Archidiocèse de Braga

L'archidiocèse de Braga est un siège métropolitain de l'Église catholique au Portugal. Il a été érigé comme diocèse au IV^e siècle et élevé au rang d'archidiocèse au XII^e siècle. Son archevêque porte le titre de primat des Espagnes depuis 1071, ce qui lui confère la préséance sur tous les évêques du pays, à l'exception du patriarche de Lisbonne qui, depuis 1716, est honorifiquement placé au-dessus du prélat de Braga.

En dehors du rite romain habituel, le rite de Braga (rito bracarense), datant du VI^e siècle, a été restauré par un synode local en 1918, avec un nouveau bréviaire approuvé par le pape Benoît XV, suivi d'un missel^[1].

L'archidiocèse comprend le district de Braga et trente freguesias du district de Porto, situées au nord du fleuve Ave, dans les municipalités de Santo Tirso, Póvoa de Varzim et Vila do Conde.

Le siège archiépiscopal est à Braga, où se trouve la cathédrale Notre-Dame. L'archidiocèse compte cinq basiliques mineures : à Braga celle du sanctuaire Bon-Jésus-du-Mont et celle du sanctuaire marial de Notre-Dame de Sameiro ; à Rio Caldo, freguesia de Terras de Bouro, la basilique de Saint-Benoît-de-la-Porte-Ouverte (Santuário de São Bento da Porta Aberta) ; à Guimarães la basilique Saint-Pierre et celle de Saint-Torquat (au village de São Torcato).

Le territoire s'étend sur 2 832 km², et il comprend 551 paroisses, regroupées en 3 zones pastorales^[2] et 13 archiprêtrés (arciprestados) : Amares e Terras de Bouro, Barcelos, Braga, Cabeceiras de Basto, Celorico de Basto, Esposende, Fafe, Guimarães e Vizela, Póvoa de Lanhoso, Vieira do Minho, Vila do Conde/Póvoa de Varzim, Vila Nova de Famalicão, Vila Verde^[3].

La province ecclésiastique de Braga comprend les suffragants suivants : Aveiro, Bragança-Miranda, Coimbra, Lamego, Porto, Viana do Castelo, Vila Real et Viseu

Bracara Augusta était l'ancienne capitale de la province romaine de Gallaecia et la capitale de Conventus Bracarensis. Le christianisme s'est rapidement implanté dans la population, comme en témoignent les nombreux saints et martyrs vénérés dans la tradition locale. L'évêché a également été érigé dans l'Antiquité. Bien qu'une tradition légendaire énumère des évêques dès le I^er siècle, le premier évêque dont on dispose de documents historiques est Paterno (pt), qui apparaît au concile de Tolède en 397. Dans la première moitié du V^e siècle, le siège de Braga est élevé au rang de siège métropolitain ; lors de l'érection de la métropole de Lugo (569), Braga reçoit les diocèses suffragants de Dume, Magneto, Coimbra, Lamego, Idanha et Viseu.

En tant que métropole galicienne, Braga fut le siège de plusieurs conciles provinciaux. Trois d'entre eux sont connus : le concile de 561, sous la présidence de Lucrécio ; le concile de 572, dirigé par saint Martin ; et celui de 675, présidé par l'évêque Leodegísio. Les origines de l'ancien rite de Braga, toujours en vigueur dans l'archidiocèse aujourd'hui, remontent au VI^e siècle,. En 569, le concile de Lugo a probablement accordé aux archevêques de Braga le titre de primat d'Espagne.

Pendant la domination suève, au VI^e siècle, le territoire de l'archidiocèse fut réorganisé grâce notamment à l'action de saint Martin, abbé de Dumio, près de Braga, qui obtint que son ancien siège monastique soit élevé au rang de diocèse ; parallèlement, d'autres diocèses virent le jour, même sur des territoires éloignés de celui de Braga (Viseu, Lamego et Tui).

