Hermann Vermeil

Hermann Vermeil
Nom de naissance Hermann Hans Anton Vermeil
Naissance
Dresde (Saxe, Allemagne)
Décès
Nationalité allemande
Diplôme
doctorat
Formation
Famille
Hans von Mangoldt (oncle maternel)

Hermann Vermeil est un mathématicien allemand né le à Dresde et mort en . Il est l'éponyme du théorème de Vermeil[1] qu'il a publié en [1],[2],[3] et a établi l'unicité de la courbure scalaire[4] : celle-ci est l'unique invariant contenant les dérivées du tenseur métrique seulement au second ordre, et ce linéairement[4].

Biographie

Hermann Hans Anton Vermeil naît le [5] à Dresde[5]. Il est le fils de Jacques Vermeil[5] et de son épouse Elisabeth née von Mangoldt[5]. Il est le neveu de Hans von Mangoldt (-)[6]. Il est de confession évangélique luthérienne[5].

De à , Wermeil est scolarisé à Dresde[5]. De à , il suit ses études secondaires au gymnasium de Dresde[5]. Il suit ses études supérieures en mathématiques[5] et en sciences naturelles[5] d'abord à l'école poytechnique de Dantzid[5] puis à l'université de Tübingen[5] et enfin à celle de Leipzig[5].

Vermeil devient l'assistant de Felix Klein (-)[7]. À la demande de celui-ci, il étudie la courbure scalaire[7]. Il prouve que celle-ci est l'unique invariant scalaire faisant intervenir des combinaisons linaires du tenseur métrique et de ses dérivées premières et secondes[7]. Plus tard, Hermann Weyl (-) et Max von Laue (-) donneront des preuves supplémentaires[7].

De à , Vermeil est le dernier assistant de Klein[8]. De à , il est responsable, avec Robert Fricke (-), de l'édition complète des œuvres de Klein[8].

Théorème de Vermeil

Le théorème de Vermeil est le théorème en vertu duquel la courbure scalaire est l'unique scalaire invariant construit à partir du tenseur de Riemann, du tenseur métrique, des dérivées premières et secondes de celui-ci qui soit linéaire dans les dérivées secondes du tenseur métrique[9],[10],[11].

Contexte

Pour les besoins de la relativité générale, Albert Einstein construit un tenseur de courbure : le tenseur d'Einstein. Il comprend la courbure scalaire. David Hilbert dérive le tenseur d'Einstein à partir d'une action[4] : l'action d'Einstein-Hilbert. Elle comprend la courbure scalaire. Ni Einstein ni Hilbert ne justifie, par des arguments mathématiques, le choix de la courbure scalaire[4].

Motivation

Felix Klein constate qu'il n'existe, dans la littérature mathématique, aucune publication permettant de justifier ce choix[4]. Il charge son assistant, Hermann Vermeil, de trouver ces arguments mathématiques[4].

Énoncé

À la suite[12] des physiciens théoriciens américains Charles W. Misner (-), Kip S. Thorne et John A. Wheeler (-), le théorème peut s'énoncer ainsi[13] :

La courbure scalaire est l'unique invariant de courbure, construit à partir du tenseur de courbure de Riemann et du tenseur métrique, qui :

  1. est linéaire dans les dérivées secondes du tenseur métrique ;
  2. ne contient pas de dérivées d'ordre supérieur du tenseur métrique ;
  3. s'annule dans un espace-temps plat.

De nos jours, le théorème de Vermeil est peu cité car son résultat est compris dans celui d'un théorème postérieur : le théorème de Cartan, publié par le mathématicien français Élie Cartan (-) en et établissant l'unicité du tenseur d'Einstein avec constante cosmologique[14],[15].

Publications

  • [Vermeil 1914] (de) Hermann Vermeil, Das Näherungsverfahren und seine Anwendung auf Theorie und Praxis algebraischer und transzendenter Gleichungen, Borna-Leipzig, R. Noske, , 1re éd., 99 p. (OCLC 9050975, lire en ligne [PDF]).
  • [Vermeil 1917] (de) Hermann Vermeil, « Notiz über das mittlere Krümmungsmaß einer -fach ausgedehnten Riemann'schen Mannigfaltigkeit », Nachrichten von der Gesellschaft der Wissenschaften zu Göttingen, Mathematisch-Physikalische Klasse,‎ , p. 334-344 (OCLC 946375662, zbMATH 46.1130.01, S2CID 126115781, lire en ligne [jpg]).

Notes et références

  1. Belgiorno, Cacciatori et Faccio 2018, p. 28.
  2. Belgiorno, Cacciatori et Faccio 2018, p. 318.
  3. Vermeil 1917.
  4. Rowe 2018, p. 210, col. 2.
  5. Vermeil 1914, Lebenslauf.
  6. GTT 1917, p. 521-522.
  7. Corry 2004, p. 359.
  8. Kosmann-Schwarzbach 2004, p. 77, n. 125.
  9. Carlip 2019, chap. 6, p. 58, col. 1.
  10. Dereli et Doğan 2021, sec. 2, p. 4.
  11. Lamine 2023, no 1.2.3.5.1, p. 63-64.
  12. Pfister et King 2015, chap. 3, sec. 3.1, p. 86.
  13. Misner, Thorne et Wheeler 1973, chap. 17, § 17.5, encadré 17.2, point 2, p. 418.
  14. Schäfer 2019, sec. 14.2, p. 255 ; et sec. 14.4, p. 262.
  15. Torretti 1983, notes, p. 318, n. 28.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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