Autobus en Algérie

Autobus en Algérie

Autobus de l'ETUSA à Alger.

Situation Algérie
Type Autobus
Entrée en service 1935
Exploitant Transporteurs privés (95 %) et service public (5 %)

Les autobus en Algérie font leur apparition en 1935 à Alger. Depuis les autobus participent au transport de personnes dans les zones urbaines et péri-urbaines en Algérie. En 2025, le secteur privé assure 95 % du transport urbain.

Historique

Les premiers autobus en Algérie apparaissent à Alger en 1935, ils assurent alors le transport d'usagers entre Marsa Ben M'Hidi et El-Harrach (respectivement Port-Say et la Maison Carrée pendant la colonisation française). Les autobus, plus rapides que les tramways, remplacent peu à peu ceux-ci et en 1959 ils sont généralisés à Alger[1].

Les autorités algériennes ont libéralisé le transport urbain en , mais sans définir d'offre minimale pour les opérateurs privés. En 2010, à la suite de ce constat, l'État algérien crée plusieurs opérateurs publics tel que l'ETUSTO pour Tizi Ouzou ou l'ETUSB à Béjaïa[2].

Dans la majorité des villes, les autobus du secteur privé et du secteur public exploitent des lignes qui desservent la plupart des quartiers[3]. Le secteur privé assure 95 % du transport urbain (chiffre de 2025)[4].

En janvier 2019, les autorités algériennes décident d'interdire l'importation des autobus (« véhicules automobiles pour le transport de dix personnes ou plus ») par un décret signé par Ahmed Ouyahia. Par ailleurs, il existe une pénurie de pièces de rechange[5],[6],[3].

En mai 2025, Saïd Sayoud, ministre des transports, préconise devant le Conseil de la nation de supprimer l'interdiction d'importer des autobus en autorisant l'importation des bus âgés de moins de cinq ans[7].

En juillet 2025, Houcine Bouraba dirigeant de l'Organisation nationale des transporteurs algériens indique : « Il est temps de donner un nouveau souffle au transport collectif et procéder à l'assouplissement des procédures d'importation des bus, car aujourd'hui nous sommes confrontés à une situation difficile » de plus il serait nécessaire selon l'Organisation des transporteurs de revoir les tarifs de transport pour favoriser les investissements et assurer la poursuite de ces services. Le ministère des transport souligne l'importance de corriger les règles d’importation des autobus afin de moderniser les véhicules en service[8].

En août 2025, à la suite de l'accident d’un autobus de passagers tombé dans l’Oued El Harrach à Alger, ayant provoqué 18 morts et 43 blessés[9], le président de la République Abdelmadjid Tebboune ordonne l'interdiction de circulation des bus en fonction depuis plus de 30 ans et ce dans un délai de six mois[10]. Selon Saïd Sayoud plus de 84 000 autobus doivent être changés à terme[11]. Il précise qu'il s'agit de 5 400 véhicules d’ici février 2026. Les bus de plus de vingt ans sont estimés à 28 000 unités le renouvellement doit s'effectuer progressivement[4]. À cette fin, Saïd Sayoud indique que les transporteurs vont bénéficier d'incitations fiscales et douanières pour l'acquisition de bus neufs ou de moins de cinq ans. Il avance aussi l'importance de la fabrication locale d'autobus pour soutenir l'économie algérienne[12]. À la suite de ces annonces, le président de l’Union nationale des transporteurs algériens (UNTA) affirme que le transport algérien subit une grave crise : « Il est très facile de dire que nous allons retirer les bus de plus de 30 ans du marché, mais le ministre n’a pas détaillé sa démarche. Il n’a pas dit comment on va les remplacer ou si leurs propriétaires vont être indemnisés ou bénéficier de prêts pour acquérir de nouveaux bus ». Il indique que depuis 2014, aucun bus n'a été acheté à l'étranger et la production locale les vend à 3,6 milliards de centimes[13]. Afin de juguler cette crise, le président Abdelmadjid Tebboune décide plusieurs mesures importantes dont l'importation de 10 000 autobus et ce sous l'autorité de Sifi Ghrieb, ministre de l'Industrie[14].

Constructeur en Algérie

La Société nationale des véhicules industriels (SNVI) est un constructeur de bus et de véhicules industriels situé à Alger.

Notes et références

  1. Hakim Amara, « Transport dans la capitale. Notre avenir est dans le passé », sur El Watan, (consulté le ).
  2. Université de Constantine, Idjeraoui Ouahiba, Boutabba Hynda et Université de M’sila, « Problématique de la mobilité urbaine dans les villes algériennes. Cas de la congestion routière à Bejaia », Analele Universitatii Bucuresti: Geografie/Annals of the University of Bucharest – Geography Series, vol. 68, no 1,‎ , p. 25–44 (DOI 10.5719/AUB-G/68.1/2, lire en ligne, consulté le )
  3. « Transporteurs de Voyageurs en Algérie : Le Cri d’Alerte d’une Profession à l’Agonie », sur LTA Presse, (consulté le )
  4. Hamid Nasri, « L’Algérie, endeuillée par plusieurs accidents de bus, s’inquiète de la vétusté de ses transports en commun », sur Le Monde, (consulté le )
  5. Emmanuel Atcha, « Algérie : une large gamme de véhicules interdits à l'import, et autant d'exceptions », sur La Tribune, (consulté le ).
  6. Akli Ouali, « Algérie : la population en colère contre « les bus de la mort » », sur La Croix, (consulté le ).
  7. « Algérie : l'importation des bus de moins de 5 ans autorisée en Algérie, un nouvel avantage attendu », sur ObservAlgérie, (consulté le ).
  8. Kamel Benelkadi, « Renouvellement du parc, révision des tarifs : L’appel de l'Organisation des transporteurs », sur El Watan, (consulté le ).
  9. Arezki Said, « En Algérie, deuil national et mobilisation des politiques après le dramatique accident de bus d’El Harrach », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
  10. Sur instruction du président de la République, tous les bus de transport de voyageurs vétustes retirés du parc national, site aps.dz, 16 août 2025.
  11. Rafik Tadjer, « Le drame de Oued El Harrach ravive le débat sur les bus en Algérie », sur TSA, (consulté le ).
  12. « Transport public : retrait des bus vétustes et renouvellement du parc national en deux étapes », sur Algérie Presse Service, (consulté le ).
  13. Ramdane Kebbabi, « Transport de voyageurs à Boumerdès : Retrait d’agrément pour 586 opérateurs », sur El Watan, (consulté le ).
  14. Ali Idir, « Transports en Algérie : six mesures fortes de Tebboune », sur TSA, (consulté le ).

À voir

Liens externes

Articles connexes

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