Château de la Macheferrière
| Château de la Macheferrière | |
| Pays | France | 
|---|---|
| Région historique | Pays de la Loire | 
| Commune | Astillé | 
Le Château de la Macheferrière était un château français, étant désormais une ferme, situés à Astillé, dans le département de la Mayenne et la région des Pays de la Loire. Il était situé à 2 000 mètres au Sud du bourg[1].
Désignation
- Le manoir et chasteau de la Mascheferière, 1364 (Insinuations ecclésiastiques, t. XXVI, f. 143).
 - Macheferrière, manoir (Hubert Jaillot).
 - Macheferrière, ferme. (Carte de Cassini).
 - Les Machefers (Carte d'État-Major).
 
Historique
Il s'agissait d'une terre, fief et seigneurie, qui est érigée en châtellenie en 1542, sans qu'on lui voie d'ailleurs aucun des privilèges afférents à ce titre, et mouvant de Courbeveille[1].
L'ancien manoir, qui est désormais un bâtiment de ferme, présente encore un haut et large pignon ajouré d'une fenêtre en arc brisé à triple meneau, du XIVe siècle ; les douves sont en partie conservées et la motte seigneuriale intacte[1].
Chapelle
Le , en cours du Mans, devant Étienne Moyré, notaire à Cossé-le-Vivien, Geoffroy de Machefer, seigneur d'Astillé, le Bourgeau, la Macheferrière, la Vieuxcourt, « pour l'expiation, absolution de ses fautes, pour sa bonne vie et prospérité, pour celle de damoiselle Marguerite de Maschefer, sa fille unique », fonda au manoir une chapelle de trois messes par semaine, dotée de la Hariraie et de la Petite-Mercerie, en l'honneur du Saint-Esprit, de sainte Anne et de sainte Marguerite[1].
La chapelle, dans laquelle le titulaire s'engage encore à dire la messe « aux heures commodes aux seigneurs », en 1610, était polluée par des usages profanes en 1675 et le service transféré dans l'église[2]
Famille
La famille Mâchefer ou de la Mâcheferrière, est une famille originaire de la Mâcheferrière d'Astillé, à laquelle il faut rattacher sans doute pour l'Abbé Angot une branche angevine[1]. Elle est connue avec Marguerite de la Macheferrière, femme de Philippe de Landivy puis de Guy de Laval-Loué, seigneur de Pommerieux et de Montjean, dont le nom se trouve mêlé à de si nombreuses fondations. Elle avait un sceau armoirié dont l'écu est : fascé de 12 pièces, parti d'un lion, au chef chargé de 2 fers à cheval ; légende Marguerite d. la Machefrière, 1400[1].
La famille de la Macheferrière ne s'éteignit pas avec Marguerite de la Macheferrière, qui mourut en 1419.
Pour la branche angevine, on note[1]:
- Hector, gendre de Guillaume de Couesmes, qui achète de Guillaume de Chelé une rente de 10 ₶ sur la prévôté de Villaines-la-Juhel, 1346 ;
 - Jeanne, fille ou du moins héritière du précédent, dame du Bois-Barré en Anjou, femme de Jean de Rousson, chevalier, de la paroisse de Parrecé (Parcé ?), qui cède au prieur de Champgenéteux le four banal de Bais, 1386, veuve l'année suivante, et qui eut pour héritiers : Marie de Scépeaux, veuve de Jean d'Ivoy, et Jeanne Bessoneau, dame de la Beschère, 1406-1415.
 - Jeanne Mâchefer, femme de Jean du Chesne, de Marigné-près-Daon, qui, avec son fils aîné Georges, fonde en cour de Saint-Laurent-des-Mortiers la chapelle de la Ragottière, , est peut-être aussi de la même souche.
 
Seigneurs[1]
- Geoffroy de Machefer, 1364.
 - Marguerite de la Macheferrière, femme : 1° de Jean de Landivy, avant 1388 ; 2° de Guy de Laval-Loué, morte sans enfants, 1419.
 - Marie Papin, fille de Geoffroy Papin, légataire de la précédente, mariée : 1° à Jean de Landivy ; 2° à Lancelot II Frézeau, gouverneur de Laval ; 3° à Jean de Feschal, seigneur de Thuré, veuf de Jeanne de Brée ; elle vivait en 1437.
 - Olivier de Feschal, seigneur de Marboué, par acquisition, en 1441, de Jean de Landivy, 1450.
 - Morlet du Museau, mari de Claude Bois, par acquisition de Jean de Feschal, vers 1518 ; puis leurs héritiers : les Bannery, les Primaldie, étrangers au Maine, jusqu'en 1577.
 - Thibaud de Lancrau, 1619, 1636. Il habitait Paris pendant que Raoul de Percan et Marguerite de Lancrau, sa femme, demeuraient à la Macheferrière, 1637. Marguerite et Louise de Lancrau sont expulsées du manoir de la Macheferrière ; ont procès avec le fermier judiciaire, 1647 ; la terre est saisie sur elles, 1664, et sur Jeanne d'Aché, au nom de Jean Gobelin, conseiller et maître d'hôtel du roi, et appartient depuis à : Antoine Gobelin, commissaire des guerres au Régiment de Rambures, qui épouse à Mayenne, en 1670, Anne Gaudin ;
 - François Gobelin, aumônier du roi, abbé de Coatmalouen, 1687, et, selon l'Abbé Angot, confesseur de Madame de Maintenon, qui eut pour héritiers : Catherine Gobelin, veuve en 1710 de Jean Blanduret, mère de François Blanduret, chevalier, seigneur de Maisonfort, capitaine général des côtes de France ; Claude Belin, conseiller au présidial de la Flèche, mari de Françoise Beduet ; et François de Mondragon, seigneur de la Cour d'Assé-le-Bérenger ;
 - Jean-Cyprien de Mondragon, 1743 ;
 - Marie-Joseph de Mondragon, 1768 ;
 - Charles Morel Descure, 1790.
 - Louis-Robert Lair de la Motte acquiert en l'an VI la Macheferrière, dont hérite en 1862 Charles-Antoine Vial, juge d'instruction à Paris, fils de Catherine Lair.
 
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Angot et Gaugain 1900-1910.
 - ↑ Parmi les chapelains : Étienne Bordier, du diocèse de Bourges, résigne, 1584 ; Antoine de Lancrau, de Paris 1619, † 1631 ; François Portail, du diocèse d'Angers, démissionne au Château de Chefraison, 1710, et devient officier au Régiment de Piémont, 1714 ; Jean-Baptiste Belin, curé de Parcé, doyen de Saint-Pierre du Mans, † 1741 ; François Girard de la Chaume, 1741, † 1743.
 
Sources et bibliographie
- « Château de la Macheferrière », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
 
Références de l'Abbé Angot
- Archives départementales de la Mayenne, B. 304, 1.040, 2.277, 2.330, 2.336.
 - Archives nationales, R/5. 389, f. 260.
 - Abbé Charles. Maison du Buat.
 - Insinuations ecclésiastiques, Astillé.
 - Charles Pointeau, Certificats, p. 20.
 - Cartulaire de Deux-Evailles, f. 29, 125, 126, 132, 199, 221, 240.
 
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