Oiron

Oiron

Le bourg d'Oiron avec sa collégiale et son château.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Thouars
Intercommunalité Communauté de communes du Thouarsais
Maire délégué
Mandat
Christiane Babin
2019-2020
Code postal 79100
Code commune 79196
Démographie
Gentilé Oironnais
Population 904 hab. (2016 )
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 57′ 07″ nord, 0° 04′ 49″ ouest
Altitude Min. 47 m
Max. 133 m
Superficie 36,75 km2
Élections
Départementales Le Val de Thouet
Historique
Intégrée à Plaine-et-Vallées
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Oiron
Géolocalisation sur la carte : France
Oiron
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
Oiron
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
Oiron

Oiron (anciennement Oyron) est une ancienne commune du Centre-Ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie

La commune d'Oiron, localisée au nord du département des Deux-Sèvres, est limitrophe du département de la Vienne dont elle est séparée par la Dive sur six kilomètres.

Le bourg d'Oiron est situé 10 kilomètres à l'est-sud-est de Thouars.

Communes limitrophes

Histoire

Origine

La plus ancienne mention dont on dispose sur le village date de l'année 955 à travers le cartulaire de l'abbaye Saint-Cyprien de Poitiers mentionnant le nom de "Orioni"[1].

La seigneurie d'Oiron appartient au XIIe siècle à une famille locale, les d'Oiron (cf. Aimery d'Oiron, chanoine de Saint-Laon de Thouars au XIIe siècle).

Le domaine entre en possession des Thouars (au moins depuis le vicomte Hugues II en 1325, † 1333)[2]. Jeanne de Bauçay, femme puis veuve d'Hugues II, l'eut en douaire et y fonda l'aumônerie Ste-Anne.

  • Les dernières propriétaires de cette famille sont les deux sœurs Péronnelle († 1397) et Isabeau de Thouars, comtesses de Dreux, filles de Louis de Thouars qui était le neveu d'Hugues II.
  • Puis leur succèdent les d'Amboise : car Isabeau de Thouars épouse en 1356 Ingelger Ier d'Amboise († 1373 ; fils aîné de Pierre Ier d'Amboise) ; viennent ensuite leur fils Pierre II (à partir de 1397 ; † 1426) et son neveu Louis d'Amboise († 1469 ; fils d'Ingelger II, le frère cadet de Pierre II).

Louis d'Amboise (1392-1469) vend en juillet 1446 Oiron à Pierre Bérard, maître d’hôtel du roi Charles VII, trésorier de France et seigneur de Chizé, ainsi qu'à Jacques Charrier contre 7 000 écus d'or.

Puis en 1448, Jean Barillet dit de Saincoins († 1495)[3],[4], receveur général des finances en 1438, notaire-secrétaire du roi, doyen de Tours en 1449, rachète le domaine à ces derniers[5]. Lié à Jacques Cœur († 1456), il est disgracié en 1449 (procès du au ), avant même la chute de l'Argentier de Charles VII (1422-61), puis il est condamné et ses biens sont saisis par la Couronne[6].

Charles VII donne alors à Guillaume Ier Gouffier en 1449, son chambellan et homme de confiance, un des principaux accusateurs et spoliateurs de Jacques Cœur, mais disgracié et saisi en 1457, vite réhabilité, saisi de nouveau par Louis XI à son avènement en 1461 (le nouveau roi se venge des favoris de son père Charles VII ; Barillet de Saincoins/Xaincoins retrouve alors Oiron), enfin rentré en grâce en octobre 1465. Les descendants de Guillaume Gouf(f)ier vont tenir Oiron jusqu'en 1700, date de la vente à madame de Montespan dont la postérité gardera la terre d'Oiron jusqu'en juin 1739 (cession à Gabriel de Villeroy, possesseur jusqu'en octobre 1772)[7].

Époque contemporaine

Par arrêté préfectoral du effectif au , les communes de Bilazais, Brie et Noizé fusionnent avec Oiron. Le , Brie redevient indépendante (arrêté préfectoral du )[8].

Bilazais et Noizé conservent le statut de communes associées et, à ce titre, élisent chacune un maire délégué qui siège obligatoirement au conseil municipal d'Oiron.

Le , elle fusionne avec Brie, Saint-Jouin-de-Marnes et Taizé-Maulais pour constituer la commune nouvelle de Plaine-et-Vallées[9].

Politique et administration

Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
janvier 2019 En cours Nadine KIMBOROWICZ   Retraitée
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
        Retraité
1971 1995 Roger Chaigneau   Retraité
1995 2001 Pierre Piot   Retraité
mars 2001 avril 2014 Gilbert Lang   Retraité
avril 2014 décembre 2018 Christiane Babin   Retraitée

Démographie

En 1973, les communes de Bilazais, Noizé et Brie fusionnent avec Oiron, cette dernière reprend son indépendance en 1983.

