Pièce de 5 cents de dollar américain Jefferson
| Nickel Jefferson | ||
| Pays | États-Unis | |
|---|---|---|
| Valeur | 0,05 USD | |
| Masse | 5 g | |
| Diamètre | 21,21 mm | |
| Épaisseur | 1,95 mm | |
| Tranche | lisse | |
| Composition | 25 % nickel, 75 % cuivre nickel de guerre : 56 % cuivre, 35 % argent, 9 % manganèse |
|
| Année d'émission | 1938 - présent | |
| Numéro catalogue | ||
| Avers | ||
| Gravure | Thomas Jefferson, Président des États-Unis | |
| Graveur | Jamie Franki | |
| Année de la gravure | 2006 (1938 révisée) | |
| Revers | ||
| Gravure | Monticello, demeure de Thomas Jefferson | |
| Graveur | Felix Schlag (en) | |
| Année de la gravure | 2006 (1938 révisée) | |
La pièce de 5 cents Jefferson également appelée nickel Jefferson est frappée par la Monnaie des États-Unis depuis 1938, année où elle remplace le nickel Buffalo. De 1938 à 2004, l’avers de la pièce en cuivre-nickel représente un profil du Père fondateur et troisième président des États-Unis, Thomas Jefferson, réalisé par l’artiste Felix Schlag (en) ; l’avers utilisé en 2005 montre également un profil, mais dessiné par Joe Fitzgerald. Depuis 2006, la représentation de Jefferson, redessinée par Jamie Franki, est tournée de face. Le revers de la pièce reste celui conçu par Schlag, bien qu’en 2004 et 2005, la pièce porte des motifs commémoratifs.
Frappé pour la première fois en 1913, le nickel Buffalo a longtemps été difficile à produire, et, après avoir atteint la durée de 25 ans pendant laquelle il ne peut être remplacé que par décision du Congrès, la Monnaie passe rapidement à un nouveau dessin. Un concours est organisé au début de 1938, exigeant que Jefferson figure à l’avers et que Monticello, la demeure de Jefferson, apparaisse au revers. Schlag remporte le concours, mais il doit soumettre un revers entièrement nouveau et apporter d’autres modifications avant que la nouvelle pièce n’entre en production en .
Comme le nickel constitue un matériau stratégique durant la Seconde Guerre mondiale, les pièces frappées de 1942 à 1945 sont fabriquées dans un alliage de cuivre, d’argent et de manganèse, qui ne nécessite aucun réglage particulier pour les distributeurs automatiques. Elles portent un grand différent d’atelier au-dessus de la représentation de Monticello, au revers. En 2004 et 2005, de nouveaux motifs sont introduits dans le cadre de la série du bicentenaire de l'expédition Lewis et Clark et de l'achat de la Louisiane, et depuis 2006, la pièce arbore à nouveau le revers de Schlag et l’avers de Franki.
Contexte
Le dessin du nickel Buffalo est aujourd’hui très apprécié, et il apparaît aussi bien sur un dollar commémoratif en argent que sur une pièce en or. Cependant, à l’époque où il est frappé (1913–1938), il est moins aimé, en particulier par les autorités de la Monnaie, dont les tentatives pour faire ressortir tous les détails du dessin augmentent un taux déjà élevé de casse des coins. En 1938, la pièce est frappée depuis 25 ans, devenant ainsi éligible à être remplacée par décision du secrétaire au Trésor, plutôt que par le Congrès. La Monnaie, qui fait partie du département du Trésor, procède rapidement et sans opposition publique pour remplacer la pièce[1].
À la fin de , la Monnaie annonce un concours public pour le nouveau dessin du nickel, avec un prix de 1 000 dollars pour le lauréat. La date limite de dépôt est fixée au ; la directrice de la Monnaie, Nellie Tayloe Ross, et trois sculpteurs doivent en être les juges. Les concurrents doivent placer un portrait de Thomas Jefferson à l’avers et une représentation de sa maison, Monticello, au revers[2].
