Missions pédagogiques
Misiones Pedagógicas
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Cultura Popular (d) |
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Les Missions pédagogiques (en espagnol et officiellement : Misiones Pedagógicas) sont une réalisation éducative et culturelle créée par le gouvernement de la République Espagnole en 1931 à travers le ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts républicain.
Influencé par les principes de l'Institution libre d'enseignement, ce projet d'éducation populaire est censuré à la fin de la guerre d'Espagne avec l'arrivée au pouvoir du dictateur Franco en 1939.
Historique
Organisées par l'universitaire Manuel Bartolomé Cossío, nommé président du Patronato de las Misiones Pedagógicas (patronage des Missions pédagogiques, décret du 29 mai 1931[1]), le projet réunit plus de cinq cents volontaires : instituteurs, professeurs, artistes, jeunes étudiants et intellectuels[2], célèbres ou anonymes[3]. L'objectif est de donner accès à la culture et l'art au plus près de tous les villages espagnols, notamment dans les zones périphériques et rurales[4].
Entre 1931 et 1936, le travail de ces missions républicaines touche près de 7000 villages dans toute l'Espagne, à travers 196 circuits de Misiones Pedagógicas, notamment dans 5522 bibliothèques (600.000 livres).
Les exemples les plus connus de ce projet sont Le Coro del Pueblo, le Museo del pueblo (Musée du Peuple, itinérant, dans 179 localités) le Teatro del Pueblo (Théâtre du Peuple, 286 représentations), et la troupe de La Barraca', théâtre itinérant de Federico García Lorca[5].
La dictature franquiste, au pouvoir en 1939, interdit le projet et qualifie l'Institution libre d'enseignement[6] d'«Apostolado del Diablo» ("Apostat du Diable").
Créateurs et participants volontaires notables
- Domingo Barnés Salinas (vice-président), homme politique,
- Francisco Barnés Salinas, homme politique;
- Manuel Bartolomé Cossío, universitaire;
- Luis Bello, journaliste;
- Alejandro Casona, dramaturge;
- Luis Cernuda, poète;
- Carmen Conde, poétesse;
- Óscar Esplá, compositeur;
- Ramón Gaya, peintre;
- Rodolfo Llopis, homme politique;
- Antonio Machado, écrivain
- María Moliner, bibliothécaire
- Maruja Mallo, peintre
- Antonio Oliver, poète;
- Pedro Salinas, écrivain;
- María Zambrano, philosophe.
Notes et références
- ↑ René Martinez, « La Seconde République espagnole:1931-1939 », Humanisme, vol. 276, no 1, , p. 39–48 (ISSN 0018-7364, DOI 10.3917/huma.276.0039, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Mariano Tudela, Aquellas tertulias de Madrid, Madrid, El Avapiés, , 105-107 p. (ISBN 9788486280087[à vérifier : ISBN invalide])
- ↑ Javier Mateo Hidalgo, « Los creadores de la vanguardia española y su compromiso pedagógico y comunitario: la recepción de los elementos culturales de la modernidad europea y su utilización como instrumentos educativos y de intervención social », ASRI, Revista de Arte y Sociedad, (consulté le )
- ↑ Modèle:Versalita, « La interpretación ‘policial’ de la historia », Cuadernos de Pedagogía, no Suplemento nº 3, , p. 35-37
- ↑ Film-documentaire.fr, « Barraca », sur www.film-documentaire.fr (consulté le )
- ↑ Mari Carmen Rodríguez, « Les Missions pédagogiques, une éducation populaire en Espagne républicaine héritée de l’œuvre de l’Institution libre d’enseignement [ILE] », dans Éducation populaire : engagement, médiation, transmission (XIXe-XXIe siècles), Publications des Archives nationales, coll. « Actes », (ISBN 979-10-365-9319-2, lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
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