169e régiment d'infanterie (France)
| 169e régiment d’infanterie | |
| Insigne régimentaire du 169e régiment d’infanterie de forteresse (1939). | |
| Création | 1794 |
|---|---|
| Dissolution | 1940 |
| Pays | France |
| Branche | Armée de terre |
| Type | régiment d'infanterie |
| Rôle | infanterie |
| Fait partie de | Brigade active de Toul puis 128e division d'infanterie (de 1914 à 1923) Secteur fortifié de Thionville de la Ligne Maginot (de 1939 à 1940) |
| Ancienne dénomination | 169e demi-brigade |
| Surnom | Les loups |
| Devise | Dignité et discipline |
| Inscriptions sur l’emblème |
Trippstadt 1794 (en) Luxembourg 1795 Verdun 1917 L'Aisne 1918 L'Ailette 1918 Vauxaillon 1918 La Lys 1918 |
| Guerres | Guerre de la première coalition Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
| Fourragères | Médaille militaire |
| Décorations | Croix de guerre 1914-1918 cinq palmes |
Le 169e régiment d'infanterie (169e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution sous le nom de 169e demi-brigade de première formation. Recréé en 1913, il appartient aux unités surnommées « les Loups » ou « les Loups de Bois-le-Prêtre » pendant la Première Guerre mondiale. Le régiment est recréé en 1939 et sert jusqu'en 1940 sur la ligne Maginot.
Création et différentes dénominations
- 1794 : formation de la 169e demi-brigade de première formation
- 1796 : dissolution
- 1913 : formation du 169e régiment d'infanterie
- 1914 : à la mobilisation, il met sur pied son régiment de réserve, le 369e régiment d'infanterie
- 1923 : dissolution
- 1939 : formation du 169e régiment d'infanterie de forteresse
- 1940 : capture
Chefs de corps
- - : lieutenant-colonel Brault.
- - : lieutenant-colonel Mondain.
- - : lieutenant-colonel Duchaussoy.
- - : lieutenant-colonel Saint-Germain.
- - 1917 : lieutenant-colonel Jacob.
- 1917 - : colonel Allie.
- mars 1919 - 1920 : colonel Mellier[1],[2].
- 1923 : colonel Mathieu[3].
Historique des garnisons, combats et batailles du 169e RI
Guerres de la Révolution
La 169e demi-brigade de première formation est formée de :
- 1er bataillon du 93e régiment d'infanterie (ci-devant Enghien)
- Les débris de la garnison faite prisonnière à Mayence
- 1er bataillon de volontaires des Pyrénées-Orientales
- 6e bataillon de volontaires de Saône-et-Loire
- Historique
Formée le 22 prairial an II (), à Bitche, la 169e demi-brigade, fait les campagnes de l'an II et de l'an III à l'armée de Rhin-et-Moselle.
Lors du second amalgame, une partie de la demi-brigade est incorporée dans la 21e demi-brigade de deuxième formation et une autre partie est incorporée dans la 24e demi-brigade légère de deuxième formation.
Première Guerre mondiale
En 1914, casernement : Toul, Bourlemont, Pont-Saint-Vincent.
Rattachements :
- Régiment affecté à la défense de la forteresse de Toul.
- Brigade active de Toul de septembre 1914 à août 1915 (rattachée à la 73e division d'infanterie jusqu'en [4],[5],[6]).
- 128e division d'infanterie (256e brigade) de à .
1914
- Victoires de Lorraine : Sainte-Geneviève, forêt de Champenoux (fin août début sept)
- Bataille de la Woëvre et des Hauts-de-Meuse : Hauts-de-Meuse (), Maucourt sur Orne () Mogeville et Saint-Rémi ()
- Reprise de l'offensive : Bois le Prêtre (7-)
- Le régiment s'immortalise en héritant du titre « Des loups » donné par les Allemands eux-mêmes.
1915
- Woëvre (janvier-juin) : bois-le-Prêtre, Croix des Carmes, tranchée de Fay, Quart en Réserve
- Offensives de Woëvre : Fey-en-Haye (1er avril)
- Argonne : bois de la Gruerie (juillet-septembre), secteur de Saint-Thomas, La Harazée
- bataille de Champagne : Binarville, bois Beaurin (septembre)
1916
- Lorraine (jusqu'en juin) : Emberménil
- Bataille de Verdun (juillet) : Vaux Chapitre, Souville, Chapelle Sainte-Fine
1917
- Bataille du Chemin des Dames (avril-mai)
- en Champagne : Mont sans Nom
- Verdun : Les Chambrettes (), Les Fond des Caures (), Samogneux
1918
- Lorraine (décembre 17-avril) : Badonviller
- Marne (mai-juillet) ferme Saint-Paul, Corcy, Louâtre, les Brussettes
- Soissons (août) : Autrêches, Morsain, fermes Saint-Léger et Mareuil, Montécouvé, Moulin de Laffaux (septembre)
- Flandres : Staden, La Lys, Nokere, Audenarde.