À la mi-mars, peu de propositions ont été reçues. Ce manque apparent de réponse s’avère trompeur, car de nombreux artistes ont prévu de participer et envoient leurs projets peu avant la date limite. Le , les juges examinent 390 propositions ; quatre jours plus tard, Felix Schlag (en) est annoncé comme le vainqueur. Schlag est né en Allemagne et n’est arrivé aux États-Unis que neuf ans auparavant[3]. Par malentendu ou par oubli, il n'inclut pas ses initiales dans le dessin ; elles ne sont ajoutées qu’en 1966[4]. Le buste de Jefferson à l’avers ressemble fortement à celui réalisé par le sculpteur Jean-Antoine Houdon, conservé au Museum of Fine Arts de Boston[5].
Au début du mois de mai, la Monnaie exige certaines modifications au dessin de Schlag avant la mise en production. Son dessin original montre une vue de Monticello en trois quarts, avec un arbre. Les responsables n’apprécient pas le style de lettrage utilisé par Schlag, jugé trop moderniste par rapport à celui adopté pour la pièce finale. L’arbre est une autre source de mécontentement : les responsables décident qu’il s’agit d’un palmier et croient, à tort, que Jefferson n’a pas pu en faire pousser. Une demande officielle de modifications est envoyée à Schlag à la fin du mois de mai. Occupé par d’autres projets, il ne travaille sur le nickel qu’à la mi-juin. Lorsqu’il le fait, il modifie le revers en une vue frontale et simplifiée de Monticello[6]. L’historien de l’art Cornelius Vermeule décrit ce changement :
« Le goût officiel a éliminé cette vue intéressante, voire saisissante, pour la remplacer par le mausolée au profil romain et aux formes floues qui se fait passer pour le bâtiment figurant sur la pièce définitive. Sur le revers d’essai, le nom « Monticello » semblait presque superflu et est donc, logiquement, omis. Sur la pièce émise, il semble indispensable, de peur que l’on ne pense que le bâtiment représenté est le coffre-fort de Fort Knox, un bâtiment d’archives d’État ou une bibliothèque publique quelconque[7]. »
Les dessins sont soumis à la Commission des beaux-arts pour avis à la mi-juillet ; la version présentée inclut la nouvelle représentation de Monticello mais il se peut qu’elle n’ait pas encore intégré le lettrage modifié. La Commission approuve les dessins. Toutefois, son président, Charles Moore, demande que les devises inscrites au revers soient inversées, avec le nom du pays placé en haut ; cela n'est pas fait. Après la recommandation de la Commission des Beaux-Arts, le secrétaire au Trésor, Henry Morgenthau, approuve le dessin[6]. Le , le Anderson Herald note :
« La Commission fédérale des beaux-arts … n’aime pas la vue de la maison de Thomas Jefferson, Monticello, et oblige l’artiste à en refaire un dessin montrant la façade. Ils n’aiment pas non plus le lettrage de la pièce. Il n’est pas « approprié », mais ils oublient de préciser à quoi il n’est pas approprié … Il n’y a pas plus de raison d’imiter les Romains à cet égard [en utilisant un lettrage de style romain sur la pièce] qu’il n’y en aurait à concevoir nos automobiles sur le modèle du char de Ben Hur[3]. »
Production
1938–1945 : Frappes initiales et changements durant la Seconde Guerre mondiale
La production du nickel Jefferson commence dans les trois ateliers monétaires (Philadelphie, Denver et San Francisco) le . À la mi-novembre, environ douze millions de pièces ont été frappées, et elles sont officiellement mises en circulation le ; plus de trente millions sont frappées en 1938[8]. Selon les récits contemporains, le nickel Jefferson est d’abord thésaurisé, et ce n’est qu’en 1940 qu’il devient couramment visible dans la circulation[9].
En 1939, la Monnaie retaille le coin-mère pour le nickel, accentuant les marches de Monticello, qui apparaissent floues sur les premières frappes. Depuis, un test permettant de déterminer si un nickel est particulièrement bien frappé consiste à vérifier si les six marches apparaissent nettement ; les nickels dits full step[note 1] sont ainsi plus recherchés par les collectionneurs[10]. Pour les collectionneurs spécialisés, cette modification du coin en 1939 crée également deux variétés pour les trois ateliers et pour les frappes en belle épreuve de cette année-là : le « revers de 1938 » et le « revers de 1940 », ce dernier étant plus courant à Philadelphie, mais plus rare pour les deux autres ateliers[11]. On découvre également un exemplaire de belle épreuve de 1940 présentant encore le revers de 1938[12].
