Château de La Ventrouze

Château de La Ventrouze
Le châtelet et ses douves.
Présentation
Destination initiale
Résidence seigneurial
Destination actuelle
Résidence
Construction
XIIe, XVe – XVIe siècles
Propriétaire
Privé
Patrimonialité
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
48° 36′ 39″ N, 0° 41′ 54″ E
Localisation sur la carte de l’Orne
Localisation sur la carte de France

Le château de La Ventrouze est un ancien château fort du XVe siècle qui se dresse sur le territoire de la commune française de La Ventrouze, dans le département de l'Orne, en région Normandie. L'édifice, propriété privée qui ne se visite pas, est partiellement inscrit au titre des monuments historiques.

Localisation

Le château est situé non loin de l'église de La Ventrouze, dans la région du Perche, dans le département français de l'Orne.

Historique

Château fort important pour la défense du Perche, il fut sans doute ruinée pendant la guerre de Cent Ans.

La propriété fut vendue en 1792 comme bien national et devint pendant une longue période une exploitation agricole. Ce n'est qu'au XXe siècle que les nouveaux propriétaires firent restaurer l'édifice.

Description

Le château de La Ventrouze était muni d'une enceinte fortifiée avec des douves en eau, un pont-levis et un châtelet. Édifiés au XVe siècle, les murs étaient à l'origine recouverts d'un enduit. Il ne subsiste plus que des vestiges de l'ancien château féodal qui était construit en blocs de silex brut et de grison. L'ensemble des bâtiments est entouré de larges douves. Deux tours rondes défendent l'accès d'un pont-levis aujourd'hui disparu, remplacé par un pont en pierre[1].

Les tours se prolongent par deux petits bâtiments de dépendance. Le logis principal est actuellement scindé en trois parties à hauts pignons. La partie centrale a conservé son volume d'origine. Les bâtiments attenants furent abaissés et tronqués. Ces constructions sont en brique rose. L'étage réalisé entre 1480 et 1500 est en briques ocres et brunes s'imbriquant en losange dans les briques roses, de façon à former une sorte de damier.

Les façades et les toitures de la maison seigneuriale et les communs, avec les deux tours d'entrée, dont on distingue au sommet de celles-ci, des assises et un chaînage en brique.[pas clair] Le logis du seigneur était établi le long de la douve. Quatre cheminées sont présentes, dont deux au rez-de-chaussée et deux à l'étage. Les douves, y compris la partie comblée à une époque indéterminée, sont également inscrites.

Le puits actuel atteint une profondeur de 18 mètres, avec un diamètre de 1,80 mètre qui correspond au type de puisage dit « à double seau », connu dans la région depuis le XVIIe siècle. Les archéologues ont découvert des traces d'anciennes fondations environnantes qui suggèrent qu'il était couvert par un petit bâtiment afin de préserver la qualité de son eau[2].

Propriétaires

C'est en 1260 que l'on trouve la première trace de ce fief, l'un des plus importants du Perche, connu en ce temps sous le nom de Ventrosa. Le domaine appartenait aux :

  • comtes du Perche ;
  • puis par alliances successives, il passa à la maison de Château-Gontier ;
  • aux ducs de Bretagne ;
  • puis aux Bourbon-Vendôme ;
  • à la famille Auvé du XIVe au XVIIe siècle[3] dont :
    • Jean Auvé, seigneur de Soulgé-le-Bruant ( 1388), dont :
    • Simon Auvé, seigneur du Plessis-Bourreau en Biermé, de Soupé et de Brouassin, marié à Marguerite de Clérembault ( 1452),
    • Louis Auvé, seigneur de Genetay, du Plessis-Bourel (1432), marié avec Renée de Clairembault dont :
    • François Auvé, seigneur de Feillet, de Vaujours, et de La Ventrouze, épouse Jeanne de Lespervier,
    • François II Auvé (° 1474), épouse Marguerite de Vieuxpont dont :
    • Marguerite Auvé, dame de La Ventrouze ( 1602), épouse Claude de Gruel, seigneur de la Frette dont :
  • Claude II de Gruel, seigneur de la Frette ( 1615)[4].
  • Famille de Sérent :
Depuis La Révolution française

La propriété devenue domaine agricole, voit différentes personnes se succéder au château jusqu’aux actuels propriétaires, monsieur et madame André Escaro[5] qui firent patiemment restaurer depuis les années 1980 cette demeure par Lucyna Gautier, architecte, qui procéda à l'aménagement du premier étage, restitua les lucarnes du XVe siècle de la façade est et restaura la fenêtre à croisée[6].

Protection

Les façades et toitures de la maison seigneuriale et des communs avec les deux tours d'entrée ; quatre cheminées dont deux au rez-de-chaussée et deux à l'étage ; les douves y compris la partie comblée, sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du [7].

Notes et références

  1. Notice no PA00110963, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Fabrice Morand, « La Ventrouze – Manoir », ADLFI. Archéologie de la France - Informations. une revue Gallia,‎ (ISSN 2114-0502, lire en ligne, consulté le )
  3. Christiane Perron, La vie d'un pionnier de l'île d'Orléans: Robert Gagnon, 1628-1703, C. Perron, (ISBN 978-2-9801555-1-2, lire en ligne)
  4. Paul Médéric, La Tremblaye millénaire, Association des Tremblay d'Amériqe, (ISBN 978-0-7757-2351-9, lire en ligne), p. 85.
  5. « Le sous-préfet découvre la commune et plusieurs administrés », Ouest France,‎ (lire en ligne).
  6. Lucyna Gautier-Zielińska, « Restaurations », sur ArchiPatrimoine (consulté le ).
  7. « Château de La Ventrouze », notice no PA00110963, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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