soleil couché

(Siècle à préciser) Composé de soleil et de coucher.

soleil couché \sɔ.lɛj ku.ʃe\ masculin

1. Le soleil quand il est descendu sous l’horizon.
   • Allons ! allons ! en route, mauvaise troupe ! ajouta-t-elle d’un ton soldatesque, et si tu n’es pas revenue avant soleil couché, nous aurons affaire ensemble. — (George Sand, Jeanne, 1844)
   • Vint une grande guerre, que tout le monde s'en allait, il dit à sa dame en partant de ne jamais ouvrir qu'à soleil levé et de fermer à soleil couché.
     Cette dame faisait bien toujours son devoir ; elle ouvrait à soleil levé et fermait à soleil couché. — (« Le mauvais curé et la méchante belle-mère », chapitre 8 des Contes populaires du Poitou, par Léon Pineau, Collection de contes et de chansons populaires, Paris : chez Ernest Leroux, 1891, page 69)
   • — […]. Tu commences à devenir fatigant et ennuyeux avec tes couleurs de convention.
     — Je ne peux pas m'en passer pour mes soleils couchans, insista l'autre.
     — Eh bien ! fais des soleils couchés.
     Ce refus jeta le pauvre Soleil dans une tristesse moitié sérieuse, moitié comique. — (Henry Murger, « Les buveurs d'eau : scènes de la vie d'artiste », chapitre 5, dans la Revue des Deux Mondes, tome 4, 1853, page 730)
   • (Sens figuré) — Nous l'avons déjà dit et nous le répétons, l'admiration rétrospective est un des mille détours de l'envie, qui préfère les soleils couchés aux soleils levants et surtout aux soleils à leur midi. — (Théophile Gautier, Histoire de l'art dramatique en France depuis vingt-cinq ans, 3^e série, Éditions Hetzel, 1859, page 64)