Avec l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale, le nickel devient un matériau stratégique essentiel, et la Monnaie cherche à réduire son utilisation du métal. Le , le Congrès autorise la production d’un nickel composé de 50 % de cuivre et 50 % d’argent, mais donne à la Monnaie le pouvoir de faire varier les proportions ou d’ajouter d’autres métaux, dans l’intérêt public. La principale préoccupation de la Monnaie est de trouver un alliage sans nickel qui puisse néanmoins satisfaire les dispositifs de détection des fausses pièces dans les distributeurs automatiques. Un alliage de 56 % de cuivre, 35 % d’argent et 9 % de manganèse s’avère convenable, et cet il commence à être utilisé pour la frappe des nickels en . Dans l’espoir de les rendre faciles à identifier et à retirer après la guerre, la Monnaie frappe tous les « nickels de guerre » avec un grand différent d’atelier placé au-dessus de Monticello. Le différent « P » pour Philadelphie marque la première apparition de ce sigle sur une pièce américaine. La composition d’avant-guerre et le différent plus petit (ou son absence pour Philadelphie) sont rétablis en 1946. Dans un article de 2000 publié dans The Numismatist, Mark A. Benvenuto suggère que la quantité de nickel ainsi économisée n’a pas eu d’importance significative pour l’effort de guerre, mais que le nickel de guerre sert comme rappel omniprésent des sacrifices nécessaires à la victoire[13].
Au sein de la série des nickels de guerre, les collectionneurs reconnaissent deux ajouts, l’un officiel, l’autre contrefait. Certains nickels de 1943-P sont surfrappés[note 2] : un coin de l’année précédente est réutilisé, laissant apparaître un « 2 » sous le « 3 »[14]. De plus, un certain nombre de nickels de 1944 sont connus sans le grand différent « P ». Ceux-ci sont produits en 1954 par Francis LeRoy Henning, qui fabrique également de faux nickels avec au moins quatre autres millésimes[15].
1946–2003: Production ultérieure des dessins originaux
Lorsque l’on apprend que la Monnaie de Denver n’a frappé que 2 630 030 nickels en 1950, les pièces[note 3] commencent à être massivement thésaurisées. La spéculation autour d’elles s’accroît au début des années 1960, mais les prix chutent brutalement en 1964. Comme elles sont largement retirées de la circulation, les 1950-D sont encore aujourd’hui faciles à trouver. Un certain nombre de coins de revers portant un différent « S », destinés à la Monnaie de San Francisco, sont fabriqués en 1955 ; ils ne sont pas utilisés puisque cet atelier ne frappe aucun nickel cette année-là et ferme par la suite. Les coins inutilisés sont envoyés à la Monnaie de Denver, où le différent « S » est surfrappé d’un « D »[16].
Les pièces belle épreuve, frappées à la Monnaie de Philadelphie, sont mises en vente pour les collectionneurs en 1938 et ce jusqu’en 1942[17]. Cette dernière année, des séries sont produites à la fois dans la composition normale et dans celle du « nickel de guerre », puis la frappe est suspendue. La vente de pièces belle épreuve reprend en 1950 et continue jusqu’en 1964, année où leur frappe est interrompue en raison de la pénurie de monnaie. En 1966, une légère modification est apportée au dessin afin d’ajouter les initiales du graveur Felix Schlag (en) « FS » à l’avers, sous le portrait de Jefferson. Pour commémorer ce changement, deux nickels belle épreuve datés de 1966, portant les initiales, sont frappés et remis à l’artiste. Des sets spéciaux, de qualité inférieure aux belle épreuve, sont frappés de 1965 à 1967. La frappe de belle épreuve reprend en 1968, dans l’atelier de San Francisco rouvert. Les pièces frappées entre 1965 et 1967, dans n’importe quel atelier, ne portent pas de différent. À partir de 1968, les différents sont réintroduits, mais déplacés dans la partie inférieure de l’avers, à droite du buste de Jefferson[18]. Aucun nickel n'est produit à Philadelphie en 1968, 1969 et 1970 ; il n’existe donc pas de pièces de ces années-là portant le différent « P ». À partir de 1971, plus aucun nickel destiné à la circulation n'est frappé à San Francisco — le 1971-S est le premier nickel frappé uniquement en belle épreuve depuis 1878[19]. En 1994 et 1997, des nickels belle épreuve mats[note 4], au fini granuleux caractéristique, sont produits en petit nombre à l’atelier de Philadelphie pour inclusion dans des ensembles commémoratifs[20].
