Pascaline Bongo

Pascaline Bongo
Fonction
Ministre des Affaires étrangères
-
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
Père
Fratrie
Parentèle
Ali Bongo (frère consanguin)
Autres informations
Parti politique

Pascaline Mferri Bongo Ondimba, née le à Franceville, est une femme politique gabonaise.

Biographie

Enfance, formation et débuts

Fille aînée du président Omar Bongo[1] et de Louise Mouyabi Moukala, elle effectue une partie de ses études en France, à l'École nationale d'administration ; elle est la première femme gabonaise à en être diplômée[2]. Elle est la demi-sœur d'Ali Bongo, président du Gabon entre et [3] et d'Omar Denis Junior Bongo.

Carrière

Haute-fonctionnaire et ministre (1987-2016)

En , elle intègre l'administration gabonaise. Inspectrice des finances de profession, elle effectue des stages à la Chase Manhattan Bank et au Fonds monétaire international. Elle devient ensuite vice-présidente d'Elf Gabon[2].

Pascaline Bongo exerce les fonctions de ministre des Affaires étrangères de à sous la présidence de son père. Elle a également été directrice de cabinet d'Ali Bongo[2].

Elle est mariée à Paul Toungui, ancien ministre d'État chargé des Affaires étrangères[4].

En mai , elle fait partie des « 25 femmes les plus influentes du business en Afrique » selon le magazine Jeune Afrique[5].

En février , elle est mise en cause par la justice française pour des factures impayées s'élevant à 453 300 [6].

Discrète depuis , elle devient Haute représentante du chef de l'État en , mais sans retrouver son influence politique d'autrefois. Le de la même année, Ali Bongo annonce lors du conseil des ministres qu'il est mis fin à ses fonctions[2].

Procédures judiciaires en France (depuis 2022)

Elle est mise en examen en France à l'été dans l'affaire des biens mal acquis d'Omar Bongo. D'autres membres de la famille Bongo sont aussi mis en examen. Il lui est reproché d'avoir bénéficié des biens mal acquis, principalement des biens immobiliers, acquis en France de manière frauduleuse par son père, le président Omar Bongo[7].

En , le parquet de Paris annonce que Pascaline Bongo sera jugée début avec la société Egis Route, filiale du groupe français de construction Egis, et cinq autres personnes pour des soupçons de corruption en lien avec des marchés publics au Gabon en et [8].

Le , la Cour d'appel de Paris confirme la mise en examen de Pascaline Bongo dans l'affaire des « biens mal acquis »[9]. Le , elle comparaît devant le tribunal correctionnel de Paris pour répondre des faits de « corruption passive d'agent public étranger »[10].

Le , les procureurs requièrent trois ans de prison, dont un an ferme et 150 000  d’amende contre Pascaline Bongo[11]. Le , le tribunal correctionnel de Paris, la relaxe[12],[13]. Le Parquet national financier fait appel de cette décision[14].

Pascaline Bongo est de nouveau mise en examen en France en pour corruption et blanchiment. Elle est soupçonnée être la bénéficiaire d'une société hongkongaise qui aurait reçu des fonds d'une société chinoise pour ensuite les verser sur les comptes personnels de Pascaline Bongo aux États-Unis. Le montant des transferts est estimé à 11 millions $[15].

Vie privée

Elle a eu une relation avec Bob Marley[16].

Elle est l'ancienne compagne de l'homme politique Jean Ping, avec qui elle a deux enfants[17].

Notes et références

  1. « Le mystère Pascaline », JeuneAfrique.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Gabon : Pascaline Bongo Ondimba perd son statut de Haute représentante du président », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  3. « Les amours de Bob et Pascaline », sur Afrique magazine (consulté le )
  4. Jean-Dominique Geslin, « La méthode Bongo », Jeune Afrique, 5 janvier 2003.
  5. « Les 25 femmes les plus influentes du business en Afrique » (consulté le )
  6. Nicolas Beunaiche, « Les impayés de Pascaline Bongo mettent une entreprise française sur la paille », 20minutes.fr, 19 février 2015.
  7. « Gabon – Biens mal acquis : plusieurs enfants d’Omar Bongo Ondimba mis en examen en France », Jeune Afrique,
  8. « GABON Soupçons de corruption au Gabon : Pascaline Bongo et l’entreprise Egis Route jugées à Paris début 2024 », LeMonde Afrique,
  9. « Afrique «Biens mal acquis» gabonais: la justice française confirme la mise en examen de Pascaline Bongo », RFI,
  10. « Pascaline Bongo, la sœur du président gabonais déchu, comparaît pour corruption devant la justice française », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « France-Gabon : un an de prison ferme requis contre Pascaline Bongo dans une affaire de corruption », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Afrique Gabon: Pascaline Bongo relaxée lors de son procès à Paris pour soupçons de corruption », rfi.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Soupçons de corruption au Gabon : Pascaline Bongo relaxée à Paris », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « France-Gabon : le parquet fait appel de la relaxe de Pascaline Bongo », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « Pascaline Bongo mise en examen à Paris dans une affaire de corruption et blanchiment », AFP et Le Monde, .
  16. « [PEOPLE] PASCALINE BONGO, SŒUR D'ALI BONGO, SORTAIT AVEC BOB MARLEY ! », sur NN, (consulté le )
  17. Gabon : les électeurs votent pour une présidentielle sous haute tension, Le Figaro, 27 août 2016.

Articles connexes

Liens externes

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