Château de la Motte-Serrant
| Château de la Motte-Serrant | |
| Coordonnées | 48° 10′ 10″ nord, 0° 44′ 47″ ouest |
|---|---|
| Pays | France |
| Région historique | Pays de la Loire |
| Commune | Montflours |
Le Château de la Motte-Serrant est un château français situé à Montflours, dans le département de la Mayenne et la région des Pays de la Loire[1]. Il est situé sur la rive gauche de la Mayenne, à 800 mètres à l'ouest du bourg.
Histoire
Désignation
- La Motte, 1539
- la Motte Serant, 1547
- la Motte Montflours, 1555
- La Motte de Montfoullour, 1601 (Titres de la Girardière).
- La Motte-Serrant, 1661 (Insinuations ecclésiastiques).
- La Motteserrant, château (Jaillot).
- La Motte-Cérans (Carte de Cassini).
- La Motte, château, parc (Carte d'état-major).
Histoire
C'est un fief qui resta attaché féodalement à la baronnie d'Entrammes dont il avait fait partie. Jean de Rochechouart, en 1472, déclare encore, comme seigneur d'Entrammes, qu'il a justice foncière dans les paroisses de Montflours et de Sacé, 1472[1].
Selon Célestin Port[2], le fief de Serrant appartenait au Moyen Âge à une famille seigneuriale qui en portait le nom, puis passa au début du XIVe siècle à la maison de Brie par l'union de l'héritière Françoise de Serrant avec Jean II de Brie (on trouve aussi de Brée ; probable fils de Jean Ier et Marguerite de Goulaine)[3]. La présence de Serrant est à expliquer par les seigneurs qui von,t posséder le Château de la Motte.
La chapelle de Limbergère, desservie à la Trinité de Laval, dite aussi de la Motte-Serrant, était à la présentation des seigneurs de la Motte[1].
Le vieux château, de petite proportion, conserve encore sur une motte entourée de douves quelques hautes murailles. Le château moderne s'est éloigné un peu de la Mayenne en gravissant le flanc de la colline[1].
Seigneurs[1]
- Jean de Mathefelon, 1417.
- Jean de Mathefelon, 1460.
- Jean de Mathefelon, 1490.
- Jean de Brie, issu de Ponthus de Brie et d'Anne de Mathefelon, mari d'Étiennette de Pincé, accorde en 1524 indemnité du temporel de la chapelle de la Cohue. Jean de Brie était seigneur de la Motte-Serrant dès 1524, mais n'épousa Etiennette de Pincé que vers 1539. Avec sa femme, il donne bail à Montflours, du au , du Plessis à Montflours, de la Branlardière, de la Girardière, du moulin de Ravay, à Saint-Jean-sur-Mayenne, du Pré d'Airon et du moulin Augier à Montflours, enfin de diverses maisons à Laval. Il était bail de Guillaume, son fils mineur, qui lui avait succédé avant le , qui épousa Denise de Billy et mourut sur la roue, après sentence rendue à Tours le 16 avril 1590. Il n'y a point de place pour un Claude de Brie en 1588.
- Guillaume de Brie, capitaine du Mans, époux de Denise de Billy, était aussi seigneur de Courtaille (Sainte-Sabine) et de Landisson, 1562.
- Renée de Brie, fille unique, épousa, le Françoies de Faudoas
- François de Faudoas de Sérillac, mari de Renée de Brie, 1610. La vente de la terre de la Motte et de la seigneurie de Montflours par François de Faudoas et Renée de Brie, à Madelon du Bellay, eut lieu le , à Paris, pour 40.000 ₶. Il fut stipulé que les deniers en provenant, et qui étaient de la dot de Renée de Brie, seraient employés à l'acquisition de la terre de Juillé, près Beaumont-le-Vicomte[4].
- Madelon du Bellay, par acquisition pour 40.000 ₶, y compris la seigneurie de Montflours, 1621. Depuis lors la terre fut annexée à celle de la Feuillée, jusqu'à la vente faite vers 1780
- René du Bellay, frère du précédent, 1632, comte de la Feuillée, mari de Renée de la Marzelière d'où : François-Malo, baptisé à Alexain, 1639, et Charlotte, baptisée à la Bigottière, 1642. Il mourut en 1662 ; sa femme convola avec Jacques Auguste II de Thou, président au Parlement de Paris.