Après la conquête par les Sarrasins au VIII^e siècle, le dernier archevêque à résider à Braga fut saint Félix Torquato ; ses successeurs s'installèrent à Lugo, emportant avec eux le titre métropolitain en 745. À partir de cette date, les archevêques portèrent à la fois les titres de Lugo et de Braga. En 832, la ville de Braga fut soumise à la juridiction de l'archevêché de Lugo et Braga, et cette situation perdura jusqu'en 1070, date à laquelle l'archevêché de Braga fut rétabli dans la ville reconquise par les chrétiens. Le premier évêque du siège restauré fut Pedro, mentionné pour la première fois dans une charte datée du 1^er mai 1070.

En même temps que la restauration de l'archevêché, le chapitre cathédrale et l'école capitulaire ont été créés. De la cathédrale primitive, commencée immédiatement après 1070, il ne reste que peu de vestiges, car elle a été reconstruite dans ses parties essentielles entre le XII^e et le XIII^e siècle.

En 1103, le pape Pascal II résolut le différend qui l'opposait à la nouvelle métropole de Saint-Jacques-de-Compostelle, en attribuant à Braga, en tant que suffragants, les diocèses de Porto, Coimbra, Lamego et Viseu, ainsi que cinq autres diocèses des royaumes de Galice et de León, qui cesseront de dépendre de Braga le 27 février 1120.

Vers le milieu du XII^e siècle, les archevêques de Braga sont en conflit avec l'archevêché de Tolède pour affirmer leur juridiction primatiale sur l'ensemble de la péninsule ibérique. Tolède voit sa primauté sur l'Espagne reconfirmée, tandis que Braga obtient la primauté sur le Portugal avec le titre de primat des Espagnes.

Le 22 mai 1545, l’archidiocèse cède une partie de son territoire au profit de l'érection du diocèse de Miranda, qui prend ensuite le nom de diocèse de Bragance-Miranda ; à ces diocèses réunis, l'archidiaconé de Moncorvo est cédé le 30 septembre 1881 à la suite de la bulle Gravissimum Christi du pape Léon XIII. En même temps, il obtient du diocèse d'Orense deux paroisses. Au total, l'archidiocèse comptait 989 paroisses et 719 286 fidèles.

Conformément aux décisions du concile de Trente, l'archevêque saint Barthélemy des Martyrs fonda le séminaire pour la formation des prêtres en 1572.

Le synode diocésain de 1918 restaura l'ancien rite de Braga, tombé en désuétude, dont les livres liturgiques furent approuvés par le pape Benoît XV par des bulles papales en 1919 pour le bréviaire et en 1924 pour le missel. Après la réforme liturgique consécutive au concile Vatican II, le rite de Braga n'a pas été abrogé, mais est devenu facultatif à partir du 18 novembre 1971.

Au cours du XX^e siècle, l'archidiocèse, qui avait déjà cédé une partie de son territoire aux diocèses de Porto et de Bragance-Miranda en 1881, a cédé d'autres portions de territoire au profit de l'érection des nouveaux diocèses de Vila Real (1922) et de Diocèse de Viana do Castelo (1977).

Parmi les archevêques de Braga, on compte un antipape, Maurice Bourdin, qui devint l'antipape Grégoire VIII (1118), et un pape, Pedro Julião, élu au trône papal sous le nom de Jean XXI (1276).

Le 14 décembre 1984, par la lettre apostolique Omnes fere, le pape Jean-Paul II a confirmé saint Martin comme patron principal de l'archidiocèse.

La plupart des évêques de Braga sont légendaires et cela est indiqué par un astérisque (*), d'autres sont reconnus comme archevêques par l'archevêché de Braga et cela est indiqué par deux astérisques (**) :

Liste des archevêques de Braga reconnus par l'Église ^[5]:

• Église catholique au Portugal
• Rite de Braga

• (pt) Site officiel
• Ressources relatives à la religion :
  • Catholic Hierarchy
  • GCatholic.org
• Notices d'autorité :

  • VIAF
• (pt) Arquidiocese de Braga, Enciclopédia de História Religiosa em Portugal

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