testonner
Français
Étymologie
- → voir teston, au sens de « tête ».
Attestations historiques
- (XVIe siècle) Il mourut de l’esgratignure d’un peigne en se testonnant. — (Montaigne, I, 74)
- Il estoit en voie d’être testonné [rossé] par ledit mari irrité. — (Bonaventure Des Périers, Contes, VIII)
Verbe
testonner \tɛ.stɔ.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Vieilli) Peigner les cheveux, les accommoder avec soin.
[Deux femmes] L’allaient quelquefois testonnant, C’est-à-dire ajustant sa tête.
— (Jean de La Fontaine, Fables I, 17)Elle n’avait point de coiffe ; mais encore passe, elle est jeune et jolie ; mais toutes ces femmes de St-Germain et cette la Mothe se font testonner par la Martin.
— (Madame de Sévigné, 18 mars 1671)
- (Vieilli) Battre et donner des coups. (A. Oudin, Curiositez françoises, éd. 1640, p. 534 Gallica
Trois gentilshommes deniaisez estoient avecque moy qui le testonnerent bravement, et luy firent sauter les montées plus viste.
— (Histoire comique de Francion, ed. 1626, T. I, p. 123 gallica)
Notes
- Jusqu’au XIXe siècle, le s était muet (\te.tɔ.ne\) [1].
Traductions
- Croate : očešljati (hr)
Prononciation
- \tɛ.stɔ.ne\ d'après Richelet ; au contraire, Walkenaer, dans son éditions des Fables de la Fontaine, 1841, voulant indiquer la prononciation, fit imprimer têtonnant.
- France (Lyon) : écouter « testonner [Prononciation ?] »
Anagrammes
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Références
- [1] : Joseph de Malvin-Cazal, Prononciation de la langue française au XIXe siècle, Imprimerie royale, Paris, 1846, p. 360
- Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (testonner)