André Escaro
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André Escaro, né le à Chambéry, est un dessinateur de presse français.
Biographie
Il est dessinateur de presse au journal Le Canard enchaîné de 1949 à 2022, il en a été également administrateur dans les années 1980 jusqu'au 22 juin 2022[1],[2],[3].
Il y assure encore en 2022, apres son depart en retraite de 1996, l'illustration, par divers petits croquis appelés cabochon, de la « Mare aux Canards » en page 2, consacrée aux échos politiques[4],[3]
Il a également collaboré à Libération de 1957 à 1964, au journal Le Réfractaire journal libertaire et antimilitariste[3], et a un temps officié comme caricaturiste des coureurs du Tour de France.
Le au soir, il surprend de faux plombiers — en réalité agents de la direction de la Surveillance du territoire (DST) — en train d'installer des micros dans les locaux du journal, alors en travaux, ce qui deviendra l'affaire des plombiers du Canard[3].
En 1960, il signe le Manifeste des 121, déclaration sur le « droit à l'insoumission » dans le contexte de la guerre d'Algérie[5].
Il est par ailleurs le directeur général du Collectionneur français, un journal consacré aux collections et collectionneurs[6],[7].
Il a aussi assuré la partie illustrations du livre Les Côtes du Rhône de Jacques Lamalle, journaliste au Canard enchaîné[8].
Controverse
Il est impliqué dans une affaire d'emploi fictif dont son épouse serait la bénéficiaire[9],[3] et qui le contraint à quitter le conseil d'administration du Canard enchaîné en juin 2022[10]. La direction du Canard enchaîné se défend de tout emploi fictif au sein de son équipe. Selon l'hebdomadaire, l'embauche de l'épouse du dessinateur André Escaro avait permis de retenir ce dernier en 1996, alors qu'il souhaitait prendre sa retraite[11].
L'affaire concernant les soupçons d'emploi fictif au Canard enchaîné est jugée par le tribunal correctionnel de Paris en juillet 2025. Michel Gaillard, Nicolas Brimo, sont cités à comparaître pour « abus de biens sociaux » à des fins personnelles, déclaration frauduleuse pour obtenir une carte de presse, faux et usage de faux et déclaration frauduleuse à un organisme social. André Escaro, ancien dessinateur et administrateur du Canard enchaîné et son épouse poursuivis pour abus de biens sociaux pour l’un, recel d’abus de biens sociaux, emploi fictif, escroquerie à un organisme social et fraude à la carte de presse pour l’autre[12],[13],[14],[15]. Le ministère public requiert entre autres un an de prison avec sursis à l’encontre des quatre prévenus[16],[17]. Le délibéré est prévu pour le [16].
Vie privée
André Escaro en retraite depuis 1996 vit, avec son épouse Édith Vandendaele née en 1948, à Nyons dans la Drôme. Édith Vandendaele est salariée du Canard enchaîné. À partir de 2020, le journaliste Christophe Nobili ayant participé à la mise en lumière de l'affaire d'emplois fictifs et détournement de fonds publics par Penelope Fillon, découvre et révèle qu'Édith Vandendaele est aussi soupçonnée d'emploi fictif depuis 1996[18].
Publication
- Les Côtes du Rhône : de Vienne à Avignon, 300 bonnes adresses au meilleur rapport qualité-prix (illustrations), en collaboration avec Jacques Lamalle, Balland, 1981.
Notes et références
- ↑ Martin 2003.
- ↑ Aude Dassonville, « Conflit de générations au « Canard enchaîné » : « C’est l’histoire d’une boîte où on ne peut pas ouvrir sa gueule » », Le Monde, (consulté le ).
- La rédaction numérique de France Inter, « Soupçons d'emploi fictif au Canard enchaîné : qui est André Escaro, le dessinateur au cœur de l'enquête ? », sur France Inter, (consulté le ).
- ↑ La Mare aux Canards, documentaire
- ↑ « Manifeste des 121 « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie » », sur maitron.fr, (consulté le ).
- ↑ Bachollet 2006.
- ↑ « Notice bibliographique Le Collectionneur français : journal de tous les collectionneurs et de toutes les collections / dir. André Escaro », sur catalogue.bnf.fr, BnF Catalogue général, Bibliothèque nationale de France (consulté le ).
- ↑ « Les Côtes du Rhône / Jacques Lamalle ; illustrations d'Escaro », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
- ↑ Aude Dassonville, « « Le Canard enchaîné » visé par une plainte pour abus de biens sociaux et recel d’abus de biens sociaux », LeMonde.fr, (consulté le )
- ↑ « Soupçons d’emploi fictif au « Canard enchaîné », le journal visé par une plainte », sur Le HuffPost, (consulté le )
- ↑ Xavier Demagny, « Soupçons d'emploi fictif : ce que répond le Canard enchaîné dans son édition de mercredi », sur France Inter, Radio France, (consulté le )
- ↑ Guillaume Daudin, « Emploi fictif au Canard enchaîné : deux dirigeants, un dessinateur et son épouse jugés en juillet », sur Courrier-picard.fr, (consulté le ).
- ↑ Dassonville, Rémi Dupré, « Affaire de l’emploi présumé fictif au « Canard enchaîné » : un procès pour les dirigeants historiques du journal », Le Monde.fr, (consulté le ).
- ↑ « Au tribunal, deux ex-dirigeants du Canard enchaîné défendent la réalité de l'emploi d'une "souffleuse d'idées" », sur france24.com avec AFP, (consulté le ).
- ↑ « « Trois millions d’euros ont été détournés » : des ex-dirigeants et dessinateur du « Canard enchaîné » au tribunal pour abus de biens sociaux », sur humanite.fr, (consulté le )
- Pauline Bock, « Procès du "Canard" : récit des derniers jours d'audience » , sur Arrêt sur images, (consulté le )
- ↑ « Soupçons d’emploi fictif au Canard enchaîné : un an de prison avec sursis requis contre les prévenus », sur Ouest-France.fr avec AFP, (consulté le ).
- ↑ Christophe Nobili, Cher Canard. De l'affaire Fillon à celle du Canard enchaîné, Paris, Jean-Claude Lattès, , 250 p. (ISBN 978-2709671859, présentation en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
- Laurent Martin, Le Canard enchaîné, un « objet politique mal identifié, Revue d’histoire moderne & contemporaine (no 50-2), (DOI 10.3917/rhmc.502.0073, lire en ligne), « André Escaro, dessinateur-vedette du Canard enchaîné », p. 73-91.
- Bertrand Tillier, À la charge! : la caricature en France de 1789 à 2000, Paris, Éditions de l'Amateur, , 255 p. (ISBN 2-85917-423-0).
- T. Siegman, Traits-portraits, Nancy, Presses universitaires de Nancy, , 139 p. (ISBN 2-86480-530-8).
- Raymond Bachollet (préf. Jean-Denis Bredin), Les cent plus belles images de l'affaire Dreyfus, Dabecom, , 109 p. (ISBN 978-2-9520351-8-7).
Articles connexes
Liens externes
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