Joseph Félon
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Joseph Félon, né à Bordeaux (Gironde) le et mort à Antibes Juan-les-Pins (Alpes-Maritimes) le , est un peintre, peintre-verrier, lithographe, sculpteur et céramiste français.
Biographie
Etudes :
Joseph Félon est l'élève à Bordeaux du peintre Pierre Lacour fils (1778-1859) et travaille en même temps chez le graveur bordelais Gaspard de Galard. On ne lui connaît pas de professeur pour la sculpture à Bordeaux, mais il a travaillé comme ciseleur chez plusieurs bronziers.
En 1839, il est admis à l'École des beaux-arts de Paris dans la section de peinture et de sculpture.
A Paris :
Il envoie des peintures, des sculptures et des lithographies aux Salon de 1840 à 1896.
Il épouse à Bordeaux, en 1844, Rose Blanche Thomas Hardouin, dont il a eu trois enfants.
Il s'établit à Paris où il a eu plusieurs adresses.
En 1856, il met en vente 19 sculptures, 22 tableaux et plusieurs lithographies.
En 1857, Joseph Félon est cartonnier pour des vitraux de l'église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité de Nîmes. Il est aussi employé comme sculpteur et décorateur sur ce chantier. Il a dessiné 22 cartons pour les vitraux réalisés par le peintre-verrier avignonais Frédéric Martin. Dans le livre qu'il publie en 1861 sur l'église Sainte-Perpétue, il affirme que c'est en surveillant l'exécution des vitraux à partir de ses cartons qu'il a appris la peinture sur verre. Ses réalisations sur ce chantier représentent sont exposées aux Salons de 1860 et 1861. Il est à noter qu'il réalisa aussi L’Agriculture et l’industrie, cariatides sculptées pour encadrer l’horloge de la préfecture à Nîmes qu'il présentera au Salon de 1860.
Il va alors être chargé, en 1864, de la restauration de la verrière du Saint-Nom de Jésus (baie 101) de l'église Saint-Étienne-du-Mont à Paris, puis il exécute l'année suivante deux vitraux pour l'église Saint-Séverin à Paris. En 1866, il réalise un vitrail pour l'église Saint-Étienne-du-Mont (baie 103). En 1868, il restaure le vitrail de la Sagesse de Salomon dans l'église Saint-Gervais-Saint-Protais et la verrière de La Vie de la Vierge (baie 100) dans l'église Saint-Étienne-du-Mont. Il termine les travaux de restauration de vitraux à Paris en 1874 avec la rose de l'église Saint-Étienne-du-Mont. En 1876, il termine une série de vitraux commandés pour l'église de Neauphle-le-Château. En 1879, il est membre honoraire de la corporation des peintres-verriers.
Joseph Félon a réalisé des sculptures pour les façades du pavillon Richelieu du palais du Louvre (La Justice et la Fraternité, La Prudence et la Force[1], La Vérité et l'Histoire[2]), ainsi qu'à la Sorbonne, pour les églises Sainte-Élisabeth et Saint-Étienne-du-Mont. On peut également voir une de ses statues, Nymphe chevauchant un dauphin (il s'agit d'un « dauphin » héraldique, représenté comme un poisson[3]) au jardin des Plantes de Paris et deux bustes pour l'Institut de France. À Chambéry, au château des ducs de Savoie, une statue de La Science orne le grand escalier du conseil départemental de la Savoie. Le tableau Nymphe chasseresse, est conservé au musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
1884-1897 : dans le Midi de la France :
Il s'installe dans le Midi de la France à partir de 1884. Entre 1885 et 1887, il est conservateur au musée de peintures de Cannes.
Entre 1891 et 1893, il est professeur d'ornement et de composition décorative à l'École des arts décoratifs de Nice.
Joseph Félon meurt à Antibes Juan-les-Pins le .
Salon des artistes français[4] et expositions
- Salon de 1840 : Portrait de l'auteur (n°559), peinture
 - Salon de 1841 : Bohémienne faisant voir à un chevalier l'infidélité de sa dame (n°686), peinture ; Les chefs de l'église (n°687), dessin ; Portrait de Mme … (n°2071), statuette en plâtre.
 - Salon de 1842 : Vierge au sphinx (n°661), peinture ; Retour des pêcheurs de Laleste, basse d'Arcachon (n°662), peinture.
 - Salon de 1846 : Jésus enfant révèle à sa mère les souffrances de sa passion (n°637), peinture ; Les trois Vertus théologales (n°638), peinture ; Le Christ et Vierge aux anges (n°1926), dessin ; Jeune Basquaise (n°1927), dessin à l'estompe ; Jésus enfant révèle à sa mère les souffrances de la passion (n°1928), peinture.
 - Salon de 1847 (Paris) : Mélodie (n°1769), pastel ; Le souffle du zéphir (n°1770), pastel ; L'ange gardien (n°1771), aquarelle ; Les naufragés du cap Seret (bassin d’Arcachon, landes de Gascogne) (n°1772), peinture ; Mélancolie (n°1773), peinture ; L'harmonie (n°1774), peinture.
 - Salon de 1847 (Boulogne-sur-Mer) : Les trois vertus théologales (n°269), peinture ; Famille de pêcheurs (bassin d’Arcachon, landes de Gascogne) (n°270), peinture.
 - Salon de 1849 : Un amour élevé (bergers des landes de Gascogne) (n°1644), peinture ; Portrait de Mme Blanche Félon et sa fille (n°1645), aquarelle et crayon ; Portrait de M. A. G... (n°1646), aquarelle ; Le professeur des dames (n°5141), quatre dessins lithographiés ; Un amour élevé ; bergers des landes de Gascogne (n°5142), lithographie ; L'ange gardien (n°5143), deux dessins lithographiés.
 - Salon de 1850 : Le petit lac d’Enghien ; effet de crépuscule (n°1052), peinture ; Tête d’étude (n°1053), peinture ; Vénus sortant des eaux (n°1054), peinture[5] ;Etude de paysage, prise dans le parc d’Enghien (n°1055), peinture ; Galathée (n°3372), bas-relief en bronze ; Andromède (n°3373), statuette de bronze ; Une baigneuse (n°3374), statuette de plâtre ; Portrait de Mme J. F... (n°3375), médaillon de bronze ; Portrait de M. P. L…, conservateur du Musée de Bordeaux (n°3376), médaillon de bronze ; Portrait de M. A. G. (n°3377), médaillon de plâtre ; Portrait de Mlle A. J. F. (n°3778), médaillon de plâtre.
 - Salon de 1852 : L'enfant au chat (n°443), peinture ; Le prince président de la République (n°1386), médaillon de plâtre ; Amphitrite (n°1387), bas-relief de bronze ; Coupe (n°1388), modèle de plâtre ; La rosée du matin (°1654), lithographie d’après le dessin de l’auteur ; Jeune Nicéenne (n°1655), lithographie d’après un tableau de l’auteur.
 
