María de la O Lejárraga
| Députée aux Cortes républicaines IIe législature de la Seconde République espagnole (d) Circonscription de Grenade (d) Parti socialiste ouvrier espagnol | |
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| - |
| Naissance | |
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| Décès |
(à 99 ans) Buenos Aires |
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| Nom de naissance |
María de la O Lejárraga y García |
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María de la O |
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| Activités | |
| Conjoint |
Gregorio Martínez Sierra (de à ) |
| A travaillé pour | |
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María de la O Lejárraga García, née à San Millán de la Cogolla (La Rioja) le et morte en exil à Buenos Aires le , est une personnalité espagnole.
Connue sous le nom de María de la O, également nommée María Martínez Sierra, elle est écrivaine, dramaturge et traductrice, et femme politique féministe et députée espagnole de la Seconde République.
Biographie
María de la O Lejárraga García naît à San Millán de la Cogolla, La Rioja, le 28 décembre 1874[1].
En 1900, elle épouse l'écrivain Gregorio Martínez Sierra, avec qui elle collabore en tant que co-auteur sur toutes les pièces qui sont publiquement créditées à son mari (elle est l'auteure principale des pièces, mais le secret est partagé entre eux deux)[2]. En 1920, elle programme notamment au Teatro Eslava de Madrid Le Maléfice du papillon, première pièce de théâtre du jeune Federico García Lorca[3].
Après la mort de Gregorio Martínez Sierra, elle publie un mémoire intitulé Gregorio y yo («Gregorio et moi», 1953) dans lequel elle révèle une preuve de la paternité du travail commun.
Au cours des années 1920 et 1930, Lejarraga est active dans de nombreux groupes féministes activistes. Elle devient secrétaire de la branche espagnole de l'International Woman Suffrage Alliance. Lorsque l'Alliance des femmes pour l'éducation civique est créée en 1930, elle en est la première présidente.
En 1931, avec Pura Maortua et María Rodrigo, elle fonde la Asociación Femenina de Educación Cívica, organisation féministe populairement appelée La Cívica (La Civique). De grandes personnalités, telles Clara Campoamor, María de Maeztu et Fernando de los Ríos, y donnent des cours[4].
Aux élections générales espagnoles de 1933, María Lejárraga est élue au Congrès en tant que représentante du Parti socialiste à Grenade[5]. Au milieu de 1933, le Comité mondial contre la guerre et le fascisme envoie une délégation en Espagne pour contacter les femmes intéressées à former une branche locale. Dolores Ibárruri, Encarnación Fuyola, Lucía Barón et Irene Falcón forment le Comité national des femmes contre la guerre et le fascisme (Comité Nacional de Mujeres Contra la Guerra y el Fascismo), branche espagnole du Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme. María Lejárraga les aide à contacter des femmes républicaines et socialistes pour cette cause[6][7].
María Lejárraga démissionne du Parlement après la dure action du gouvernement lors de la grève des mineurs asturiens de 1934. Au début de la guerre civile espagnole (1936-1939), elle est envoyée en Suisse par le gouvernement républicain comme attachée commerciale. En 1938, elle s'installe en France, puis à New York, Los Angeles, au Mexique, et enfin en 1953 à Buenos Aires, en Argentine, où elle meurt dans la pauvreté en 1974[5].
María travaille comme traductrice toute sa vie - depuis les premières traductions publiées anonymement (Librería extranjera de Leonardo Williams, Vida Moderna, Helios) et les traductions publiées sous le nom de María Martínez Sierra pour la maison d'édition Garnier au début des années 1900, jusqu'aux nombreuses traductions de théâtre publiées sous le nom de son mari de 1915 à 1930[8] et les traductions de prose et de théâtre publiées lors de son exil en Argentine (1950-1974) qui l'ont aidée à gagner sa vie jusqu'à sa mort. Comme elle l'écrit dans une lettre à Maria Lacrampe en 1962[9] : « La traduction, pour un écrivain familier avec l'exercice, est une forme exquise de paresse. L'autre est la lecture. »[Note 1].
Article connexe
- Teatro Eslava de Madrid
Œuvres choisies
- María Martínez Sierra, Ante la República : conferencias y entrevistas (1931-1932), 232 p.
- María Martínez Sierra, Gregorio y yo, 394 p.
- María Martínez Sierra, Tragedia de la perra vida, 621 p.
Notes et références
Note
- ↑ Traducir, para un escritor que sabe su oficio, es una forma exquisita de pereza. La otra es leer
Références
- ↑ Ana Aguado, « María Lejárraga sur les chemins de la citoyenneté : modernité, féminisme, socialisme (Espagne, 1874-1974) », Clio. Femmes, Genre, Histoire, no 53, , p. 215–235 (ISSN 1252-7017, DOI 10.4000/clio.19988, lire en ligne, consulté le )
- ↑ O'Connor 1977
- ↑ (es) « El maleficio de la mariposa », sur Universo Lorca (consulté le )
- ↑ Matilla Quiza, « María Lejárraga y el asociacionismo femenino. 1900-1936 », Unirioja.es, (lire en ligne, consulté le )
- Mangini González 1995, p. 36.
- ↑ Rodrigo 2014, p. 206.
- ↑ (es) « Blasco Lisa: EL COMITÉ MUNDIAL DE MUJERES CONTRA LA GUERRA Y EL FASCISMO Y SUS RELACIONES CON ESPAÑA », sur www.cepc.gob.es (consulté le )
- ↑ Aguilera Sastre 2012
- ↑ Preserved in Fundación Ortega y Gasset, Madrid
Bibliographie
- Shirley Mangini González, Memories of Resistance : Women's Voices from the Spanish Civil War, Yale University Press, , 226 p. (ISBN 978-0-300-05816-1, lire en ligne)
- María Martínez Sierra, Gregorio y yo : medio siglo de colaboración, Mexico, Gandesa,
- Patricia Walker O'Connor, Gregorio and María Martínez Sierra, Boston, MA, Twayne Publishers,
- (es) Antonina Rodrigo, Mujeres para la historia, Carena, , 314 p. (ISBN 978-84-96357-29-7, lire en ligne)
- Juan Aguilera Sastre, María Martínez Sierra, traductora : una lectura de teatro contemporáneo, ALEC 37, no. 2,
Liens externes
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