Phare Saint-Nicolas

Phare Saint-Nicolas
Localisation
Coordonnées
45° 33′ 44″ N, 1° 04′ 59″ O
Localisation
Histoire
Construction
1871
Automatisation
Oui
Gardienné
Non
Visiteurs
Non
Architecture
Hauteur
12,35 m
Matériau
Identifiants
Amirauté
D1310
NGA
Localisation sur la carte de France
Localisation sur la carte d’Aquitaine

Le phare Saint-Nicolas est un phare situé en France, dans la commune du Verdon-sur-Mer[1], arrondissement de Lesparre-Médoc, département de la Gironde, région Nouvelle-Aquitaine[2]. Il est situé sur la pointe de Grave, sur le côté sud (rive gauche) de l'embouchure de l'estuaire de la Gironde, à proximité de l'étang de Mare et de la dune du Rocher[2]. Il est situé tout près de la dune Saint Nicolas, un site naturel protégé d'une grande richesse écologique qui abrite de nombreuses espèces végétales et animales[3], et de la plage Saint-Nicolas[4].

Description

Le phare Saint-Nicolas est situé sur la dune de la Claire, côté océan[5], dans la forêt de la pointe de Grave, un site préservé classé Natura 2000. Il est entouré d’un enclos[6]. Le phare est construit en ciment armé[7],[8]. Sa hauteur est de 12,35 m[5],[7],[9],[1].

Il est construit sur un plan rectangulaire[5],[7] avec un socle comportant deux portes d’accès, surmontées de corniches sur des consoles. Un larmier mouluré sépare le socle de la tour elle-même. Celle-ci est percée de deux ouvertures au sud-ouest[5]. La tour est couverte d'une toiture bombée en maçonnerie plutôt élégante, avec des corniches moulurées[5],[7],[8] et un fronton percé d'un oculus[5],[7]. Il s’agit d’un phare orienté, qui émet un signal lumineux fixe dans un secteur déterminé. Le signal est délivré à l’ouverture d’un volet et l’allumage du feu. À l’origine, le gardien accédait à la lanterne par un escalier en bois[5],[7],[8]. Avec sa tour de section carrée, le phare ressemble plus à une tour de signaux[7], comme celle qui se trouve à la sortie du port de Saint-Jean-de-Luz[8]. En dépit de sa faible hauteur, sa position sur un point élevé lui permet d’assurer deux missions. Le jour c’est un amer qui aide à se positionner. La nuit, il facilite l’accès à la passe sud de l’estuaire aux navires de petit tonnage grâce à son scintillement vert par cycle de 0,6 seconde. Le feu est visible à 25 km de distance. Depuis 1980[8], il fonctionne à l’énergie électrique[5],[8], alimenté par quatre panneaux solaires[9],[1].

Sur les huit phares de Gironde, cinq sont encore en activité, ceux répartis sur le littoral Atlantique : le phare de Cordouan, le phare de Grave, le phare Saint-Nicolas, le phare d'Hourtin et le phare du cap Ferret. Les phares côté estuaire (phare de Richard, phare de Patiras, phare de Trompeloup) sont aujourd’hui éteints[10].

Le phare Saint-Nicolas ne se visite pas[4],[9],[1].

Historique

Les cartes du XIXe siècle (en 1812, 1815, 1845 et 1874) indiquaient déjà la présence d’une « balise Saint-Nicolas » dans l’alignement du sémaphore Saint-Nicolas. Elle permettait l'accès à la passe sud, dite passe de Grave[5],[7], pour les petits navires qui voulaient éviter le contournement nord-ouest de Cordouan en empruntant cette passe devenue plus favorable à la navigation[4].

En 1871, le ministère des Travaux publics décide de financer, à hauteur de 6 300 francs, la construction de deux nouveaux phares autour de l’estuaire de la Gironde, l’un sur la dune de la Claire (Saint-Nicolas), pour créer un alignement avec le phare de Grave afin de faciliter la navigation à l’entrée de l’estuaire de la Gironde[6],[8], et un autre à Jau-Dignac-et-Loirac (phare de Richard). Une fois les travaux terminés, le phare Saint-Nicolas est allumé le 15 juin 1873. En 1912, la chambre de l’appareil est modifiée. Le phare a fonctionné au pétrole jusqu'en 1936. Il est alors déclassé. C’est désormais un personnel auxiliaire qui s’en occupe. Il est électrifié en 1948, et équipé en 1984 de panneaux solaires pour le rendre plus autonome. Le logement du gardien de phare qui se trouvait à proximité a été détruit en 1964[5],[7].

La distance entre le phare et la mer a considérablement varié avec l’érosion marine et l'évolution du trait de côte. Dans les années 1920, la mer atteignait presque ses fondations, il n’y avait plus que quelques dizaines de mètres entre la ligne de marée haute et le phare[8] (26 m en 1926[7]. En 1933, la crête des dunes qui séparent le phare de la mer était à 125 mètres de celle-ci[5]. En 1940, elle n’était plus qu’à 80 mètres, et à 55 m en 1949[4]. En 1951, elle n'était plus qu'à 26 m[5]. En 1963, au sud du phare, la mer emporta une partie de la digue construite en 1907. Depuis, les courants côtiers déposent du sable provenant de la plage de Soulac-sur-Mer. En octobre 1996, la plage Saint-Nicolas se trouvait à 600 m du phare, faisant de cette zone l’un des rares territoires atlantiques gagnés sur l’océan[4]. Sur de nombreuses portions du littoral, la mer a gagné du terrain. Ici le phénomène est inverse. C’est l’une des rares portions du littoral girondin où la terre a gagné sur la mer[7].

Notes et références

  1. « Le feu Saint-Nicolas, Estuaire de la Gironde » (consulté le ).
  2. « Phare Saint-Nicolas », sur Mapcarta (consulté le ).
  3. « Dune Saint-Nicolas », sur Medoc Atlantique (consulté le ).
  4. « Le Verdon-sur-Mer tourisme », sur Routes touristiques, (consulté le ).
  5. Steimer Claire, « Phare Saint-Nicolas - Portail documentaire », sur Service du Patrimoine et de l'Inventaire de la Région Nouvelle-Aquitaine, (consulté le ).
  6. « À la découverte des 8 phares girondins : Les sentinelles lumineuses de la côte atlantique », sur Sud Ouest, (consulté le ).
  7. « Phare Saint Nicolas (Phare de la Claire) », sur C'est En France, (consulté le ).
  8. « Phare Saint-Nicolas, témoin de l’érosion marine », sur Ma Vie en Gazelle (consulté le ).
  9. OT Médoc Atlantique, « Le phare de Saint-Nicolas », sur Cirkwi, (consulté le ).
  10. « Les phares de Gironde », sur Gironde Tourisme (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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