sensationnalisme

(1909)^[1] Dérivé de sensationnel, avec le suffixe -isme.

sensationnalisme \sɑ̃.sa.sjɔ.na.lism\ masculin

1. Gout du public pour le sensationnel.
2. Exploitation de ce penchant par les médias.
   • Il avait parfois honte de certains de ses confrères, de leur sensationnalisme impudique et de la surenchère dramatique de leurs mots.
     — Nous RAPPELONS (comme si les beubeus d’auditeurs l’avaient déjà oublié) que DEUX femmes ont été ASSASSINÉES dans des conditions ABOMINABLES. — (Benoit Herbet, L'ombre de la chimère, Éditions Ex Aequo, 2017, chap. 25)
   • « Le Monde », malgré tous ses défauts et les erreurs ou bourdes qu’il a pu commettre, est un journal magnifique, un des rares qui ait su résister à l’horrible marée du sensationnalisme et de la banalisation qui a détruit tant de ses semblables en Europe et en Amérique, au point de faire du journalisme un pur spectacle, sans idées ni principes, et parfois sans grammaire. — (Le Monde, « Le Monde », un « oiseau rare » pour l’écrivain Mario Vargas Llosa, Le Monde. Mis en ligne le 5 octobre 2018)
   • De M. Raffalovitch à M. Kokovtzev
     Paris, le 12 mai 1909,
     premier jour de la seconde grève des postes.
     Monsieur le Ministre,
     […]
     Il est très difficile de faire comprendre à un homme assoiffé de sensationnalisme et redoutant la concurrence de ses confrères à un sou, tout le mal qu’il y a à se faire l’organe payant du parti de l'action violente et meurtrière. […] — (Arthur Raffalovitch, L'abominable vénalité de la presse - D'après les documents des archives russes 1897-1917, éditions Librairie du Travail, 1931, pages 221-222 → lire en ligne)

• France (Lyon) : écouter « sensationnalisme [Prononciation ?] »

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