- Éléonore du Bellay, sœur du précédent, veuve en 1664 de René de Malnoë, gouverneur de Port-Louis, avait fondé en 1660 la chapelle de Saint-Joseph au couvent des Bénédictines de Mayenne, où étaient ses deux sœurs.
- Gilles des Nos, seigneur d'Hémenard, né en 1629, mari de Suzanne de Malnoë, 1671, 1689.
- Charles-Gilles des Nos, major du régiment de dragons de Catinat, 1694, 1697, mari de Renée Viel, fille de Jean Viel, juge civil à Mayenne.
- Jean-Baptiste des Nos, comte de la Feuillée, 1711, marié en 1724 à Marie Marguerite de Cordouan de Saint-Marceau, fille d'Honorat de Cordouan, seigneur de Maresché, et de Marie Chevalier. Une pierre tombale apportée de l'église d'Alexain au château contient cette inscription : Cy gist très noble, très puissante et très vertueuse dame Marie-Marguerite Langey de Cordouan, épouse de très noble et puissant seigneur Jean-Baptiste Desnos, seigneur fondateur de cette église, décédée le premier jour de mars 1735, âgée de trente-huit ans. Priez Dieu pour elle — et deux écussons ovales, l'un chargé d'un lion rampant, l'autre d'une croix engrêlée cantonnée de quatre lions rampants. Jean-Baptiste des Nos fonda un lit à l'hôpital de Laval pour les pauvres d'Alexain, vers 1735 (acte devant Noury, à Laval). Jean-Baptiste-Alexis-Honorat des Nos, marquis de la Feuillée, sous-lieutenant au régiment des gardes françaises, blessé mortellement à la Bataille de Fontenoy, mourut à Lille le . Gilles-Marie des Nos, lieutenant des vaisseaux du roi, mari de Marie des Nos, hérita du précédent pour les trois quarts, et aussi de Marguerite des Nos, femme du marquis de Preaulx, 1750, avec Charlotte-Suzanne des Nos, duchesse de Beauvilliers, sa belle-sœur. Celle-ci eut encore la succession de sa dernière sœur, Marie des Nos, femme de Jean-Baptiste d'Aliney, comte d'Elva, morte à Paris, le .
- Charlotte-Suzanne des Nos, fille aînée, épousa en 1753, Paul-Louis, duc de Beauvilliers, qui fut tué à la Bataille de Rossbach, sans laisser d'enfants. Les héritiers de la duchesse de Beauvilliers firent vendre, en 1809, le château et le domaine qui comprenait les deux fermes de la Feuillée, le taillis de la Conditière, la Besnardière, Goué, Orange, la Lande de la Roche, le Haut-Roche-Robert, la Cour de la Bigottière, l'Entredouzière, le taillis du Breil, la Sicardière. La duchesse de Beauvilliers mourut à Paris, le 4 juillet 1793.
- Le domaine est vendu en 1780 à Antoinette Hoisnard (née à Morlaix, le , † à Laval le ), femme de Jean-Baptiste Le Moyne, seigneur du Boisbide, dont hérita Joseph-Maurice du Bourg, marié vers 1770 à Julie-Céleste Le Moyne. L'acquisition d'Antoinette Hoisnard, veuve du sieur du Boisbide, sur la Duchesse de Beauvilliers, est de 1782.
- Le propriétaire à la fin du XIXe siècle était le comte Charles du Bourg.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des châteaux de la Mayenne
- Famille de Brie-Serrant
- Guillaume de Brie, La Motte-Serrant
- François de Faudoas de Sérillac
Liens externes
- Ressources relatives à l'architecture :
Notes et références
- Angot et Gaugain 1900-1910.
- ↑ « Serrant, p. 393-394 », sur Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. III, à Angers, 1878 ; mis en ligne par les Archives départementales de Maine-et-Loire
- ↑ « Brie de Serrant, p. 115-123 », sur Dictionnaire de la Noblesse, t. IV, par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois et Jacques Badier, chez Schlesinger frères, à Paris, 1864
- ↑ Abbé Angot.
Sources et bibliographie
- « Château de la Motte-Serrant », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
Références de l'Abbé Angot
- Titres de la Motte-Serrant, terrier et plan visuel de la Motte et de Montflours, XVIIIe siècle
- L'Union littéraire du Maine, t. II, p. 137.
- Archives départementales de la Mayenne, E. 23.
- Père Anselme, t. II, p. 125.
- Abbé Delépine, notes manuscrites.
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