Phare de Trompeloup
| Coordonnées |
45° 13′ 20″ N, 0° 43′ 43″ O |
|---|---|
| Localisation |
| Construction |
1900-1901 |
|---|---|
| Mise en service | |
| Automatisation |
Non |
| Désactivation |
Date inconnue |
| Gardienné |
Non |
| Visiteurs |
Non |
| Hauteur |
13 m |
|---|---|
| Matériau |
Le phare de Trompeloup est un phare en France. Il se situe dans l’estuaire de la Gironde sur le vasard de Trompeloup (autrefois l’île de Trompe-Loup)[1], dans la commune de Pauillac, arrondissement de Lesparre-Médoc, département de la Gironde, région Nouvelle-Aquitaine[2].
Description
Le phare de Trompeloup se situe au milieu de l’estuaire de la Gironde, entre Saint-Estèphe et Pauillac[3],[4],[5], au nord de l’île de Patiras. Il fait partie des phares dédiés à la navigation sur la Gironde, avec le phare de Cordouan (le plus emblématique) en mer, le phare de la Coubre (La Tremblade) et le phare de Grave, qui marquent l'entrée de l'embouchure. Plus loin en amont on trouve le phare de Terre-Nègre à Saint-Palais-sur-Mer, le phare de Richard, le phare de Vallières à Saint-Georges-de-Didonne et le phare de Patiras[6]. Sur les huit phares de la Gironde, répartis entre la côte Atlantique et l’estuaire, seuls cinq sont encore en activité sur le littoral Atlantique : le phare de Cordouan, le phare de Grave, le phare Saint-Nicolas, le phare d'Hourtin et le phare du cap Ferret. Les phares côté estuaire (Richard, Patiras et Trompeloup) sont aujourd’hui éteints[7].
Il s’agit d’une tourelle circulaire construite en pierre de taille calcaire[2],, d’une hauteur de 13 mètres[2],[3],[4], surmontée par une plateforme entourée par une corniche à modillons[2]. La plateforme était autrefois surmontée d’une lanterne métallique carrée[3]. La base du phare a été construite sur un vasard, mais elle est aujourd'hui dans les eaux de l’estuaire[2]. En effet, les îles de l’estuaire de la Gironde sont en mutation constante, elles se forment et se déforment, se déplacent telles des dunes, au gré des courants de marée qui les agrandissent d’alluvions ou les érodent progressivement. Lorsque le phare a été construit en 1901 sur un banc, un autre banc émergeait à proximité. Ce nouveau banc, agrandi progressivement par les alluvions transportées par le courant, finit par rejoindre celui du phare, donnant naissance en une dizaine d’années à l’île de Trompeloup. L’île de Trompeloup a disparu en 2016, laissant la tour du phare sur un banc qui s’érode progressivement[5].
Le phare de Trompeloup est situé à 2690 mètres en aval du phare de Patiras, avec lequel il formait un alignement[8] permettant de remonter la Gironde le long de la côte du Médoc[2],[3].
Historique
Une décision ministérielle du 7 février 1893 prescrit de remplacer le feu flottant de Mapon (commune de Saint-Seurin-de-Cadourne) par un feu d'alignement fixe. Les ingénieurs du service maritime présentent un projet de tour en maçonnerie construite à l'extrémité d'un banc de sable sur l'alignement Mapon-Patiras. La construction des fondations en béton est confiée en mars 1900 à l'entrepreneur J. Castagnet, de Pauillac[2]. Le phare a été mis en service en 1901. Initialement, il était chauffé au bois jusqu’en 1949. Il a été automatisé en 1955[2],[3],[4]. L'axe du chenal s'étant déplacé, le phare a été définitivement éteint[2],[3] en 1992, remplacé par des bouées lumineuses latérales pour baliser le chenal[5].
Notes et références
- ↑ « Île de Trompe-Loup », sur Mapcarta.
- Steimer Claire, « Phare de Trompeloup », sur Service du Patrimoine et de l'Inventaire de la Région Nouvelle-Aquitaine, (consulté le ).
- admin, « Ancien phare de Trompeloup - », sur PLEINS FEUX SUR LES PHARES, (consulté le ).
- Resus, « Phare de trompeloup en Gironde - histoire », sur ARC, Action Route et chemin, (consulté le ).
- Cédric Legrand, « Les îles de l’estuaire de la Gironde se dévoilent : l’expert Didier Coquillas révèle leurs secrets de mouvement et de disparition », sur UBM - Union Bordeaux Métropole, (consulté le ).
- ↑ Philippe Jouhanet, « Phares et signaux de l'estuaire de la Gironde », sur AquitaineOnLine, (consulté le ).
- ↑ « Les phares de Gironde », sur Gironde Tourisme (consulté le ).
- ↑ « Le balisage de la Gironde au XIXe siècle », sur Le phare de Cordouan (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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