- Belgique : Chechateine
Entre-deux-guerres
Après l'armistice du 11 novembre 1918, le régiment continue de faire partie de la 128e division d'infanterie (256e brigade, 128e division d'infanterie, 33e corps d'armée, armée française du Rhin[1],[7]). Il participe à l'occupation de la Rhénanie et s'installe à Düren (son dépôt étant à Montargis[1]).
En janvier 1923, le régiment est engagé dans l'occupation de la Ruhr et s'installe à Essen[3],[8]. Il est dissous le [9].
- Le 169e RI pendant l'entre-deux-guerres.
-
Soldats du 169e RI entre 1919 et 1923.
-
Soldats du 169e RI arrivant à Essen le dans les camions du 121e escadron du train.
-
Barrage du 169e RI dans une rue d'Essen le .
-
Sentinelles du 169e RI montant la garde devant la poste principale d'Essen (de), février 1923.
Seconde Guerre mondiale
Le secteur fortifié de Thionville regroupe sous un même commandement les différents éléments, servis en temps de paix par l’effectif d’un régiment d'infanterie de forteresse (RIF), effectif qui se trouve réparti en temps de guerre en trois régiments affectés chacun à un sous-secteur. Dans le cas de Thionville, les sous-secteurs sont celui d’Angevillers avec le 169e RIF, celui d’Hettange-Grande avec le 168e RIF et celui d’Elzange avec le 167e RIF[10]. Les sous-secteurs correspondant aux casernements créés pour l’occasion. Le régiment est donc formé le .
Le régiment est engagé vers Rosières-aux-Salines avant d'être capturé[10].
Faits prisonniers le à Angevillers, les combattants restés en position sur la ligne Maginot sont arrivés en Allemagne au stalag II-D le et libérés le [réf. nécessaire].
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[11] :
- Trippstadt 1794 (en)
- Luxembourg 1795
- Verdun 1917
- L'Aisne 1918
- L'Ailette 1918
- Vauxaillon 1918
- La Lys 1918
Décorations
Sa cravate est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec 5 palmes.
Il porte la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire décernée le .
Devise
Insigne
L'insigne fait référence aux faits d'armes des loups de Bois-le-Prêtre. Il présente un loup progressant dans les bois, dans un ovale d'argent. En pointe « Division des loups », en chef « 169e RI »[10].
Personnalités ayant servi au 169e RI
- Charles Joseph Buquet (1776-1838), futur général, sert comme lieutenant à la 169e demi-brigade ;
- Augustin Pons (1774-1854), futur maire de Perpignan, sert comme caporal à la 169e demi-brigade ;
- Robert André-Michel (1884-1914), historien, sergent au régiment en août-septembre 1914. Son nom est inscrit au Panthéon parmi les 560 écrivains morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale.
Sources et bibliographie
- Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), (réimpr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2).
- Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1).
- Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).
- À partir du Recueil d'historiques de l'infanterie française (général Andolenko - Eurimprim 1969).
- 169e régiment d'infanterie : Historique de la campagne 1914-1918, 15 p. (lire en ligne).
Notes et références
- Annuaire officiel de l'Armée française, troupes métropolitaines et troupes coloniales pour 1920-1921, Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 124 & 298
- ↑ Historique 14-18, p. 11.
- « Nos objectifs sont atteints dans la Ruhr malgré la propagande d'agitateurs pangermanistes », La Liberté du Sud-Ouest, no 5122, , p. 1 (lire en ligne)
- ↑ Historique du 167e régiment d'infanterie, Paris, Librairie Chapelot, , 108 p. (lire en ligne), p. 5
- ↑ Historique du 168e régiment d'infanterie, Paris, Librairie Chapelot, , 52 p. (lire en ligne), p. 6-9
- ↑ Historique du 239e régiment d'artillerie de campagne pendant la guerre 1914-1918, Berger-Levrault, 51 p. (lire en ligne), p. 15
- ↑ Historique 14-18, p. 13.
- ↑ « Un soldat roubaisien tué à Essen », Le Grand écho du Nord de la France, , p. 2 (lire en ligne)
- ↑ Auguste Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 202-203
- Alain Hohnadel et Michel Truttmann, « Les régiments d'infanterie de forteresse - 2e partie », Militaria Magazine, no 27, , p. 9-13
- ↑ Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27,
Voir aussi
Articles connexes
- Portail de l’Armée française
- Portail de la Première Guerre mondiale
- Portail de la Seconde Guerre mondiale