- Salon de 1853 : Amphitrite (n°1341), bas-relief de bronze ; Erigone (n°1342), intérieur de coupe de bronze ; L’ivresse (n°1343), intérieur de coupe de bronze ; Bonheur maternel (n°1641), lithographie d’après le tableau de l’auteur.
 - Salon de 1855 : Andromède (n°4377), statuette, bronze ; 1° Portrait de la princesse Marie de Sardaigne, 2° Portrait de Mme Grange-Réattu, 3° Portrait de M. L. L..., 4° Portrait de M. L..., 5° Portrait de Mme B. I. F..., 6° Portrait de M. A. G... (n°4378), six médaillons de bronze et plâtre ; 1° Diane au bain, 2° Vénus sortant de l’onde (n°4803), deux lithographies d’après les tableaux peints par l’auteur
 - Exposition universelle de 1855 : Portrait de la princesse Marie de Sardaigne.
 - Salon de 1857 : Portrait de l'auteur (n°952), peinture ; La naissance (n°953), dessin à l'encre de Chine ; L'allaitement (n°954), dessin à l'encre de Chine ; L’Aube et le Crépuscule (n°2890), bas-relief à double face en pierre pour la décoration d’une horloge ; La Justice et la Fermeté ; La Prudence et la Force ; La Vérité et l’Histoire, sculptures exécutées ou placées dans les Monuments Publics et qui, par suite, n'ont pu figurer à l'Exposition donc sans numéros.
 
