Château de la Cour (Assé-le-Béranger)
| Château de la Cour | |
| Coordonnées | 48° 09′ 20″ nord, 0° 19′ 10″ ouest |
|---|---|
| Pays | France |
| Région historique | Pays de la Loire |
| Commune | Assé-le-Béranger |
Le Château de la Cour est un château français, situé à Assé-le-Béranger, dans le département de la Mayenne et la région des Pays de la Loire. Il est joignant au bourg [1]. Son origine remonte au XIe siècle a été profondément remanié sous la Restauration.
Historique
François-Augustin Gérault indique que « Le château, de la fin du XVe siècle était jadis entouré de douves, défendu par un pont-levis et flanqué par derrière de trois tours rondes, dont l'une sert aujourd'hui d'escalier. Au milieu de la façade s'élève une tour carrée qui est garnie de meurtrières, ainsi qu'une guérite en moellons de deux mètres de hauteur, située sur le bord des fossés ». La fuie existait toujours à la fin du XIXe siècle[1]. Les chanoines du Mans revendiquent, en 1598, la seigneurie de paroisse contre le seigneur de la Cour.
Vers 1600, Charles de Cervon rédigea un mémoire pour soutenir qu'il pouvait se dire seigneur d'Assé, les chanoines du Mans étant seigneurs de la châtellenie d'Assé[2]. Il y aurait eu d'après cette tradition un château antérieur à celui du XVIe siècle, qui subsiste en partie[1].
De ce dernier on parle ainsi dans l'acte de vente de 1623[1] : La Cour comprend « maison seigneuriale, fuye… close de murailles et fossés en partie, jardins clos de murailles et fossés. » En 1682, il y a quelques changements au moins dans les termes. L'aveu énumère : « maison seigneuriale, logis, hébergement, circuit et cour fermés de murailles et de fossés, pont et fuye à pigeons au dedans, jardins et verger clos de murs et de fossés à eaux. »
Aux chanoines qui prétendaient en 1624 que la Cour d'Assé n'avait aucun droit de forteresse, François Saybouez répondait « que les fortifications ont été à la Cour de temps immémorial comme elles sont, sans préjudice pour le chapitre ni pour les paroissiens qui pendant toutes les guerres y ont eu leurs coffres et ont encore. D'ailleurs, ajoute-t-il, le roi accorderoit sûrement ce droit. »[3],[1].
Charles de Cervon, pour s'attribuer la seigneurie d'Assé, disait qu'il avait pu faire enterrer Jean de Bouillé, son oncle, dans l'église, avec son titre de seigneur, au « lieu le plus éminent et honorable » ; qu'avant lui y avaient été inhumés Catherine de Favières, veuve de Foulques (ou Charles) Le Maire, Marie de Champs, aïeule dudit Charles de Cervon ; Charles de Bouillé, son grand-père. Il confesse d'ailleurs tenir sa seigneurie à foi et hommage des chanoines, châtelains, mais maintient que ceux-ci n'ont jamais eu château, ni titre de fondateurs ; que le mot Cour signifie seigneurie, que ses prédécesseurs, « largiteurs » aux chanoines, se sont soumis à tenir d'eux « par révérance pour l'Eglise, » et qu'il serait malséant à eux « de vouloir baisser l'autorité de la noblesse. »
Par sentence du bailli d'Assé, le boisseau de la Cour fut réduit à 29 pintes ½, la pinte conforme à celle de Sillé. L'ancien boisseau était de 32 pintes ½[1].
Seigneurs[1]
- Jean Le Maire, seigneur du Rocher, qualifié noble homme et puissant seigneur, 1415, 1418.
- Foulques Le Maire, époux de Catherine de Favières, 1473, 1477.
- Robert Le Maire, 1490.
- Charles Le Maire, mari de Julienne de la Corbière, 1500, 1508.
- Jean de Bouillé, mari de N. Le Maire, partage sa sœur Françoise dans ses seigneuries de la Cour et de la Corbière, ; il avait eu la Cour de Foulques Le Maire, aïeul de sa femme, dit le mémoire, 1537, 1568.
- Simon de Cervon, mari de Françoise de Bouillé, fille de Charles et de Julienne de la Corbière. Seigneur des Arcis, du chef de Françoise de Bouillé, sa femme, fille de Charles de Bouillé et de Julienne de la Corbière.
- Charles de Cervon, 1575, 1598, 1604. En 1602, il se fait payer doublage à l'occasion de sa promotion à l'Ordre du roi.
- René de Cervon, fils du précédent, vendit le à François de Saibouez, qui fut lieutenant des gardes de la prévôté, puis chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, lieutenant des chasses, plaines et varennes au bailliage du Louvre. Il était époux de Geneviève Coyn et beau-frère ( ?) de Jean Gobelin, mari de Charlotte Coyn, juré du roi en œuvre de maçonnerie, qui se porte caution le de Jacques Saybouez, seigneur de la Cour, prisonnier pour dettes à la Conciergerie. François Saibouez mourut en 1653. René de Cervon a eu une fille, nommée Christophette, baptisée à Assé, en 1607.
- François Saybouez, sieur de Saint-Martin, acquéreur du précédent et qui vint habiter le château, ainsi que les suivants.
- Jacques Saybouez, époux de Marie Lefebvre, 1652.
- Cyprien de Mondragon, de la paroisse de Saint-Corneille, marié le à Marie Saybouez, d'où : François, 1677, et Jacques-Cyprien, 1679, mort jeune.
- François de Mondragon épouse, le , Hélène-Françoise Portail, dont il a : Françoise, 1709 ; François, 1710, nommé par François Portail, président-trésorier du bureau des finances de Tours, époux d'Hélène Durand ; Marie, 1713 ; Marie-Thérèse, 1715 ; Jean-Cyprien, 1716, sieur de Chefraison, en Changé, qui, ayant épousé Marie-Anne Le Gras en 1751, mourut à Assé en 1754. Son père fut inhumé près de lui dans l'église, le . François de Mondragon, par testament devant Fontaine, à Assé, , donna 114 boisseaux de blé aux pauvres de la paroisse.
- Hélène-Françoise, qui était, en 1762, sous la tutelle de Mathurin Dalibourg, notaire à Changé, épousa, en 1770, Louis, comte de Foucault, baron d'Auteroche. Marie-Josèphe de Mondragon demeurait aussi à la Cour d'Assé, en 1768.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Angot et Gaugain 1900-1910.
- ↑ Sa maison seigneuriale, dit-il, est près de « certain endroit autrefois en motte hault eslevée, et depuis peu de temps abatue ;… encore circuite de grans fossés anciens ;… autrefois nommée et retenue par la mémoire des vieux la place du chasteau. »
- ↑ En dépendaient : le domaine, le moulin proche la maison, le taillis des Vaux-d'Assé, la Brousière, la Pantinière, droit de chasse et usage dans les landes de Coyvron, 1623 (des Couesvrons, 1682), droit de pêche défensable depuis le pont de la Félinière jusqu'à la fontaine Saint-Thuribe. Sur ce dernier article, on reprocha au seigneur de la Cour en 1655 de placer des « rasteaux » dans la rivière et d'en avoir détourné le cours. Il répondit qu'ayant pêche défensable, il pouvait barrer la rivière par des râteaux, et pour le surplus qu'il avait simplement fait un canal droit dans sa prée où elle « serpentoit et couloit en circuit. »
Sources et bibliographie
- « Château de la Cour (Assé-le-Béranger) », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
Références de l'Abbé Angot
- Registre paroissial d'Assé-le-Béranger.
- François-Augustin Gérault, Notice sur Évron.
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