GiedRé

GiedRé
GiedRé au Paléo Festival Nyon en 2016.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Giedrė Marija Barauskaitė
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Depuis
Conjoint
Autres informations
Instrument
Label
Le Rat des villes
Genre artistique
Site web

Giedrė Marija Barauskaitė, dite GiedRé [ɡʲe.dʁeː][1], est une auteure-compositrice-interprète et humoriste d'expression française d'origine lituanienne, née le à Vilnius[2].

Débuts artistiques

Giedrė Barauskaitė naît le à Vilnius, capitale de la RSS de Lituanie, qui fait alors partie de l'URSS[3]. Sa mère émigre concomitamment au décès de son mari et s'établit d'abord en banlieue parisienne avec Giedré, alors âgée de sept ans, et son grand frère[2],[4].

Après un aller-retour en Lituanie, Giedré s'installe à Strasbourg. À 15 ans, elle commence la guitare et compose de petites chansons[5].

Après avoir obtenu son baccalauréat puis entamé des études de droit à l'âge de 19 ans[5], elle étudie l'art dramatique au cours Florent puis à l'ENSATT de Lyon (68e promotion[6]) et tient de petits rôles à la télévision, au théâtre et dans des spots publicitaires[2],[7].

Carrière dans la chanson

Années 2000

GiedRé commence à composer des chansons, qu'elle interprète dans un bar de son quartier, au début des années [2]. Remarquée par Raphaël Mezrahi durant une audition, GiedRé se produit en première partie du spectacle de l'humoriste à La Cigale. Elle est invitée à plusieurs reprises sur l'antenne d'Europe 1 dans l'émission C'est quoi ce bordel ?, animée par Laurent Baffie[7],[8].

Elle adopte le nom de scène « Moisie »[2] et assure les premières parties du spectacle de Baffie durant un mois et demi, puis d'Oldelaf[9].

Premiers albums et tournées

Son premier album de sept titres en auto-production, intitulé Mon premier disque, sort en . Les 2 000 copies personnalisées produites par la chanteuse se vendent en douze semaines. GiedRé, qui a fait le choix de l'auto-production, refuse les offres de l'industrie musicale[2]. La même année paraît Mon premier CdVd, qui rassemble des titres audio et des clips[10]. En , GiedRé joue pour la première fois en Suisse au Festival de la cité de Lausanne[7],[11]. Elle se produit à La Coursive dans le cadre des Francofolies de La Rochelle[12]. En décembre, elle prend part au festival TGV Génériq, organisé dans les villes du Grand Est, et donne deux concerts acoustiques dans des lieux inhabituels, un appartement et une maison d'arrêt de Belfort[3].

En 2012, GiedRé fait partie des lauréats du FAIR[3]. La chanteuse, qui, en avril, compte 27 000 fans sur le réseau social Facebook[13], a donné une centaine de concerts en deux ans[2]. Durant l'année, elle se produit notamment au Phénix en ouverture du Printemps de Bourges[13]. Mon pReMier albuM geNRe PaNNiNNi, sorti le , ne contient pas de disque, mais des vignettes auto-collantes à gratter, permettant de télécharger les chansons grâce à un code[2]. Durant l'été, GiedRé se produit au Québec dans le cadre de la tournée des FrancoFolies[14], en Suisse au Paléo Festival Nyon ainsi qu'en Belgique à LaSemo et aux Francofolies de Spa[15]. D'octobre à décembre, elle effectue une tournée française, qu'elle appelle sa « tournante »[15],[16].

La première compilation des chansons de GiedRé paraît en . Elle est suivie d'un nouveau disque, intitulé MoN PREMIER ALbuM VeNdu daNS LeS VRAIS MAGASINS[17]. Durant cette même année 2013, elle poursuit ses tournées saisonnières dans les petites salles françaises, comme le à La Laiterie à Strasbourg[18].

En sort son disque MoN PReMieR aLBuM aVeC D'auTReS iNSTRuMeNTS Que JuSTe La GuiTaRe[19].

À la suite du succès de ses deux précédents albums, GiédRé fête son vingt-neuvième anniversaire par la sortie de sa première compilation (vinyle et CD) et d'un DVD, enregistré en public à l'occasion de son concert exceptionnel donné à l'Olympia le [20] puis diffusé en nocturne sur France 4 le [21],[22]. Le CD (et le vinyle qui est en tirage limité) comporte : 18 titres + 2 inédits en bonus, ainsi que Minna Unchi Suru, adaptation de On fait tous caca en japonais. Le DVD comporte l’intégralité du concert du , assortie d’un bonus de 40 minutes (les Dessous de la tournante)[réf. nécessaire].

