Morten Messerschmidt

Morten Messerschmidt

Morten Messerschmidt en 2023.
Fonctions
Président du Parti populaire danois
En fonction depuis le
(3 ans, 7 mois et 4 jours)
Prédécesseur Kristian Thulesen Dahl
Membre du Folketing
En fonction depuis le
(6 ans, 2 mois et 22 jours)
Élection 5 juin 2019
Réélection
Circonscription Seeland du Nord (2019-2022)
Banlieue de Copenhague (depuis 2022)
Groupe politique Parti populaire danois

(4 ans, 4 mois et 10 jours)
Élection 8 février 2005
Réélection 13 novembre 2007
Circonscription Århus (2005-2007)
Jutland de l'Est (2007-2009)
Groupe politique Parti populaire danois
Député européen

(9 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 7 juin 2009
Réélection 25 mai 2014
Législature 7e et 8e
Groupe politique ELD (2009-2014)
CRE (2014-2019)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Frederikssund (Danemark)
Nationalité Danoise
Parti politique Parti populaire danois
Diplômé de Université de Copenhague

Morten Messerschmidt, né le à Frederikssund, est un homme politique danois du Parti populaire danois, dont il est le président depuis 2022.

Biographie

Jeunesse et débuts en politique

Engagé au sein du Parti populaire danois, il fait partie de la direction de sa branche de jeunesse de 2000 à 2005. À ce titre, il est condamné en 2002 avec trois autres militants à 14 jours de prison avec sursis pour une campagne publicitaire de l'organisation contre l'islam[1].

Il participe en 2003 à Big Brother VIP au Danemark. De 2003 à 2005, il est un assistant du député européen Morgens Camre[2]. Il obtient un diplôme de droit à l'université de Copenhague en 2009[3].

Il est élu député au Folketing pour la première fois lors des élections législatives de 2005, et devient alors le porte-parole de son groupe parlementaire sur les questions européennes[3]. En , il est accusé par le quotidien B.T. d'avoir fait l'éloge du nazisme lors d'un déjeuner dans les jardins de Tivoli et décide alors de quitter le Parti populaire danois pour le préserver de la polémique[4]. Il annonce rejoindre de nouveau le parti moins d'un mois plus tard[5]. En , il gagne son procès contre B.T., le tribunal estimant que ses propos relevaient de la moquerie[6].

Il est réélu pour un second mandat lors des élections législatives anticipées de 2007[7]. Il devient alors le porte-parole de son groupe sur les questions de climat et d'énergie, tout en conservant son rôle sur les questions européennes[3].

Député européen

En , il est désigné comme tête de liste de son parti en vue des élections européennes de 2009[8]. Lors du scrutin du , sa liste se place en quatrième position en remportant 15,3 % des suffrages et deux sièges, le meilleur résultat de l'histoire du parti[9]. Au Parlement européen, il siège au sein du groupe Europe libertés démocratie et de la commission des affaires constitutionnelles, dont il est vice-président[10].

En , il prend position en faveur d'une sortie du Danemark de l'Union européenne, contrairement à la position officielle de son parti prônant des réformes structurelles en interne[11].

Il est de nouveau la tête de liste de son parti en vue des élections européennes 2014. Il fait également partie du camp du "non" au référendum de 2014 sur l'adhésion du Danemark à la juridiction unifiée du brevet, tenu simultanément[12]. Le , sa liste obtient un résultat historique en remportant le scrutin avec 26,6 % des suffrages et quatre sièges au Parlement européen[13]. Après le scrutin, il siège au sein du groupe des conservateurs et réformistes européens et de la commission des affaires constitutionnelles, dont il redevient vice-président à partir de , date à laquelle il devient également membre de la commission de la culture et de l'éducation. Pendant la législature, il est également membre de la commission spéciale sur les rescrits fiscaux et autres mesures similaires par leur nature ou par leur effet[10].

Il fait activement campagne en faveur du "non" au référendum du sur la fin de l'option de retrait du Danemark vis-à-vis de certaines politiques européennes en matière de justice et de sécurité[14].

En , le Parlement européen lui demande de rembourser 400 000 euros de fonds destinés à deux organisations européennes qu'il présidait, mais qui ont été utilisés pour des campagnes du Parti populaire danois lors des élections législatives de juin 2015 et de la campagne référendaire de décembre[15].

En , il est accusé d'usurpation d'identité par sa collègue Rikke Karlsson[16]. Face aux accusations, il démissionne le lendemain de son rôle de leader de la délégation du Parti populaire danois au Parlement européen[17].

Retour au Folketing

En , il annonce son intention de revenir au Folketing[2]. Il y fait son retour à l'occasion des élections législatives de 2019[18]. Après le scrutin, il retrouve ses rôles de porte-parole de son groupe sur les questions européenes, de climat et d'énergie qu'il occupait en 2009[3]. Il devient vice-président du parti en [19].

