sous-qualification

Dérivé de qualification, avec le préfixe sous-.

sous-qualification \su.ka.li.fi.ka.sjɔ̃\ féminin

1. Situation d’une personne qui n’a pas a priori la qualification nécessaire pour occuper de façon satisfaisante un emploi donné.
   • Le chômage des employés en France est surtout, selon nous, un chômage de sous-qualification. Il y a en effet un grand nombre d’employés de bureau mal qualifiés ou peu qualifiés. — (Raymond Ledrut, Sociologie du chômage, Presses universitaires de France, Paris, 1966, page 203)
   • D'un côté, la sous-qualification peut découler d’une pénurie de compétences contraignant les employeurs à embaucher des travailleurs qui ne sont pas des candidats idéaux pour le poste proposé. — (OCDE, Des compétences meilleures pour des emplois meilleurs et une vie meilleure : Une approche stratégique des politiques sur les compétences, Éditions OCDE, Paris, 2012, page 101)
   • À l’instar du taux relativement faible de surqualification parmi les travailleurs exerçant une profession élémentaire, le taux élevé de sous-qualification parmi les immigrés travaillant dans ce type de professions peut être révélateur d’emplois insalubres, dégradants et dangereux. — (OCDE/OIT, Comment les immigrés contribuent à l’économie des pays en développement, Éditions OCDE, Paris, 2018, page 113)
2. (Droit) Fait de qualifier un crime ou un délit à un niveau moins grave que celui dont il devrait relever.
   • Mais en pratique, est apparue aux côtés de la correctionnalisation une nouvelle pratique judiciaire de sous-qualification des viols, dite cour-criminalisation, consistant à « oublier » l’existence de ces circonstances aggravantes dans l’espoir de faire juger plus rapidement ces affaires par des cours criminelles départementales. — (Benjamin Fiorini, Affaire Mazan : le crime de viol doit être jugé en cour d’assises !, actu-juridique.fr, 10 octobre 2024)

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