Château de Rouperroux
| Château de Rouperroux | |
| Pays | France |
|---|---|
| Région historique | Pays de la Loire |
| Commune | Assé-le-Bérenger |
Le Château de Rouperroux ou de Roupéroux était un château français, aujourd'hui lieu disparu, situé à Assé-le-Bérenger, dans le département de la Mayenne et la région des Pays de la Loire. Le lieu est situé à 1 800 mètres du bourg au Nord-Est sur un sous-affluent de l'Erve, d'une longueur de 970 mètres[1].
Désignation
- Rivus Petrosus, IXe siècle (Gesta Aldrici, p. 75).
- In Ruo Petroso, IXe siècle (Gesta Aldrici, p. 105).
- S. de Ruperrous, 1197 (Archives départementales de la Sarthe, Étival).
- Terræ et prata apud Ruperros juxta Villanam, v. 1200 (Titres de l'Abbaye de Champagne).
- S. de Rupperos, 1213 (Lib. alb., t. II, p. 27).
- N. de Rosperres, 1258 (Lib. alb., p. 74).
- N. de Rosperos, 1265 (Lib. alb., p. 98).
- R. de Ruperrous, 1285 (Lib. alb., p. 182).
- Rouperous - Rouperrous, 1312 (Bibliothèque nationale de France, fr. 8.736).
- Rouperroux, château, moulin (Hubert Jaillot).
- Roupérou, château, moulin (Carte de Cassini).
Historique
L'Abbé Angot indique qu'il est difficile de décider si le lieu de Rouperroux[1] , où Aldric du Mans avait créé un domaine et dont il dispose en faveur de ses prêtres et des pauvres, désigne Rouperroux près de Mamers ou la localité d'Assé-le-Bérenger. Il indique que l'antique possession de cette dernière paroisse par le chapitre est peut-être un argument en cette option. Il se peut aussi pour lui que Rouperroux près Villaines-la-Juhel, Ruperros juxta Villanam, où le père de Raoul de Bazeille, sénéchal de Villaines, donna avant 1200 des terres et des prés à l'Abbaye de Savigny, qui les échangea avec l'Abbaye de Champagne, désigne un lieu disparu en Villaines-la-Juhel[1] .
Le Rouperroux s'agissait d'un fief mouvant de la châtellenie d'Assé-le-Bérenger, longtemps possédé par une famille de chevalerie du nom, où l'on signale en 1599 : « château avec enceinte de murs et fossés, chapelle et colombier dans la cour, motte plantée de bois d'aulne, fossés, viviers, fuye joignant ladite motte, 50 journaux de terre, 36 hommées de pré, deux étangs, moulin. »[1] .
Seigneurs[1]
- Sylvestre de Rouperroux, chevalier, fait un don à l'Abbaye d'Étival avant 1197, achète de Gervais d'Aron ce qu'il possédait en son fief à Voutré et à Assé-le-Bérenger et, du consentement de Béatrix, sa femme, en cède la moitié au chapitre du Mans, 1213 ; il donne sa terre de Montourtier à l'Abbaye de Fontaine-Daniel, janvier 1215 (n. s.).
- Nicolas de Rouperroux est condamné à une amende pour avoir pêché dans le fief du chapitre, 1258, renonce à ses prétentions d'usage dans les Frettes de Saint-Julien, 1258, est témoin le 5 juillet 1266 (n. s.).
- Raoul de Rouperroux, écuyer, partage sa sœur, Jeanne de Chale, femme de Jean Broche, du lieu du Breil (1285) que les époux cèdent pour 50 ₶ au chapitre du Mans, en restant dans la terre à titre de locataires, 1289. Raoul de Rouperroux est en 1301 l'un des procureurs de la noblesse du Maine dans ses revendications contre Charles de Valois. Raoul de Rouperroux, mari de Marguerite d'Anthenaise qui lui survivait en 1309, frère de Jeanne de Challe, mariée à Jean Broche, père de Guillaume de Rouperroux, constitue à diverses fois des rentes au chapitre de Saint-Julien pour une somme totale de 26 ₶.
- Ambroise de Chandemanche, par cession d'Aliette Courtin, veuve de Jean de Chandemanche, sa mère, et du consentement de René de Chandemanche, son frère aîné, .
- René de Chandemanche, mari de Jeanne de Ligneu, sœur de Jean de Ligneu, 1507, 1513. Il engagea sa terre au chapitre.
- Julien Le Vexel, mari de Guyonne de Chandemanche, sœur du précédent, seigneur du Tertre, 1512, 1531.
- François Moreau, mari de Françoise Le Vexel, fils de Jeanne de Feschal, dame du Grès et de la Bermondière, 1572.
- Louise du Bellay, veuve de François Le Vexel, bail de ses enfants, 1579.
- René Le Vexel, 1594, 1595 ; il demeure à Rouperroux.
- François Saibouez, seigneur de la Cour d'Assé, 1636, par acquisition de René Le Vexel.
- Jacques Saibouez, 1666.
- François Gobelin, prêtre, docteur en théologie, 1673.
- Cyprien de Mondragon, époux de Marie Saibouez, au nom de François, son fils, et de ses cohéritiers dans la succession de François Gobelin, prêtre, docteur en théologie. Cette succession de l'abbé fut revendiquée pour déshérence par le chapitre du Mans. Après un long procès, la moitié fut adjugée au sieur et à la dame Belin, représentant le côté maternel, et l'autre moitié au chapitre, malgré les prétentions d'une Demoiselle Catherine Gobelin, 1709.
- François Blanduret, écuyer, sieur de Maison-Fort, lieutenant général des côtes de France, gouverneur du Château du Bourgneuf, demeure au château de Rouperroux, l'un des héritiers de l'abbé François Gobelin, de Louis et Charles Gobelin, et autres, 1715. Une montrée y est faite à la requête de Françoise de Bonneau, femme de Jean de Lépine du Planty, qui demeure au château. Maître Nicolas de Blanduret est toujours seigneur en partie, 1724. Le moulin et la métairie appartiennent au chapitre du Mans, 1748.
- Hélène de Mondragon, femme du comte de Foucault, semble encore avoir possédé une partie de la terre vers 1770[2]
- Le moulin et la ferme sont vendus nationalement pour 36.100 ₶ sur le chapitre du Mans, le .
- De la succession de Charles Chaignon, tué à Laval, à l'invasion des Vendéens, octobre 1793, époux d'Anne Mille.
- Anne Mille, veuve de Charles Chaignon, d'Izé, en céda la moitié à Michel Mille, de Chinon, le 18 thermidor an III.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Sources et bibliographie
- « Château de Rouperroux », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
Références de l'Abbé Angot
- Lib. albus, t. I, II.
- Cartulaire de Fontaine-Daniel et de Champagne.
- O. de Poli, Les Courtin, p. 303.
- Almire Bernard, manuscrit.
- Cabinet d'Achon.
- Titres de la fabrique de Vimarcé.
- Archives départementales de la Mayenne, B. 1.330.
- Archives nationales, P. 1.343, f. 40 ; R/5. 400, f. 83.
- Archives départementales de la Sarthe, G. 541.
- Bibliothèque municipale du Mans, manuscrit 244, f. 202.
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