télectroscope

(1877) : dérivé de électro-, avec le préfixe télé- et le suffixe -scope. Ce mot est une création d'un notaire du Pas-de-Calais nommé Constantin Senlecq qui est aussi l'inventeur de cet appareil souvent attribué à tort à Alexander Graham Bell.
Terme tombé en désuétude avec l'apparition de celui de télévision, même s'ils ne sont pas entièrement synonymes.

télectroscope \te.lɛk.tʁɔ.skɔp\ masculin

1. (Désuet) Appareil électrique hypothétique, qui aurait permis la télécommunication vidéo simultanée, sans son, réciproque ou unilatérale.
   • Les journaux américains annoncent maintenant une autre découverte aussi extraordinaire. À l’aide d’un appareil électrique, dit télectroscope, on pourrait voir distinctement à New-York, par exemple, l’image d'un objet placé à Boston. Le télectroscope serait à la vision ce que le téléphone est à l’ouïe. Un voyageur pourrait faire le tour du monde et échanger des sourires avec ses parents, sa femme, ses enfants assis au foyer domestique. — (Abbé Moigno, ΚΟΣΜΟΣ (Cosmos), Les Mondes, revue hebdomadaire des Sciences et de leurs applications aux Arts et à l’Industrie, tome 43, page 333, mai-août 1877, Paris)
   • Le télectroscope serait à la vision ce que le téléphone est à l’ouïe. M. Graham Bell prétend, en effet, obtenir ce prodigieux résultat avec la réunion des deux appareils électriques que nous venons de nommer : si bien qu’il serait possible d’entendre à San Francisco un opéra représenté à Paris, et de voir en même temps les acteurs sur la scène ou le public dans la salle. — (Louis Figuier, L’année scientifique et industrielle, vingt et unième année (1877), page 80-81, 1878, Paris)

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