prendre des gants

Français

Étymologie

Composé de prendre et de gant.

Locution verbale

prendre des gants \pʁɑ̃.dʁə dɛ ɡɑ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de prendre)

  1. (Sens figuré) (Idiotisme) Prendre beaucoup de précautions pour faire ou dire une chose sans blesser celui à qui on a affaire. Note : Principalement utilisé dans une phrase négative.
    • Je le répète donc : depuis cet article, mes amies prenaient des gants avec moi. C’est-à-dire que, dans les moments difficiles, elles attendaient un peu avant de me ramasser.  (Paul Léautaud, Le Petit Ami, 1903, réédition Le Livre de Poche, 1964, page 105)
    • Cet homme est très susceptible : il faudra prendre des gants pour lui faire cette proposition.
    • Ah je te jure Dieu (et il haussa le ton) que si j’avais pu refuser, et sans prendre de gants !…  (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
    • – Je n’ai jamais pris de gants avec Nicolas, répliqua Françoise. Ce n’est pas aujourd’hui que je commencerai !  (Henri Troyat, Les Eygletière. III. La Malandre, Flammarion, 1967, page 269)
    • Les gardes n’avaient pas pris de gants  (Mohammed Aïssaoui, L’affaire de l’esclave Furcy, Folio, 2010)

Notes

À la forme négative, des mute généralement en de, comme le veut la règle habituelle en français :

  • Il a pris des gants.
  • Il n’a pas pris de gants.
  • Sans prendre de gants.

Synonymes

Traductions

Prononciation