Affaire Asunta Basterra
| Affaire Asunta | ||
| Titre | Affaire Asunta Basterra | |
|---|---|---|
| Fait reproché | Homicide sur mineur de douze ans | |
| Chefs d'accusation | Infanticide | |
| Pays | Espagne | |
| Ville | Teo Galice | |
| Date | ||
| Nombre de victimes | 1 (Asunta Basterra Porto) | |
| Jugement | ||
| Date du jugement | 2015 | |
| Géolocalisation sur la carte : Galice
| ||
L'affaire Asunta Basterra est un infanticide perpétré en Galice en 2013. L'affaire défraie la chronique en Espagne et dans le reste de l'Europe.
Historique et déroulement
Biographie d'Asunta Basterra Porto
Asunta Basterra Porto naît le à Yongzhou, dans la province du Hunan en Chine[1]. Lorsque le bébé a un an, l'avocate Rosario Porto Ortega et le journaliste Alfonso Basterra Camporro, résidant à Saint-Jacques-de-Compostelle et sans enfant biologique, l'adoptent sous le nom d'Asunta Fang Yong[2]. L'enfant intègre alors une famille cultivée et aisée : sa grand-mère est l'historienne María do Socorro Ortega Romero et son grand-père est Francisco Porto Mella, avocat et universitaire francophile, président de l'Alliance française, consul honoraire de France de Saint-Jacques-de-Compostelle[3].
Faits et déroulement de l'enquête judiciaire
Le , Asunta, alors âgée de 12 ans, disparaît. Ses parents signalent sa disparition dans l'après-midi du même jour. Au petit matin du lendemain, deux personnes découvrent un corps sur une piste forestière de la ville de Teo et alertent les secours: il s'agit de la petite Asunta, morte par asphyxie[4].
Le 22 septembre 2013, le corps sans vie de la jeune Asunta Basterra Porto (une enfant de douze ans disparue la veille) est découvert sur un chemin forestier de Montouto, sur le territoire de la commune de Teo, en Galice[5], à cinq kilomètres de la résidence secondaire de sa famille. L'enquête menée par la Garde civile a pour nom de code Operación Nenúfar (en français : Opération Nénuphar).
Le juge chargé de l'affaire est le célèbre José Antonio Vázquez Taín, magistrat connu pour son implication dans les dossiers du vol du Codex Calixtinus et de l'accident ferroviaire de Saint-Jacques-de-Compostelle en 2013[6],[7].
Très vite, les soupçons se portent sur les parents adoptifs de l'enfant[8].
Le , la mère, Rosario Porto, avocate[9] consule honoraire de France — poste auquel elle succède à son père, l'universitaire francophile Francisco Porto Mella —, est arrêtée. Elle fait l'objet d'une enquête pour homicide présumé[10]. Le père, le journaliste Alfonso Basterra Camporro, est arrêté le lendemain[11].
Trois faits marquants sont mis en avant dans le processus judiciaire :
- Le modèle des cordes découvertes sur le corps de la fillette, retrouvées également dans la résidence secondaire de la mère[12];
- La présence, dans l'analyse post-mortem du sang, de la molécule Lorazepam en quantités toxiques[13];
- La disparition de l'ordinateur portable et du second téléphone du père au début de l'enquête, matériel retrouvé ensuite[14].
Le , les parents adoptifs d'Asunta sont condamnés chacun à 18 ans de prison pour assassinat avec circonstance aggravante de parentèle (en espagnol : « asesinato con concurrencia del agravante del parentesco ») par l'Audience provinciale de La Corogne[15],[16].
Répercussions et postérité
Depuis 2013, le meurtre d'Asunta Basterra Porto, largement médiatisé en Espagne et dans toute l'Europe, fait l'objet d'articles de presse et de productions télévisuelles[17],[18]. Il reste, encore aujourd'hui, sujet à controverses[19] et polémiques[20].
La mère, Rosario Porto, met fin à ses jours le , après plusieurs tentatives de suicide, dans la prison de Brieva (province d'Ávila), où elle purge sa peine[21].
Le père, Alfonso Basterra, continue de nos jours à clamer son innocence[22].
