robinsonner

Français

Étymologie

(Attesté en 1854) De Robinson.

Attestations historiques

Mais alors que devenir ?
Robinsonner un peu, monsieur Marc, jusqu’à ce que notre heure soit venue, ou que Dieu dans sa merci juge convenable de nous faire repêcher ici.
Robinsonner ! répéta Marc, ne pouvant s’empêcher de sourire de l’expression de Bob, malgré la gravité de la situation ; — mais, au moins, Robinson avait une île, et nous n’en avons pas.
 (James Fenimore Cooper, traduction d’Auguste-Jean-Baptiste Defauconpret, Œuvres de J. F. Cooper — Le cratère ou Marc dans son île, Furne et Ce, Pagnerre et Perrotin, Paris, 1854, chapitre IV, page 42)

Verbe

robinsonner \ʁo.bɛ̃.sɔ.ne\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Vivre à la manière de Robinson Crusoë.
    • Le cœur fou Robinsonne à travers les romans […]  (Rimbaud, Roman (1870) dans Poésies complètes, L. Vanier, 1895, page 58)
    • Nous connaissons des jeunes gens amoureux de leur pays, qui ont consacré plusieurs jours à l’exploration complète de notre lac, dans leur bateau, en suivant tous les contours du rivage, s’arrêtant dans leurs anses pittoresques, pour dessiner ou prendre des photographies, pêchant dans les lieux propices, abordant le soir comme les anciens navigateurs grecs, dormant sous leur tente à l’abri d’un saule, faisant leur cuisine au pied d’une roche ou près d’une source limpide, et robinsonnant en liberté à la façon des lacustres nos ancêtres.  (Jean Boillot-Robert, Préface de L. Favre, Guide-album des lacs jurassiens Delachaux & Niestlé, Neuchâtel, 1891, préface - page VI.  lire en ligne)
    • — Dommage que vous n’ayez pas eu le temps d’installer l’escalier, tant pis nous robinsonnerons  (Jean-François Dionnot, Les jardins de Takarine, Seuil, 1975)
    • Je retournais sauvage, je robinsonnais, halluciné, à deux pas de la villa cossue de mon père.  (Michel Quint, Les Joyeuses, Stock, 2009)
    • […] Michel robinsonnait au milieu des vignes et peaufinait son image d’anachorète anarchiste […]  (Jérôme Garcin, « Quarante ans » dans Nos dimanches soirs, Grasset, 2015)
    • À Antibes, je robinsonnais. J’étais Vendredi toute la semaine. Un petit slip, ma brouette, ma poule. Aucune contrainte, aucune autorité. La marque de mes dents dans les tomates vertes.  (François Cérésa, Poupe, Éditions du Rocher, 2016)
    • Depuis plus de deux mois maintenant, Harper crapahutait dans les montagnes des Andes péruviennes. Il se « robinsonnait ».  (Odile Marteau Guernion, De sel et d’aventure, Éditions S-Active, 2022, chapitre 18)

Apparentés étymologiques

Voir les dérivés de Robinson.

Prononciation

Anagrammes

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