- Salon de 1859 : Le réveil au déclin du jour, scène arlésienne (n°1048), peinture ; L’Agriculture et l’industrie (n°1049) dessin d’après les cariatides sculptées par l’auteur pour encadrer l’horloge de la préfecture à Nîmes ; Vanité (n°3228), buste de marbre ; La Navigation (n°3229), buste de marbre.
 - Salon de 1860 (Montpellier) : Le Réveil au déclin du jour (scène arlésienne) (n°107), peinture ; Femme de pêcheur veillant son enfant (Villefranche, près de Nice) (n°108), peinture ; Portrait de Mme B. L. F. (n°507), dessin au crayon ; L'Industrie et l'Agriculture (n°508), dessin d'après les cariatides sculptées par l'auteur à l'horloge de la Préfecture de Nîmes ; Sainte Perpétue, N.-S. Jésus-Christ, sainte Félicité (n°509) dessins d'après les cartons exécutés par l'auteur pour les vitraux de l'église Sainte-Perpétue, à Nîmes ; L'Ange du châtiment, l'Ange des récompenses (n°510), dessin ; Bas-relief de tympan de la porte centrale sculpté par l'auteur à l'église Sainte-Perpétue (n°511), dessin ; La Vérité, Louvre, pavillon Richelieu, arcade du 1er étage (n°512), dessin ; Sainte-Clotilde, Saint François d'Assise et Sainte-Geneviève de Paris (n°513), dessin de cartons des verrières de Sainte-Perpétue, à Nîmes ; La Vierge Mère (n°635), moulage de la figure principale du bas-relief tympan de la porte centrale de l'église Sainte-Perpétue, à Nîmes ; Portrait de feu P. de Lacour (n°636), médaillon en bronze ; Portrait de Mlle L. F. (n°637), sculpture en plâtre ; La Navigation. (Esquisse de la figure principale d'un projet de fontaine monumentale pour la ville de Marseille) (n°638), épreuve en plâtre.
 
- Salon de 1861 : Saint Jérôme, Saint Pierre, Saint Grégoire le Grand, Sainte Madeleine, Sainte Elisabeth de Hongrie, Saint Louis, roi de France, Sainte Perpétue, Notre Seigneur, Sainte Félicité, Saint Jean, la Vierge mère, Saint Joseph, Saint Augustin, Saint Paul, Saint Chrysostome, Sainte Clotilde, Saint François d’Assise, Sainte Geneviève (n°1078), peinture au crayon et à la gouache de cartons pour les verrières de l’église Sainte-Perpétue, à Nîmes ; L’ange du châtiment, L’ange des récompenses, L’ange de la prière, L’ange de la douleur (n°1079) peinture au crayon et gouache de cartons pour les verrières de l’église Sainte-Perpétue, à Nîmes ; La Navigation (n°3340) buste de plâtre ; La Mère du Sauveur (n°3341), bas-relief en plâtre ; Bas-reliefs des tympans des trois portes de la façade de l’église Sainte Perpétue (n°3919), à Nîmes, lithographie d’après les sculptures de l’auteur.
 - Exposition universelle de Londres de 1863 : Vénus sortant des eaux, peinture[5]
 
- Salon de 1863 : Suzanne au bain, peinture[5] ; Les Trois Grâces, peinture[5] ; La Navigation, sculpture (médaillée)[5] ; La Nymphe tourmentant un dauphin, sculpture (médaillée)[5]
 - Salon de 1864 : La Nymphe tourmentant un dauphin, sculpture[5].
 
- Salon de 1865 : L’Heure du repos ; La Navigation.
 
- Salon de 1866 : Vanité, sculpture[5]
 
- Salon de 1867 : Andromède.
 - Exposition universelle de Paris de 1867 : La Nymphe tourmentant un dauphin, sculpture[5].
 
- Salon de 1868 : Jeune Femme tenant un enfant, peinture[5] ; Arlésienne ; Saint François d’Assise.
 
- Salon de 1873 : Mortimer-Ternaux ; Mme Grange-Réattu, fondatrice du musée de peintures d’Arles.
 
- Salon de 1874 : Jean Gerson ; Nymphe portée par un Dauphin.
 
- Salon de 1875 : Nélaton ; Baigneuse craintive.
 
- Salon de 1877 : Doux songe.
 
- Salon de 1878 : L’Imprimerie ; Arlésienne.
 
- Salon de 1879 : Les Orphelines.
 
- Salon de 1880 : Le Baiser du matin.
 
- Salon de 1881 : L’Heure du repos.
 
- Salon de 1887 : Le baron Gros.
 
- Salon de 1894 : Hésione.
 
- Salon de 1896 : Gloire au mérite.
 
Oeuvres non datées
- Peintures :
 - Sculptures :
- Titania, la reine des fées
 
 
Publications
- Du progrès de l'art industriel, 1861[6]
 - Catalogue de tableaux, dessins et aquarelles, sculptures, terres cuites et plâtres, le tout exécuté par M Joseph Félon, quelques objets d'art ancien, porcelaines et faïences, vitraux, objets divers, dont la vente aux enchères publiques aura lieu hôtel Drouot, salle n°4, le jeudi 16 décembre 1869[7].
 
