terrager

Français

De terrage. — Il existe déjà en moyen français:

Celluy qui tient terres a terrages de aucun seigneur doit requerir son seigneur de qui il tient lesdictes terres ou son commis de venir terrager le bled quant il est seve: lequel seigneur est tenu de aller terrager apres ladicte requeste dedans ung iour naturel. — (« Cy cõmencent les Coustumes generalles du pays de Poictou », dans Les Coustumes et Statutz particuliers de la pluspart des Bailliages, Senechaucees et Prevostez royaulx du Royaulme de France, Paris : en la boutique de Galliot du Pre, 1548)

terrager \te.ʁa.ʒe\ ou \tɛ.ʁa.ʒe\ transitif 1^er groupe (voir la conjugaison)

(Féodalité) Lever le droit de terrage.
- Les seigneurs de terres, ou leurs fermiers, font annuellement mille vexations; ils ne terragent point dans le temps utile; les raisins périssent dans les vignes, et les blés sur les champs, quoique moissonnés. — (Jean Dexmier de Feuillade, « Cahier de Vérité, à M. Necker », Cognac, le 11 avril 1789, cité dans « Aunis & Saintonge : Opérations électorales de 1789 », dans les Archives de l'ouest, série A, n° 2, Paris : chez Lacroix, Verboeckhoven et Cie, 1867, p. 268)
- Ainsi, toute la partie du franc-aleu, qui tenait en vassalité les personnes, a été abolie, supprimée, comme tyrannique; […]. Le franc-aleu immobilier, qui dîmait et terrageait le travailleur des campagnes, fut respecté comme sacré, comme le palladium de la famille; le blason de la terre survécut au naufrage. — (V. Avril, Histoire philosophique du crédit, tome 1, Paris : chez Guillaumin, 1849, p. 293)
- Le fief Botreau (24 ch.) terrageant au sixte et produisant 40 gerbes de seigle; 36 charries de ce fief dépendent de la métairie de Boisfossé, et terragent aussi à la 6^e partie, produisant 60 gerbes de blé de seigle. — (Abbé L. Teillet, « La famille Robert de Boisfossé », dans la Revue historique de l'Ouest, 12^e année, 1^re livraison, Vannes : chez Veuve Lafolye & fils & Paris : chez Victor Retaux & fils, 1896, p. 89)