Henri Devillers
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Henri Devillers (1914-1942) est un V-Mann (agent de pénétration) de l'Abwehr (services de renseignements militaires du Troisième Reich) section III-F (contre-espionnage en France) durant la Seconde Guerre mondiale.
Biographie
Fait prisonnier en 1940, Devillers obtient sa libération en échange de la promesse de travailler pour les services allemands[2] qui le casent aux messageries Hachette. Une fois par semaine, il effectue une liaison Paris-Vichy-Lyon, franchissant la ligne de démarcation à l'aide d'Ausweis (carte d'identité) régulièrement renouvelé[3].
Introduit dans le groupe lyonnais de Combat par un responsable local du MLN[4], il gagne la confiance d'Henri Frenay, Maurice Chevance, Berty Albrecht. À Paris, il se fait apprécier de Jane Sivadon, Odile Kienlen, Robert Guédon. Les courriers sont lus par son officier traitant allemand avant d'être remis à leur destinataire[5].
Devillers est arrêté à Lyon par la Surveillance du Territoire, le . Confondu le , il est inculpé le , jugé et condamné à mort le . Le recours en grâce est refusé par le maréchal Pétain le . L'espion est fusillé le , par un peloton de la garnison de Lyon au fort de Montluc[6].
Bibliographie
- Simon Kitson, Vichy et la chasse aux espions nazis, Autrement, (EAN 9782746705883)
- Fabrice Grenard, La Traque des résistants, Tallandier, (ISBN 978-2298158496)
Notes et références
- ↑ Relevé généalogique sur Geneanet
- ↑ Grenard 2019, Henri Devillers et la chute de Combat-Nord, p. 80.
- ↑ Grenard 2019, Henri Devillers et la chute de Combat-Nord, p. 74.
- ↑ Grenard 2019, Henri Devillers et la chute de Combat-Nord, p. 76.
- ↑ Grenard 2019, Henri Devillers et la chute de Combat-Nord, p. 82.
- ↑ Grenard 2019, Henri Devillers et la chute de Combat-Nord, p. 92.
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