Œuvres dans les collections publiques
- Angers :
- musée des Beaux-Arts : Faune vendangeur, esquisse en plâtre (1897)[8].
 
 - Arles :
 - Avignon :
 - Bordeaux,
- musée des Beaux-Arts :
 - université : Jacques Cujas (1879)
 
 - Montpellier, musée Fabre.
 - Nancy, cathédrale : Saint Sigisbert
 - Nîmes :
- église Sainte-Perpétue : bas-relief
 - musée des Beaux-Arts : Andromède (1854)
 - préfecture : L’Agriculture et l’Industrie
 
 - Paris :
- académie des sciences : buste de Charles Pierre Mathieu Combes (1872).
 - école des mines de Paris : buste de Charles Pierre Mathieu Combes, marbre, copie du buste de l'Académie des sciences (1873)[11].
 - église Sainte Elisabeth : Saint François d'Assise (1863)
 - église Saint Etienne du Mont : l'Ange Gabriel (1862), Vierge agenouillée (1862).
 - hôtel de ville : Renommées. Bas-reliefs. (Œuvres terminées par Henri Gréber).
 - jardin du Luxembourg, orangerie : Antoine Gros, buste en pierre.
 - jardin des Plantes : Nymphe chevauchant un dauphin, groupe en pierre.
 - musée Carnavalet (salon de 1864)[12].
 - musée du Louvre :
- Blanche Félon et sa fille, groupe en bronze (1849)[13].
 - La Prudence et la Force, pavillon Richelieu(1857).
 - La Justice et la Fraternité, pavillon Richelieu (1857).
 - Bacchus, pavillon de la Trémoille (1868).
 
 - Sorbonne, chapelle : Jean Gerson (1874).
 - Versailles, château : Général de division Duvivier (1869).
 
 
- Œuvres de Joseph Félon
 - 
			
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 - 
			Nymphe chevauchant un dauphin (Salon de 1864), Paris, jardin des Plantes.
 - 
			Jacques Cujas (1879), université de Bordeaux.
 - 
			Madame Grange-Réattu, médaillon
 - 
			Esquisse d’une Renommée, Hôtel de Ville de Paris
 - 
			Monseigneur Affre sur la barricade, faubourg Saint-Antoine le 26 juin 1848, Musée Carnavalet.
 - 
			Buste de Antoine-Jean Gros, Paris 6e - Jardin du Luxembourg - Orangerie
 - 
			Bacchus (1868), guichets côté Seine sud et pavillon de la Trémoille - Palais du Louvre
 
Notes et références
- ↑ Musée d'Orsay : La Prudence et la Force, sculpture de Joseph Félon, décor du palais du Louvre, Paris.
 - ↑ Musée d'Orsay : La Vérité et l'Histoire, sculpture de Joseph Félon, décor du palais du Louvre, Paris.
 - ↑ Dans plusieurs sources, chevauchant est remplacé par tourmentant, peut-être en raison de l'esprit des XIXe et XXe siècles qui ne cessaient d'opposer l'humain et la nature, comme le soulignait François Terrasson.
 - ↑ « BASE SALON ORSAY », sur Bing (consulté le )
 - Catalogue de tableaux, dessins et aquarelles, sculptures... le tout exécuté par M. Joseph Félon... / [expert] Febvre, (lire en ligne)
 - ↑ Joseph Auteur du texte Felon, Du progrès de l'art industriel / par Joseph Felon,..., (lire en ligne)
 - ↑ Catalogue de tableaux, dessins et aquarelles, sculptures... le tout exécuté par M. Joseph Félon... / [expert] Febvre, (lire en ligne)
 - ↑ « Faune vendangeur », notice no 000SC018386, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
 - ↑ « Histoire de l'orfèvrerie », notice no 00650013069, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
 - ↑ « Nymphe chasseresse », notice no 000PE023096, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
 - ↑ Wilfried Zeisler, Le patrimoine de l'Ecole des mines de Paris, monographie de l'Ecole du Louvre, Paris, , page 29
 - ↑ « Rechercher | Paris Musées », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
 - ↑ Base Joconde : Blanche Félon et sa fille.
 
Annexes
Bibliographie
- Élisabeth Pillet, Le vitrail à Paris au XIXe siècle. Entretenir, conserver, restaurer, Rennes, Presses universitaires de Rennes (Corpus vitrearum, France, Études IX), 2010, p. 307-308 (ISBN 978-2-7535-0945-0).
 
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
 - « Joseph Félon » sur la base Joconde.
 - « Joseph Félon » sur Wikiphidias.
 
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