rougeoyer

Français

Étymologie

(1832) Dérivé de rouge, avec le suffixe -oyer. Rojoier est attesté en circa 1165, le mot est ensuite disparu, mais repris par la langue moderne depuis le XIXe siècle[1].

Verbe

rougeoyer \ʁu.ʒwa.je\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Devenir rougeâtre.
    • Les landes siliceuses connaissent souvent une grande abondance de Fougères : au Pays basque la Fougère-aigle constitue d’importants pâturages qui rougeoient à l’automne.  (Henri Gaussen, Géographie des plantes, Armand Colin, 1933, page 14)
  2. (Spécialement) Donner une lueur rougeâtre.
    • […], puis, à certains tournants, quelques quinquets rougeoyaient indiquant le circuit que l’on décrivait dans ces atermoiements de lumière et d’ombre, […].  (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Les pierres se teintent de lueurs dorées qui glissent le long des ruelles. Les toits rougeoient. Un fin liseré rose orangé se dessine à l'horizon.  (Mélissa Da Costa, Tout le bleu du ciel, Carnets Nord, 2019, réédition Le Livre de Poche, 2020, page 305)

Vocabulaire apparenté par le sens

Dérivés

Traductions

Notes

La flexion rougeoyaient est l’un des rares mots de la langue française à comporter six voyelles consécutives.

Prononciation


Homophones

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (rougeoyer), mais l’article a pu être modifié depuis.
  • [1]Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (rougeoier). Circa 1165 est la date attribuée au Roman de Troie par le Trésor de langue française informatisé.