recroqueviller

Français

Étymologie

Altération de recoquiller, probablement sous l’influence de croc et ville, forme ancienne de vrille.

Verbe

recroqueviller \ʁə.kʁɔk.vi.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se recroqueviller)

  1. Rétracter ; plisser ; rabougrir.
    • La sensualité dessèche le cœur et le recroqueville comme une feuille. — Il lève l’index puis le recroqueville.
    • A l’Occident, […], surgissaient les deux pyramides éternelles : l’une avec ses arêtes tranchées comme des lames d’acier; l’autre qui peureusement, recroqueville son pied, comme si le sable la brûlait.  (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
    • Une petite pluie mince et tenace dégoulinait sans arrêt depuis la veille et les passants, recroquevillés sous leurs riflards, les yeux rivés sur le pavé en larmes, glissant peureusement parmi les files des voitures serrées, lui fournissaient l’impression vague de spectres titubants.  (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 9)
    • Là, sur un charpoy, était recroquevillé un vieil homme décharné, vêtu d'un costume en coton d'une blancheur approximative, et enveloppé dans des châles et des razais [couvertures] élimés.  (William Dalrymple, Le Dernier Moghol : la chute d'une dynastie, Delhi, 1857, traduit de l'anglais par France Camus-Pichon, Lausanne & Paris : Les Éditions Noir sur Blanc, 2008)
    • Il était passé à la cabane de Jean des Cornes, mû par étrange pressentiment, et l'avait trouvé recroquevillé sous un monceau de vieilles peaux de chèvre, derrière le poêle éteint depuis longtemps. Maigre à faire peur et blanc comme un linge, il le fixait du regard dans l'obscurité.  (Robert Seethaler, Une vie entière, Gallimard 2015 (Folio n° 6409))

Dérivés

Traductions

Prononciation

Références