Démographie de Bilazais[10]

Évolution démographique de Bilazais
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
161134121128136128135123
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886
137144135137144150143130
1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
130129130131147130124121
1936 1946 1954 1962 1968 1975 1990 2000
13614713810498616765
2015 - - - - - - -
64-------
À partir de 1962 : population sans doubles comptes.
(Source : Ldh/EHESS/Cassini[11].)

Démographie de Noizé[10]

Évolution démographique de Noizé
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
206167171142176170172178
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886
180183183194194194202202
1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
212206217229203205226218
1936 1946 1954 1962 1968 1975 1990 2000
204245239241201173171178
2015 - - - - - - -
172-------
À partir de 1962 : population sans doubles comptes.
(Source : Ldh/EHESS/Cassini[12].)

Démographie d'Oiron

Entre 1973 et 1983, Brie était une commune associée à Oiron.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

En 2016, la commune comptait 904 habitants[Note 1], en évolution de −5,93 % par rapport à 2010 (Deux-Sèvres : +0,18 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
857772820821863849807845856
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
879851898844886877891845803
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
803796792794774778769882917
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
8788301 3171 2541 009945954956922
2016 - - - - - - - -
904--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Ancienne Chartreuse

La chartreuse d'Oiron ou d'Oyron était un ancien monastère de Chartreux, attenant au château d'Oiron, à Oiron dans les Deux-Sèvres, qui n'a existé que pendant une cinquantaine d'années, à partir de 1396[21].

Ancienne présence de communautés de religieuses

Le bourg d'Oiron a connu deux implantations religieuses. Si la première avait disparu avant la Révolution française, la seconde présente l'intéressante caractéristique d'avoir pu revivre après les événements révolutionnaires.

Des Sœurs contemplatives puis enseignantes qui ont offert un temps un pensionnat aux jeunes filles riches des environs. Leur recrutement s'étant tari à la longue cette implantation fut supprimée en 1761.

  • Les Filles de la Charité :

En provenance de l'hospice de Fontevraud[22], situé à une quarantaine de kilomètres, elles assurent le fonctionnement de l'hôpital de la Sainte Famille fondé ici par Françoise de Rochechouart (Madame de Montespan) et qui subsiste toujours sous la forme de l’Ehpad de la commune.

Elles accueillirent jusqu'à ce que la Révolution les disperse en 1792, les pauvres et les malades et les enfants abandonnés du lieu. Rappelées cinq ans plus tard elles furent remplacées en 1902 par les Filles de la Sagesse.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Bibliographie

  • Maurice Poignat, Le pays thouarsais : Thouars, Argenton-Château, Airvault, St-Varent, Poitiers, M. Fontaine,

Articles connexes

Liens externes

Sources

Notes

  1. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.

Références

  1. Société des archives historiques du Poitou Auteur du texte, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers : [931-1155] / [publ. par] Rédet, (lire en ligne)
  2. « Oiron : extrait de " Le Pays thouarsais ", de Maurice Poignat, aux Editions du Terroir, 1982 », sur Oiron, site de Daniel Botton
  3. Jean Guillaume, La Galerie du Grand Écuyer. L'histoire de Troie au château d'Oiron, Éditions Patrimoine & Médias, 1996, p.18 (ISBN 2-910137-16-3).
  4. « Jean Barillet dit de Xaincoins, pp. 278-286, par Jeanne Dupic », sur Bibliothèque de l'École des Chartes, 1943 ; en ligne sur Persée
  5. « Histoire de Charles VII - Vallet de Viriville », sur www.mediterranee-antique.fr (consulté le )
  6. Jeanne Dupic, « Fragment d'un compte original de Jean Barillet, dit de Xaincoins, receveur général des finances sous Charles VII (1438-1449) », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 104, no 1,‎ , p. 278–286 (DOI 10.3406/bec.1943.449303, lire en ligne, consulté le )
  7. « Le Château d'Oiron et les Gouffier, par Guy et Katy Lavault », sur Le Picton n° 78, novembre-décembre 1989
  8. Code officiel géographique - Fiche de la commune d'Oiron sur le site de l'Insee, consulté le 28 novembre 2010.
  9. « Arrêté préfectoral portant création de la commune nouvelle de "Plaine-et-Vallées », sur Préfecture des Deux-Sèvres, (consulté le ).
  10. « Noizé, Oiron, Nouvelle-Aquitaine, France », sur city-facts (consulté le )
  11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Bilazais », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Noizé », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
  17. Notice no PA00101294, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  18. Notice no PA00101296, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  19. Notice no PA00101297, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  20. Notice no PA00101295, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  21. Vallier 1888.
  22. « PHystorique- Les Portes du Temps », sur www.lesportesdutemps.com (consulté le )
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