Mikaele Tui
| Mikaele Tui | |
| Mikaele Tui en 2007. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Faipule de Mu'a | |
| – (7 ans) |
|
| Successeur | Pulunone Lakalaka |
| Mahe Fotua’ika | |
| – | |
| Monarque | Tomasi Kulimoetoke II |
| Biographie | |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Alele |
| Date de décès | (à 67 ans) |
| Lieu de décès | 10ème arrondissement de Paris |
| Sépulture | Mala'efo'ou |
| Diplômé de | Université Lumière-Lyon-II |
| Profession | Journaliste |
Mikaele Tui (né le à Alele sur l'île de Wallis et mort le à Paris) est un journaliste, chef coutumier et fonctionnaire de Wallis-et-Futuna[1].
Biographie
Mikaele Tui naît le à Alele sur l'île de Wallis, dans une famille 'aliki, l'aristocratie wallisienne[2]. Il grandit dans le district de Hihifo. À quinze ans, il est envoyé au séminaire de Païta en Nouvelle-Calédonie pour devenir prêtre, mais après quatre ans, finit par arrêter ses études[2]. Il s'engage dans la marine, puis devient traducteur pour la radio Wallis-et-Futuna la Première[2].
Il obtient ensuite un concours lui permettant de travailler à Météo-France, mais des problèmes d'alcoolisme l'empêchent de poursuivre dans cette voie. Il décide alors de travailler comme journaliste à RFO comme journaliste reporter d'images, avant de repartir en Nouvelle-Calédonie travailler à La Poste[2]. Revenu à Wallis, il est engagé dans le syndicalisme et devient secrétaire général de Force Ouvrière[2].
Mikaele Tui exerce également des responsabilités coutumières : le Lavelua (roi coutumier) Tomasi Kulimoetoke le nomme Mahe Fotuaika, « en charge de la culture, de la gestion des conflits fonciers et des relations avec l’État »[1]. Ses divergences avec le souverain conduisent rapidement à des conflits, et deux ans plus tard, il est démis de ses fonctions. Par la suite, il travaille au service des affaires culturelles de Wallis-et-Futuna pendant vingt ans[3], jusqu'en 1995[2].
En 1995, il est évacué en France métropolitaine pour soigner un cancer[2]. Il mène des recherches sur l'histoire de Wallis-et-Futuna et se rend dans différents pays (Vatican, Israël, Suisse) pour étudier les archives des pères maristes[2]. En 2008, il est nommé chef du district (faipule) de Mu'a[1].
En 2008, Mikaele Tui s'inscrit à l'université de Lyon pour suivre des cours d'anthropologie[1]. Il crée l'association Felave'i Fiafia qui vise à faire connaître la culture de Wallis-et-Futuna[2]. Il réside en France métropolitaine à partir de 2015[1], dans la commune d'Épieds-en-Beauce dans le Loiret[3]. Il est considéré comme fin connaisseur de la culture et de l'histoire wallisienne[1].
Le , Mikaele Tui décède à Paris des suites d'un cancer[4]. Il est inhumé à Mala'efo'ou, dans le district de Mu'a, le 25 août 2023.
Références
- « VIDEO. À la 1ère page : Mikaele Tui, passeur de culture wallisienne », sur Outre-mer la 1ère, (consulté le )
- « Mikaele Tui : "Coutume, Etat, religion, c'est la trilogie qui gouverne Wallis et Futuna" [#MaParole] », sur Outre-mer la 1ère, (consulté le )
- « Dans le Loiret, Mikaele Tui est le gardien des traditions wallisiennes [Reportage] », sur Outre-mer la 1ère, (consulté le )
- ↑ « Mikaele Tui : "Coutume, État, religion, c'est la trilogie qui gouverne Wallis et Futuna" [#MaParole] », sur Outre-mer la 1ère, (consulté le )
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