prendre son mal en patience
Français
Étymologie
Locution verbale
prendre son mal en patience \pʁɑ̃.dʁə sɔ̃ ma.l‿ɑ̃ pa.sjɑ̃s\ intransitif — (se conjugue → voir la conjugaison de prendre)
- Supporter une souffrance avec résignation ; souffrir patiemment.
— Hé ! bien, mon neveu, vous avez du chagrin. Oui, pleurez, c’est naturel. Un père est un père. Mais faut prendre notre mal en patience. Je m’occupe de vous pendant que vous pleurez. Je suis un bon parent, voyez-vous. Allons, du courage.
— (Honoré de Balzac, Eugénie Grandet, 1833-1834, réédition Gallimard, collection folio, 1972, page 105 → lire en ligne)— Eh ! ma mignonne ! de quoi vous inquiétez-vous ? répondit Jeanne. Si mon parrain n’a pas tout ce qu’il lui faut pour être heureux, il l’aura bientôt. Ça ne peut pas manquer. Prenez donc son mal en patience : il passera.
— (George Sand, Jeanne, 1844)En attendant de connaître l’identité de leur nouveau patron, les hiérarchies des forces de l’ordre prennent leur mal en patience et jouent elles aussi au petit jeu des pronostics.
— (Nicolas Chapuis, Au ministère de l’intérieur, la chaise vide occupe tous les esprits, Le Monde. Mis en ligne le 10 octobre 2018)Il accepta cette dernière lubie, une concession faite à son état, et prit son mal en patience.
— (Véronique Olmi, Les évasions particulières, Le Livre de Poche, 2022)L’introduction de maître Lecerf, mêlant considérations juridiques et souvenirs personnels, dura plus de vingt minutes. Il savait d’expérience que jamais personne n’ose interrompre un notaire dans une pareille circonstance, les auditeurs ont souvent peur qu’un comportement déplacé leur porte malheur, ça n’est vraiment pas le moment de courir des risques.
— (Pierre Lemaitre, Couleurs de l’incendie, Albin Michel, 2018, page 56)
Chacun prenait donc son mal en patience et songeait à autre chose.
Traductions
Prononciation
- France (Lyon) : écouter « prendre son mal en patience [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « prendre son mal en patience [Prononciation ?] »