Au cours de la fin du XXe siècle, la Monnaie modifie à plusieurs reprises le dessin. En 1982, les marches de Monticello sont accentuées lors d’une refonte. La modification de 1987 renforce les détails de la chevelure de Jefferson ainsi que ceux de Monticello — depuis 1987, les nickels bien frappés présentant les six marches complètes au revers sont relativement courants. En 1993, la chevelure de Jefferson est à nouveau retouchée[21].
2003–présent : Série des nickels Westward Journey et nouveau dessin de l’avers
En , les responsables de la Monnaie s’intéressent à un nouveau dessin pour le nickel afin de commémorer le bicentenaire de l’expédition Lewis et Clark. Ils contactent le bureau du représentant Eric Cantor, républicain de Virginie. Cantor s’inquiète du fait que Monticello, situé dans son État d’origine, soit retiré du nickel, et il parraine une législation permettant à la Monnaie de frapper des dessins différents en 2003, 2004 et 2005, tout en représentant à nouveau Monticello à partir de 2006[22]. La loi résultante, intitulée « American 5-Cent Coin Design Continuity Act of 2003 »[note 5], est promulguée le . Selon ses dispositions, le secrétaire au Trésor peut varier les dessins du nickel pour célébrer le 200e anniversaire de l’expédition et de l’achat de la Louisiane, mais le nickel présenterait à nouveau Jefferson et Monticello à partir de 2006[23]. Selon la législation de Cantor, toutes les futures pièces de cinq cents présenteront Jefferson et Monticello[24].
En , la Monnaie annonce les deux premiers dessins du revers, qui seraient frappés avec l’avers de Schlag en 2004[25]. Le premier, réalisé par le sculpteur-graveur de la Monnaie Norman E. Nemeth, représente une adaptation de la médaille de la paix indienne frappée pour Jefferson. Le second, par le sculpteur-graveur de la Monnaie Alfred Maletsky, représente un quillard semblable à ceux utilisés lors de l’expédition[26].
Les nickels de 2005 présentent une nouvelle image de l’ancien président, conçue par Joe Fitzgerald à partir du buste de Jefferson réalisé par Jean-Antoine Houdon[27]. Le mot « Liberty » est tiré du brouillon manuscrit de Jefferson pour la Déclaration d’indépendance, bien que, pour obtenir un « L » majuscule, Fitzgerald ait dû en trouver un dans d’autres documents écrits par Jefferson[28]. Le revers de la première moitié de l’année représent un bison américain, rappelant le nickel Buffalo et conçu par Jamie Franki. Le revers de la seconde moitié montre une côte et les mots « Ocean in view! O! The Joy! »[note 6], tirés d’une entrée de journal de William Clark, co-leader de l’expédition[27]. Clark a en réalité écrit le mot « ocian », mais la Monnaie en modernise l’orthographe[28].
Le dessin de l’avers du nickel de 2006 est réalisé par Franki. Il représente Jefferson de face, basé sur une étude de 1800 par Rembrandt Peale, et inclut le mot « Liberty » écrit de la main de Jefferson. Selon David Lebryk (en), directeur par intérim de la Monnaie, « l’image de Jefferson de face est un hommage approprié à sa vision »[29]. Le revers, à partir de 2006, reprend le design de Monticello de Schlag, mais avec des détails nouvellement accentués par les graveurs de la Monnaie[30]. Comme le dessin de l’avers de Schlag, sur lequel ses initiales sont placées en 1966, n’est plus utilisé, ses initiales sont placées sur le revers, à droite de Monticello[31].
En 2009, seulement 86 640 000 nickels sont frappés pour la circulation[32]. Ce chiffre augmente en 2010 pour atteindre 403 920 000[33]. Le nombre exceptionnellement bas en 2009 s’explique par une faible demande de pièces dans le commerce, due à de mauvaises conditions économiques[34]. En 2020, la pièce est frappée pour la première fois à la Monnaie de West Point avec le différent « W » ; ces pièces ne sont pas mises en circulation, mais utilisées comme primes dans les ensembles annuels de la Monnaie. Un nickel belle épreuve 2020-W est inclus dans l’ensemble des sets clad[note 7], et un nickel 2020-W dans l’ensemble belle épreuve en argent[35]. Le projet d’inclure un nickel 2020-W brillant universel dans l’ensemble annuel de pièces est abandonné en raison de la pandémie de COVID-19[36].
