rupiner
Français
Étymologie
- (Siècle à préciser) Dénominal de rupin.
Verbe
rupiner \ʁy.pi.ne\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Familier) Bosser, bucher, potasser, travailler à fond.
- Est-ce qu’ils savent qu’ici rien n’est gratuit, tout est question de sacrifice. Qu’il faille rupiner à bloc à des heures perdues du soir, dans le froid, ou sous le soleil teigneux pour s’en sortir ? — (Ibrahima Khalil Dieng & Mame Fatou Ndoye Paye, Burn out, Le Lys Bleu, 2022)
 
- (Vieilli) Réussir, se montrer brillant.
- Da me confie : « J’ai enfin reçu la grande mission du cavalier dont on rêve toute sa vie. J’espère bien rupiner... » — (Edmond Delage, Leclerc, Éditions de l’Empire français, Paris, 1948, page 111)
 
- (Par extension) (Argot) Briller, éblouir, ou chercher à le faire.
- Il devient technique,le médicastre, rupine un chouaye, fait aussi un peu dans le tableau d’épouvante, décrit l’altération irréversible de l’organisme du camé abandonné à son triste fatum. — (Albert Simonin, Hotu soit qui mal y pense, Gallimard, Paris, 1971, pages 40-41)
- Nœud pap’ en soie argentée, tatanes vernies, de quoi rupiner dans un gala, éclabousser les mirettes fémino-pédérastiques de l’assistance ! — (Frédéric Dard (San-Antonio), Poison d’avril ou la vie sexuelle de Lili Pute, Fleuve Noir, Paris, 1985)
- Un soleil de fête fait rupiner la vie. — (Frédéric Dard (San-Antonio), Les huîtres me font bâiller, Fleuve Noir, Paris, 1995)
- Se dit d'un feu (de bois...), qui ronfle très vivement. — (Scoutisme.)
 
Traductions
- Croate : ustrajno raditi (hr)
Prononciation
- France (Lyon) : écouter « rupiner [Prononciation ?] »
- Bourg-en-Bresse (France) : écouter « rupiner [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « rupiner [Prononciation ?] »
Anagrammes
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