souffre-douleurs

Français

Nom commun

Invariable
souffre-douleurs
\sufʁ.du.lœʁ\

souffre-douleurs \sufʁ.du.lœʁ\ masculin et féminin identiques

  1. Variante de souffre-douleur.
    • Donc, parmi les dix-huit convives, il se rencontrait, comme dans les collèges, comme dans le monde, une pauvre créature rebutée, un souffre-douleurs sur qui pleuvaient les plaisanteries.  (Honoré de Balzac, Le père Goriot, Bruxelles : chez Ad. Wahlen, 1835, page 23  lire en ligne)
    • Ces écoliers joueurs, vifs, légers, doux, aimants,
      Pèsent sur lui, de l’aube au soir, à tous moments,
      Et le font retomber des voûtes immortelles ;
      Et tous ces papillons sont le plomb de ses ailes.
      Saint et grave martyr changeant de chevalet,
      Crucifié par vous, bourreaux charmants, il est
      Votre souffre-douleurs et votre souffre-joies ;
      Ses nuits sont vos hochets et ces jours sont vos proies ;
       (Victor Hugo, Le Maître d’études, Juin 1843, dans Les Contemplations, 1856, réédition Nelson, 1911, pages 167-168  lire en ligne)
    • Il était fort petit, et quand il vint au monde, il n'était guère plus gros que le pouce, ce qui fit que l'on l'appela le petit Poucet. Ce pauvre enfant était le souffre-douleurs de la maison, et on lui donnait toujours le tort.  (Louis Marin, Politiques de la représentation, Éditions Kimé, 2005, p. 165)

Forme de nom commun

SingulierPluriel
souffre-douleur souffre-douleurs
\sufʁ.du.lœʁ\

souffre-douleurs \sufʁ.du.lœʁ\ masculin et féminin identiques (orthographe rectifiée de 1990)

  1. Pluriel de souffre-douleur.
    • Les victimes deviennent les souffre-douleurs de leur bourreau. Pour eux, cela est un jeu dont les gestes et les paroles deviennent plus dures pour ceux qui subissent régulièrement le harcèlement...  (Sonia Blanc, La vie sans nuage, Éditions Publibook, 2019, p. 84)
    • Ils ajoutent à la peine de leurs camarades plus faibles et la lâcheté générale les encourage à en faire des souffre-douleurs.  (Christian Gury, L'honneur flétri d'un évêque homosexuel en 1937, Éditions Kimé, 2000, p. 42)