Le Circulating Collectible Coin Redesign Act[note 8] de 2020 (Pub.L. 116–330)[37] est signée par le président Donald Trump le . Elle prévoit, entre autres, des dessins spéciaux d’une durée d’un an pour la monnaie en circulation en 2026, y compris le nickel, à l’occasion des 250 ans des États-Unis, avec l’un des dessins représentant des femmes[38],[39]. En 2024, le comité consultatif des citoyens sur les pièces de monnaie et la commission des beaux-arts recommandent un simple double millésime « 1776-2026 » pour le nickel, sans autres modifications du revers[40].
Valeur numismatique
La valeur numismatique du nickel Jefferson varie considérablement selon la date, le différent et, surtout, l'état de conservation, les frappes de haute qualité et certaines erreurs atteignant des prix significatifs. Un critère essentiel est la désignation « Full Steps », indiquant la présence d'au moins cinq marches clairement définies sur la représentation de Monticello au revers, une caractéristique très recherchée par les collectionneurs depuis que le coin-mère a été retaillé en 1939 pour accentuer ces détails. Parmi les exemples les plus précieux avec cette désignation figurent le nickel Jefferson de 1969-D Full Step, qui s'est vendu jusqu'à 33 600 $ en raison de son exceptionnelle rareté et de son état, et le 1966 Full Step, une rareté extrême certifiée à seulement six exemplaires par le Professional Coin Grading Service (PCGS), atteignant 7 800 $. D'autres « Full Step » notables incluent le 1961-D (environ six mille dollars) et le 1963-D (6 168,75 $)[41].
Au-delà des « Full Steps », les variétés d'erreurs augmentent considérablement la valeur. La rare pièce test du nickel Jefferson de 1964, connue pour sa frappe supérieure et ses bords « très carrés », s'est vendue pour 41 231,25 $ en condition Special Mint State 68 Full Steps[42]. Le nickel Jefferson de 1971 « No S », où manque le différent « S » malgré son statut de pièce d'essai de la Monnaie de San Francisco, peut valoir des centaines, voire des milliers de dollars, un exemplaire de haute qualité ayant atteint 2 070 $[43]. Des erreurs de frappe comme le nickel Jefferson « Bison » de 2005-D avec le « speared bison »[note 9] sont également recherchées, valant entre 150 et 450 $, un exemplaire s'étant même vendu pour 1 265 $ en 2010[44]. Diverses erreurs de surfrappe ou de surdate, telles que le 1954-S S sur D (de 30 à 100 dollars), le 1955-D D sur S (de 40 à 100 dollars), le 1949-D D sur S (de 160 à 550 dollars), le 1943 P 3 sur 2 (de 250 à 750 dollars), et le 1942-D D sur D (de 1 500 à 10 000 dollars), sont également très valorisées[45].
Bien que le nickel Jefferson de 1950-D ait eu un tirage particulièrement bas (2 630 030 pièces)[46], le 1942-D est considéré comme sous-estimé dans les grades élevés, étant plus difficile à trouver en parfait état de frappe que prévu et se classant deuxième en valeur derrière le 1939-D pour ces grades[47]. La valeur des pièces de collection est influencée par des facteurs tels que les tendances de prix à court terme, l'attrait visuel, la fréquence des échanges, la disponibilité sur le marché et la demande. Des services de classement professionnels comme PCGS et Numismatic Guaranty Corporation (en) (NGC) fournissent des guides de prix basés sur des transactions documentées[48].
Notes et références
Notes
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Jefferson nickel » (voir la liste des auteurs).
- ↑ marches complètes
- ↑ overdated
- ↑ cataloguées sous la mention 1950-D
- ↑ matte proof
- ↑ Loi de 2003 sur la continuité du dessin des pièces de cinq cents américaines
- ↑ Océan en vue ! Oh ! Quelle joie !
- ↑ rechargement
- ↑ Loi sur la refonte des pièces de collection en circulation.
- ↑ bison transpercé, causé par une rupture de coin sévère
Références
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- ↑ Bowers 2007, p. 141–143.
- ↑ Lange 2006, p. 167.
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Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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Liens externes
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