La série L'Affaire Asunta, filmée dans les environs de Saint-Jacques-de-Compostelle et diffusée par Netflix en 2024, relate le drame[23] et le procès[24]. Le rôle de la mère, Rosario Porto Ortega, est interprété par l'actrice Candela Peña, révélée en France dans le film Tout sur ma mère de Pedro Almodóvar[25].
Notes et références
Notes
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Asunta Basterra Porto » (voir la liste des auteurs).
Références
- ↑ webmaster, « L'affaire Asunta sur Netflix - Loisirs », sur Que Tal Paris ?, (consulté le )
- ↑ « Ont-ils tué leur fille adoptive pour de l’argent ? - Procès d’un couple en Espagne », sur parismatch.com, .
- ↑ (es) « ¿Por qué asesinaron Rosario Porto y Alfonso Basterra a su hija? Las incógnitas que quedaron sin resolver del caso Asunta », sur La Voz de Galicia, (consulté le )
- ↑ « Asunta est morte par asphyxie - Sombre affaire en Espagne », sur parismatch.com, (consulté le )
- ↑ « rosario porto, asunta, saint jacques de compostelle, espagne », sur lepetitjournal.com (consulté le )
- ↑ (es) 20minutos, « Descarrila un tren de pasajeros cerca de Santiago provocando al menos 80 muertos », .
- ↑ « Le fait divers, au-delà du sordide, qui horrifie l’Espagne », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
- ↑ « Ont-ils tué leur fille adoptive pour de l’argent ? - Procès d’un couple en Espagne », sur parismatch.com, (consulté le )
- ↑ Par Le 19 octobre 2013 à 07h00, « Le meurtre de la petite fille adoptée indigne l'Espagne », (consulté le )
- ↑ (es) Por Carolina Balbiani, « La siniestra historia de la abogada y el periodista que adoptaron a una hija en China y terminaron asesinándola », sur infobae, (consulté le )
- ↑ « Ont-ils tué leur fille adoptive pour de l’argent ? - Procès d’un couple en Espagne », (consulté le )
- ↑ (es) Silvia R. Pontevedra et Pepe Seijo, « Asunta: medio año y cabos sueltos », El País, (ISSN 1134-6582, lire en ligne)
- ↑ (es) P. S, S. R. Pontevedra et Jesús Duva, « Los análisis demuestran que Asunta recibió una dosis letal de ansiolítico », El País, (ISSN 1134-6582, lire en ligne)
- ↑ (es) Silvia R. Pontevedra et Lorena Bustabad, « El ordenador y el móvil del padre de Asunta aparecen donde no estaban », El País, (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (es) Natalia Puga, « VEREDICTO CASO ASUNTA - El jurado popular considera probado que mataron a la niña : Los padres de Asunta, culpables », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Espagne: les parents adoptifs d'une fillette chinoise coupables d'assassinat », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ LS, « L’affaire Asunta : cette énigme sordide qui a secoué l’Espagne et inspiré la série Netflix a-t-elle été résolue ? », sur Closer, (consulté le )
- ↑ Par Le 19 octobre 2013 à 07h00, « Le meurtre de la petite fille adoptée indigne l'Espagne », sur leparisien.fr, (consulté le )
- ↑ « Le coupable d’un crime relaté dans une série a écrit à son créateur », sur 20 Minutes,
- ↑ (es) Agencias, « "Asunta, te querré siempre" », sur La Nueva España,
- ↑ (es) Ujué Foces, « Rosario Porto se ahorca en la cárcel de Brieva a los dos meses de que le denegaran un permiso »,
- ↑ Lola Breton, « L'affaire Asunta : le vrai Alfonso Basterra a envoyé une lettre au créateur de la série Netflix depuis la prison »,
- ↑ « « L’affaire Asunta » sur Netflix : l’histoire vraie derrière la série glaçante - Elle », sur elle.fr, (consulté le )
- ↑ (es) 20minutos, « ENTREVISTA | El juez Taín: "Alfonso Basterra y Rosario Porto tenían un plan preconcebido y cada uno un papel asignado para matar a Asunta" », sur www.20minutos.es - Últimas Noticias, (consulté le )
- ↑ « Série: Dans «L’Affaire Asunta», un malaise profond et une mère infanticide portée par une actrice de génie - Le Temps », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Mark Guscin, « Introduction - Chapter One », dans The murder of Asunta Young Fang, Cambridge Scholars Publishing, (lire en ligne [PDF]).
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