Azuma Moriya

Azuma Moriya
Biographie
Naissance
Décès
(à 91 ans)
Nationalité
Activité

Azuma Moriya (守屋東, Morira Azuma, 1884 – 1975) est une militante japonaise pour la tempérance. Elle est une figure de proue de la Loyal Temperance Legion (en) au Japon, organe de la Woman's Christian Temperance Union à destination des enfants.

Jeunesse

Azuma Moriya est née en 1884[1].

Carrière

Tempérance

Moriya est la secrétaire et assistante itinérante de la militante pour la tempérance Yajima Kajiko, première présidente de la WCTU au Japon[2],[3]. En 1908, Moriya est nommée présidente nationale japonaise du programme de la Loyal Temperance Legion (en) (Shonen Kinshu Gun), l'action de la WCTU auprès des enfants[4]. Elle organise au moins 65 sections de l'organisation au Japon[5],[6]. « Partout où elle va », commente un rapport de 1918, « des légions surgissent pour bénir le Japon — non seulement aujourd'hui mais dans les années à venir. »[7] Elle organise une conférence sur la tempérance pour les étudiants en 1921 et, en 1924, lance une campagne pour fournir des ressources sur la tempérance, telles que des affiches et des brochures, aux écoles primaires[8],[9],[10]. En 1927, elle assiste à la Convention mondiale de la WCTU à Édimbourg[11]. En 1939, elle siège au conseil d'administration de la WCTU au Japon, travaillant avec la présidente Hayashi Utako et la vice-présidente Tsuneko Gauntlett[12].

Autres causes

Moriya se rend à Washington, avec Yajima et Chiyo Kozaki en 1921[13], pour rencontrer le président Warren G. Harding et remettre une pétition sur le désarmement signée par plus de 10 000 femmes japonaises[14]. En 1922, Moriya devient directrice du Jiaikan, un foyer chrétien pour les femmes fuyant la prostitution[15]. Elle dirige également un camp d'été et un foyer pour enfants délinquants[16]. En 1927, elle se rend à Singapour pour sauver des femmes du travail du sexe, déclarant : « Plus nous réclamons l'abolition de la prostitution autorisée et du trafic de prostituées à l'étranger, plus nous avons besoin d'un lieu pour aider et réhabiliter ces femmes. »[1],[17]. Elle visite également Shanghai dans le cadre de ce projet[18].

En 1952, elle est à la tête de Chiisai Hoshi Kai, une organisation de femmes japonaises pour le bien-être des prisonniers et des libérés conditionnels[19]. En 1955, Azuma Moriya est décrite comme la cheffe du mouvement de bien-être public des femmes lorsqu'elle assiste à une réception royale pour Helen Keller à Tokyo[20].

Vie personnelle

Azuma Moriya prend la garde temporaire de deux filles de Pohnpei, organisant leur scolarité au Japon avant qu'elles ne retournent sur l'île en tant qu'enseignantes[10]. Elle décède en 1975, à l'âge de 91 ans[1].

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Azuma Moriya » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Hajime Shimizu, The Japanese in Colonial Southeast Asia, Cornell University Press, , 68–69 p. (ISBN 978-1-5017-1893-9), « The Pattern of Japanese Economic Penetration of Prewar Singapore and Malaya »
  2. (en) Charlotte Burgis DeForest, The Woman and the Leaven in Japan, Central Committee on the United Study of Foreign Missions, (lire en ligne), 182 :

    « Azuma Moriya. »

  3. (en) Anna A. (Anna Adams) Gordon, Madame Kaji Yajima, peace pilgrimage to America : a message from the women of Japan to the women of the world, Evanston, Illinois : National W.C.T.U. Pub. House, 9 (lire en ligne)
  4. (en) Margaret Ernestine Burton, The Education of Women in Japan, Fleming H. Revell, , 196 (lire en ligne) :

    « Azuma Moriya women. »

  5. (en) Ruth Frances Davis, Report of the ... Biennial Convention and Minutes of the Executive Committee Meetings of the World's Woman's Christian Temperance Union, White Ribbon Company, , 109 p., « Greetings from Japan »
  6. (en) Mary B. Ervin, « A Chance to Help », The Union Signal, vol. 45,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  7. « L. T. L. Secretary's Letter », Our Messenger,‎ , p. 6 (lire en ligne, consulté le )
  8. Tsuneko Gauntlett, « Progress of Prohibition and Reform in Japan Told WCTU », Honolulu Star-Bulletin,‎ , p. 6 (lire en ligne, consulté le )
  9. « Japan Women War on Booze », Westerville American Issue,‎ , p. 6 (lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Michi Kawai, Japanese Women Speak, , 32–33, 108 (lire en ligne)
  11. (en) J. F. Edwards, The Indian Temperance News And White Ribbon, , 18 p. (lire en ligne)
  12. (en) Charles Wheeler Iglehart, The Japan Christian Year Book, Tokyo : Christian Literature Society of Japan, , 300–301 p. (lire en ligne)
  13. (en) Woman's Christian Temperance Union., The Union signal : a journal of social welfare, National Woman's Christian Temperance Union, , 3 p., « Three Distinguished W. C. T. U. Representatives from Japan on Peace Mission to United States »
  14. « Woman of 90 Here with her Japanese Sisters' Message to Arms Parley », The Springfield News-Leader,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le )
  15. (en) D. C. Holtom, The Japan Christian year-book, Tokyo : Christian Literature Society of Japan, , 371 p., « Rescue Work »
  16. (en) Aurelia Bolliger, « Miss Moriya », The Outlook of Missions, vol. 21,‎ , 260–261 (lire en ligne)
  17. (en) Manako Ogawa, « Rescue Work for Japanese Women: The Birth and Development of the Jiaikan Rescue Home and the Missionaries of the Woman's Christian Temperance Union, Japan, 1886-1921 », U.S.-Japan Women's Journal, no 26,‎ , p. 98–133; quote on page 120 (ISSN 2330-5037, JSTOR 42771913)
  18. Yasutaro Soga, « Incredibly Shocking Facts », Nippu Jiji,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  19. « Christian Women's Affiliation », Pacific Stars and Stripes,‎ , p. 7 (lire en ligne, consulté le )
  20. (en) « List of guests at a reception for Helen Keller at the Imperial Hotel in Japan. May 28, 1955 », American Foundation for the Blind (consulté le )

Voir aussi

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