Pons II de Mévouillon

Pons II
Biographie
Naissance
Date inconnue
Décès
Famille
Enfants

Pons II, dit d'Orange-Mévouillon (Poly) ou de Mevouillon/Mévouillon est un précariste de l'Église d'Arles, de la seconde moitié du Xe siècle.

Biographie

Origines

Pons est le fils aîné de Pons I, précariste de Mornas (mentionné entre 945-954), et de Blismodis[1],[2] (nomine Poncionem et uxori sue Blismodis)[3].

Pons I est considéré par Georges de Manteyer (1908) comme l'ancêtre de la maison des Baux[4]. Pour Jean-Pierre Poly (1976, 1991), il appartient à la lignée des Orange-Mévouillon, à l'origine des Mévouillon et des Nice-Orange-Mévouillon[3],[5]. Ces deux dernières lignées sont issues des fils de Pons II, avec Pons III pour les Mévouillon et Laugier pour les Orangeois[1],[2],[6].

Pons I aurait participé au plaid de Manosque en 981[7].

Un riche propriétaire terrien

Pons II se voit confirmer la villa Jocondis à Mornas, dont le terminium avait été concédé en précaire à ses parents, par l'archevêque Manassès d'Arles, en 954[3],[1]. De l'archevêque d'Arles, Ithier, il reçoit la villa Niomes (Nyons), ainsi que des biens à Busayrol, situés dans le comitatus (comté) Vasionense (Vaison-la-Romaine)[1],[2]. Pons et ses deux fils, Pons et Laugier, reçoivent, en 981, d'Annon, successeur d'Ithier, la confirmation de cette précaire (Gallia christiana novissima, Arles, 285)[1],[2].

Il pourrait être le miles nommé aux côtés de son épouse Richilde, originaire de l'Uzège, faisant un don à l'abbaye de Cluny, en 956/957, de biens situés dans la vallée du Bentrix, en aval de Condorcet[8],[1]. Richilde détient avec Pons, puis second époux (voir ci-après) l'abbaye Sainte-Marie de Goudargues, de l'archevêque d'Arles[8].

Mort et succession

Pons semble mourir peu de temps après la donnation à Cluny[8]. Il lègue « la moitié de ces biens en usufruit » (Magnani, 1999) à son épouse, part qui reviendra à Cluny à son décès[8].

Richidle semble s'être remariée dans la décennie suivante puisqu'elle apparait aux côtés d Teutbert, un fidèle de l'évêque d'Arles, en 667 (vir honorabilis nosterque fidelis, Teutbertus nomine et conjux sua Richildis)[8]. Poly (1976)[9] considère qu'il est un parent de l'évêque d'Apt, Arnoux (Arnulf), et que tous deux appartiennent à la famille de Castellane[8]. Le nouveau couple se trouve en possession du précaire de Pons[8].

Famille

Pons est le père de Pons III et de Laugier[10] (selon GCN Arles no 285)[1]. Peut-être s'agit-il de Laugier dit de Nice[1],[10].

Estienne (2004), reprenant la proposition de François de Ripert-Montclar (1844-1921), indique l'hypothèse que les huit frères mentionnés par l'acte du Cartulaire de Cluny, no 2779, daté du [11] pourraient être les fils de Pons II[1].

Filiation

La filiation de Pons II repose sur des hypothèses, dont « la plus récente et la plus convaincante » (Magnani, 1999)[6] serait celle de Jean-Pierre Poly (1991)[5], reprise en partie par Etienne (2004, 2008)[1],[2]. Les dates correspondent aux mentions dans la documentation.

  • Pons I (945-954), précariste de l'archevêque d'Arles, à Mornas, ∞ Blismodis

Notes et références

  1. Marie-Pierre Estienne, Châteaux, villages, terroirs en Baronnies Xe – XVe siècle, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, , 287 p. (ISBN 978-2-82182-761-5, lire en ligne), « Chapitre 1. Cadre politique et social », p. 17-50. ([PDF] lire en ligne).
  2. Marie-Pierre Estienne, Châteaux médiévaux dans les Baronnies, Alpara, coll. « DARA - Document d'Archéologie en Rhône-Alpes et en Auvergne », , 164 p. (ISBN 978-2-91612-502-2, lire en ligne), p. 22 //books.google.com/books?id=EtiPEAAAQBAJ .
  3. Jean-Pierre Poly, La Provence et la société féodale : 879-1166, contribution à l'étude des structures dites féodales dans le Midi, Paris, Bordas, , 431 p. (lire en ligne), p. 95, 135 398.
  4. Georges de Manteyer, La Provence du premier au douzième siècle : études d'histoire et de géographie politique. Tome 1, Picard, , 988 p. (lire en ligne), p. 215.
  5. Jean-Pierre Poly, « L'autre nom du comte Raimon », dans Xavier Barral i Altet, Dominique Iogna-Prat, Anscari Manuel Mondo, Josep Maria Salrach et Michel Zimmermann, Catalunya i Francia meridional a l'entorn de l'any mil. La Catalogne et la France méridionale autour de l'an Mil, Barcelone-Paris, Generalitat de Catalunya/Picard, , p. 66-95, notamment le tableau « Les Orangeois » (p.77).
  6. Eliana Magnani, Monastères et aristocratie en Provence - milieu Xe - début XIIe siècle, vol. 10, Lit Verlag, coll. « Vita Regularis. Ordnungen und Deutungen religiosen Leben im Mittelalter », , 610 p. (ISBN 3-8258-3663-0, lire en ligne), p. 40.
  7. Jean-Pierre Poly, La Provence et la société féodale : 879-1166, contribution à l'étude des structures dites féodales dans le Midi, Paris, Bordas, , 431 p. (lire en ligne), p. 50.
  8. Eliana Magnani, Monastères et aristocratie en Provence - milieu Xe - début XIIe siècle, vol. 10, Lit Verlag, coll. « Vita Regularis. Ordnungen und Deutungen religiosen Leben im Mittelalter », , 610 p. (ISBN 3-8258-3663-0, lire en ligne), pp. 33-34.
  9. Jean-Pierre Poly, « Listes épiscopales de Provence », La Provence, no thèse Droit 1972,‎ , p. 28-36, Paris II, (annexe non publiée en 1976).
  10. Jean-Hervé Foulon, Mariacristina Varano, « Réforme et épiscopat en Provence. Étude comparée des cas de Gap et de Sisteron au milieu du XIe siècle », Cahiers de Fanjeaux, no 48,‎ , p. 311-342 (lire en ligne).
  11. Recueil des chartes de l'abbaye de Cluny. Tome troisième - 987-1027, Paris, Imprimerie nationale, 1876-1903 (lire en ligne), pp. 802-804, no 2779.
    Acte no 1653 dans Chartes originales antérieures à 1121 conservées en France (« Charte Artem/CMJS no 1653 »), Cédric Giraud, Jean-Baptiste Renault et Benoît-Michel Tock, éds., Nancy : Centre de médiévistique Jean Schneider ; éds électronique : Orléans : Institut de recherche et d'histoire des textes, 2010. (Telma). (lire en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

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