Tournées

À la mi-, GiedRé a fêté son 120 000e fan déclaré, a obtenu plus de 18 millions de visionnages sous ses vidéos, fait 350 concerts et vendu plus de 25 000 albums[réf. nécessaire].

Fin et début , GiedRé poursuit ses spectacles en tournées, qu'elle continue par autodérision à appeler « tournantes »[23], seule ou avec d'autres artistes, dans diverses salles en France[24], en Suisse[24] et en Belgique, comme le au Café de la Danse à Paris[24], le aux Docks de Lausanne[24], le au Théâtre Lino Ventura de Nice[24],[25], le à la Salle Alizé de Muret près de Toulouse[24],[25], le aux Folies Bergère à Paris[26], le au Reflektor à Liège[25], le aux Trois Baudets à Paris[27], le au festival Motocultor de Saint-Nolff près de Vannes.

Radio

De à , GiedRé anime la chronique La Chanson de GiedRé[28] dans l'émission C'est encore nous ! de France Inter, où elle interprète une chanson d'environ 2 minutes. Elle annonce sa démission le [29] à la suite du licenciement pour faute grave de Guillaume Meurice[30].

Par la suite, elle rejoint en La Dernière, nouvelle émission présentée par Guillaume Meurice sur Radio Nova où elle continue à interpréter régulièrement des chansons[31].

Style musical et paroles

Décrits comme « crus », « politiquement incorrects »[3],[12] et teintés d'humour noir[13], les textes de GiedRé abordent des sujets comme la prostitution et la pédophilie[3],[2]. Ils contrastent avec la simplicité de sa musique, son apparence innocente et ses costumes de scène enfantins[11],[32]. GiedRé estime que ses chansons ne sont pas provocantes, elle dit retranscrire la réalité, qui est selon elle « souvent choquante »[8].

Au sujet de ses textes, la presse évoque les chansons parfois crues de Pierre Perret ou encore Georges Brassens que la chanteuse a beaucoup écoutées[33]. GiedRé se dit fan de musique folk. Elle dit avoir été inspirée par les humoristes québécois Jon Lajoie et américain George Carlin[16].

Vie personnelle

En , elle publie une bande dessinée en collaboration avec l'illustratrice Holly R dans laquelle elle revient sur l'histoire de sa famille et sa propre enfance en Lituanie soviétique. Elle indique ainsi que son grand-père paternel était un apparatchik membre du LTSR, le Parti communiste de Lituanie.

L'un de ses oncles maternels, Algis Baltrušis, militant opposé l'Union soviétique, passera plusieurs années en prison dans les années . Au cours de sa jeunesse, sa mère, Violeta, prend des cours de français, et devient traductrice pour les étrangers de passage en Lituanie.

À sa naissance, ses parents et son frère Šarūnas, de quatre ans son aîné, déménagent brièvement dans une résidence réservée aux officiels du régime, avant de s'installer dans un appartement au centre-ville. En , sa mère travaille au Parlement lituanien et accompagne les journalistes francophones venus couvrir les affrontements entre l'armée soviétique et les manifestants. La mère de famille part ensuite étudier à la Sorbonne pendant un an, et sera rapidement rejointe par Šarūnas. Giedrė est envoyée en France à l'âge de sept ans, à la suite de la détérioration de la relation de ses parents et de l'alcoolisme progressif de son père. Ce dernier décèdera peu de temps après son départ[34]. Élevée entre la France et la Lituanie, Giedrė possède la double nationalité et reste très attachée à sa culture d'origine[35].

Mariée à l'humoriste français Pierre-Emmanuel Barré, ils vivent ensemble dans le Gard avec leurs deux fils[Quand ?].

Discographie

Filmographie

Actrice

Réalisatrice

Vidéographie

Publication

  •  : GiedRé (scénario) et Holly R (dessin et couleur), La Boîte de petits pois, Paris, Delcourt, coll. « Une case en moins », 102 p. (ISBN 978-2-7560-9920-0).

Internet

  • à  : plusieurs apparitions dans le Journal de confinement de Pierre-Emmanuel Barré diffusé quotidiennement sur YouTube. Elle interprète la chanson du dernier épisode[38].

