Archidiocèse d'Évora

L'archidiocèse d'Evora est un siège métropolitain de l'Église catholique au Portugal. Il a été érigé comme diocèse au IV^e siècle et élevé au rang d'archidiocèse en 1540. Depuis 2018, son archevêque est Francisco José Villas-Boas Senra de Faria Coelho (pt).

Avec ses diocèses voisins, l'archidiocèse d'Évora possède la quatrième école de théologie du Portugal, l'Institut supérieur de théologie d'Évora, qui forme les séminaristes de tous les séminaires de la province ecclésiastique méridionale, ainsi que des diocèses de Santiago du Cap-Vert et Mindelo (Cap-Vert), d'Ondjiva (pt) (Angola), et São Tomé e Príncipe (Timor oriental).

L'archidiocèse comprend le district d'Évora, une partie de celui de Setúbal et la partie sud du district de Santarém.

Le siège archiépiscopal est situé à Évora, où se trouve la cathédrale Notre-Dame-de- l'Assomption.

Le territoire couvre 13 547 km², et il est divisé en 156 paroisses, regroupées en 6 archiprêtrés : Coruche, Elvas, Évora, Montemor-o-Novo, Reguengos de Monsaraz et Vila Viçosa^[1].

La province ecclésiastique d'Évora, créée en 1540, ne comprend que deux suffragants, dans la partie méridionale du Portugal : les diocèses de Beja et de Faro.

Le diocèse d'Évora a été érigé dans l'Antiquité, à l'époque romaine. Les premiers témoignages historiques remontent au début du IV^e siècle. Selon la légende, saint Mancius (en) (fête le 21 mai) aurait été le premier évêque d'Évora, mais c’est Quincian (303-314) dont le nom figure sur la liste des évêques signataires du procès-verbal du concile d'Elvire en 303, qui est le premier évêque connu de la ville. Évora faisait partie de l'ancienne province romaine de Lusitanie et dépendait religieusement de la province ecclésiastique d'Augusta Emerita.

Pendant la période de la conquête arabe, il n'y avait pas d'évêques et il est probable que le siège ait été supprimé. Après la reconquête chrétienne, le diocèse a été rétabli en tant que suffragant de l'archidiocèse de Braga et la mosquée de la ville a été convertie en cathédrale. Le premier évêque connu de cette deuxième période de l'histoire du diocèse est Soeiro I (1166-1179).

Le 2 juillet 1199, par la bulle In causa duorum, le pape Innocent III soumet le diocèse d'Évora au métropolitain de Saint-Jacques-de-Compostelle. En 1394, par la bulle In eminentissimae dignitatis du pape Boniface IX, il fait partie de la province ecclésiastique de l'archidiocèse de Lisbonne (aujourd'hui le Patriarcat).

En mai 1186, l'évêque Paio (1180–1204) commença la construction d'une nouvelle cathédrale, qui fut complètement remaniée dans la seconde moitié du XIII^e siècle par l'évêque Durando Pais (1267-1283) ; cette nouvelle cathédrale fut consacrée en 1308. C'est également à l'évêque Paio que l'on doit la création du chapitre des chanoines, dont l'acte de fondation, conservé dans les archives de la cathédrale, est daté du 24 avril 1200.

Le 24 septembre 1540, le diocèse est élevé au rang d'archidiocèse métropolitain par la bulle Gratiae divinae praemium du pape Paul III. À l'origine, il avait pour suffragants les diocèses de Silves, Tanger et Diocèse de Ceuta|Ceuta.

Le 21 août 1549, le 9 juin 1570 et le 10 juillet 1770, l'archidiocèse a cédé des parties de son territoire pour l'érection des diocèses de Portalegre (aujourd'hui diocèse de Portalegre-Castelo Branco), d'Elvas (it) (1570-1881, transformé en siège titulaire en 1969) et de Beja. Ces deux derniers ont toujours été ses suffragants.

Le 30 septembre 1881, par la bulle Gravissimum Christi du pape Léon XIII, le diocèse d'Elvas est supprimé et son territoire est partiellement rattaché à l'archidiocèse d'Évora, qui compte alors 156 paroisses et 187 148 fidèles.

En 1930, à la demande de l'archevêque d'Évora, le pape Pie XI concéda à la cathédrale le titre de basilique mineure.

Le 16 juillet 1975, l’archevêché cède une petite partie de son territoire au profit de l'érection du diocèse de Setúbal.

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