En , il est condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir reçu frauduleusement des fonds européens en 2015 dans le cadre de ses fonctions au sein du Mouvement pour l'Europe des libertés et de la démocratie, condamnation dont il fait appel en contestant tout agissement illégal[20]. En , la décision est annulée par la Haute-Cour en raison de l'activité du juge de premier instance sur les réseaux sociaux, considérée comme hostile au Parti populaire danois[21]. En , lors du nouveau procès, Messerschmidt est acquitté[22]. Le procureur annonce en ne pas faire appel de cette décision[23].

Président du Parti populaire danois

En , il annonce sa candidature à la présidence du parti, après la démission de Kristian Thulesen Dahl à la suite des résultats des élections locales[24]. Il remporte l'élection le contre Martin Henriksen et Merete Dea Larsen, tous deux anciens membres du Folketing[25]. Dans les six mois suivant son élection, onze des seize députés du groupe quittent le parti, dont son prédécesseur Kristian Thulesen Dahl[26].

Il fait partie des principales figures du camp du "non" au référendum du sur la fin de l'option de retrait du Danemark de la politique de sécurité et de défense commune de l'Union européenne[27].

Il est réélu au Folketing lors des élections législatives anticipées du à l'occasion desquelles le Parti populaire danois ne remporte que cinq sièges, contre 16 en 2019, soit le pire résultat de son histoire[28].

Notes et références

  1. (da) « Morten Messerschmidt er blevet sigtet for racisme - blev dømt i samme sag i 2002 », sur tv2.dk, (consulté le )
  2. (da) « Morten Messerschmidt vil tilbage i Folketinget », sur dr.dk, (consulté le )
  3. (da) « Morten Messerschmidt (DF) », sur ft.dk (consulté le )
  4. (da) « Morten Messerschmidt forlader DF », sur tv2.dk, (consulté le )
  5. (da) « Morten Messerschmidt taget til nåde », sur jyllands-posten.dk, (consulté le )
  6. (da) « Messerschmidt vandt over B.T. », sur dr.dk, (consulté le )
  7. (da) « Folketingsvalget den 13. november 2007 », sur valg.im.dk (consulté le )
  8. (da) « Messerschmidt bliver EU-spidskandidat », sur jyllands-posten.dk, (consulté le )
  9. (da) « Europa-Parlamentsvalg søndag 7. juni 2009 », sur Danmarks Statistik (consulté le )
  10. « Morten MESSERSCHMIDT », sur www.europarl.europa.eu (consulté le )
  11. (da) « Messerschmidt vil gøre op med DF's EU-politik », sur politiken.dk, (consulté le )
  12. (da) « Messerschmidt: Fem grunde til at stemme ’nej’ til patentdomstolen », sur tv2.dk, (consulté le )
  13. (da) « Her er resultatet: DF vandt historisk sejr », sur altinget.dk, (consulté le )
  14. (da) « Nedtælling mod en mulig dansk exit fra Europol er sat i gang », sur jyllands-posten.dk, (consulté le )
  15. (en) « European Parliament tells MEP to return €400,000 », sur euractiv.com, (consulté le )
  16. (en) « Danish anti-immigrant MEP accused of identity theft », sur politico.eu, (consulté le )
  17. (en) « Messerschmidt quits as head of Danish People’s Party in European Parliament », sur politico.eu, (consulté le )
  18. (da) « Folketingsvalg onsdag 5. juni 2019 - Valgte kandidater og stedfortrædere », sur Danmarks Statistik (consulté le )
  19. (da) « Messerschmidt ny næstformand i Dansk Folkeparti », sur dr.dk, (consulté le )
  20. (en) « Morten Messerschmidt: Danish right-wing politician convicted of EU fraud », sur euronews.com, (consulté le )
  21. (da) « Morten Messerschmidts retssag skal gå om: Dommer kunne opfattes som inhabil », sur politiken.dk, (consulté le )
  22. (en) « Danish eurosceptic lawmaker acquitted in EU fraud case », sur reuters.com, (consulté le )
  23. (da) « Messerschmidt-sag ankes ikke og slutter efter syv år », sur berlingske.dk, (consulté le )
  24. (da) « Messerschmidt vil være DF-formand », sur altinget.dk, (consulté le )
  25. (da) « Morten Messerschmidt er valgt som ny formand for Dansk Folkeparti », sur dr.dk, (consulté le )
  26. (da) « SE LISTEN: Disse 11 personer har forladt Dansk Folkeparti », sur tv2.dk, (consulté le )
  27. (da) « Nej-turné: Messerschmidt har kastet sig ind i valgkampens slutspurt », sur politiken.dk, (consulté le )
  28. (da) « Prognose spår historisk vælgerlussing til Dansk Folkeparti », sur tv2.dk, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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