Notes et références

  1. Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API. Source : « Taratata Extra - GiedRé - Et Toc ! », sur YouTube, .
  2. Gilles Renault, « GiedRé, sans tabou, ni trompette », Libération, (version du sur Internet Archive).
  3. AFP, « Ravissante et abjecte, GiedRé chante son monde dans des lieux insolites », Le Point, .
  4. (lt) Karina Ziminaitė, « Giedré – lietuvaitė, pakerėjusi prancūzus », sur 15min.lt, Žmonės (lt), .
  5. Valérie Lehoux, « GiedRé, un sacré numéro de chanteuse », Télérama, (consulté le ).
  6. « 68ème promotion (accueillie en ) », sur ensatt.fr (version du sur Internet Archive).
  7. Patrick Morier-Genoud, « Oh, la belle insolente », L'Hebdo, (version du sur Internet Archive).
  8. Gilles Médioni, « GiedRé : « Je ne suis pas dans la provoc » », L'Express, (version du sur Internet Archive).
  9. « GiedRé », Le Lab.Ô, France Ô, (version du sur Wikiwix).
  10. Michel Troadec, « Giedré : Mon premier CdVd », Ouest-France, (version du sur Internet Archive).
  11. « Angélique diablesse sur scène », Le Nouvelliste, .
  12. Marie Fauvel, « Vivement (dé)conseillée », Sud Ouest, (version du sur Internet Archive).
  13. Emmanuel Marolle, « L'ovni Giedré a secoué le Printemps », Le Parisien, .
  14. Chantal Guy, « Lisa LeBlanc et GiedRé: des filles et des gros mots », La Presse, .
  15. Pascal Lepoutte, « GiedRé vous prie de passer au Salon », L'Avenir, .
  16. Pierre Siankowski, « Une chanteuse à l'humour chafouin et l'histoire du minitel » [audio], Magasin Central, Mouv', (version du sur Internet Archive).
  17. Alain Pilot, « La bande passante : GiedRé » [audio], sur rfi.fr, Radio France internationale, .
  18. « Vendredi | 20h | Laiterie, Grande Salle », sur artefact.org (version du sur archive.is).
  19. Patrice Demailly, « GiedRé, toujours en liberté », sur musique.rfi.fr, Radio France internationale, .
  20. « L'irrévérencieuse Giedré en concert à l'Olympia le  », sur concertlive.fr, (version du sur archive.is).
  21. « Giedré à l'Olympia », notice no 441238.019, sur catalogue.ina.fr, catalogue de l'Inathèque.
  22. Prescilia Sitbon, « France 4 et Culturebox présentent «GiedRé à l'Olympia» les et  », sur lemediaplus.com, .
  23. Giedré, « La Tournée pour les Nuls », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
  24. « dATeS de TouRNANTe - GiedRé oN touR »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur giedre.fr (consulté le ).
  25. « Giedré », sur songkick.com (consulté le ).
  26. Caroline J., « La Nuit de la Déprime aux Folies Bergère de Paris », sur sortiraparis.com, (version du sur Internet Archive).
  27. « French clubbing / Giedré & Mustang », sur parisbouge.com (consulté le ).
  28. « La chanson de GiedRé », sur radiofrance.fr, France Inter (consulté le ).
  29. GiedRé (@GiedReLaLaLa), « Pour des raisons qui me semblent évidentes, je démissionne de @franceinter ... », sur X, (consulté le ).
  30. AFP, « L'humoriste Guillaume Meurice licencié « pour faute grave » par Radio France, Giédré et Aymeric Lompret annoncent leur démission de France Inter », La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  31. Sophie Gindensperger, « Guillaume Meurice, chef de bande sur Radio Nova : “J'ai souhaité créer un espace où on essaie de devenir moins cons” », Télérama, (consulté le ).
  32. M-J.A, « Giedré : « Je mets le quotidien en chansons » », La Dépêche du Midi, .
  33. Marc Uytterhaeghe et Jacques Duchateau, « Live buzz aux Francos : la jolie Giedré voudrait pisser debout », L'Avenir, .
  34. GiedRé et Holly R 2019.
  35. (lt) « Atlikėja Giedrė Barauskaitė – emocijų bangas Paryžiuje kelianti patrakėlė », sur 15min.lt, Žmonės (lt), (consulté le ).
  36. lescharts.com classement Top de Toutes des putes en France.
  37. lescharts.com classement Top de Chut en France.
  38. « Journal de confinement, Jour #58 », sur YouTube, .

Liens externes

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