piétiste
Français
Étymologie
- Sens 1
- Utilisé par Pierre Bayle (1647-1746) pour traduire l’allemand Pietist, du latin pietas (« piété », « sentiment qui fait reconnaître et accomplir tous les devoirs envers les dieux, les parents, la patrie, etc »). La doctrine des piétistes a ensuite naturellement été appelée piétisme.
- Le sens s’est généralisé au XXe siècle, l’étude des religions et des pratiques religieuses ayant montré qu’il existait des pratiques de piété dans l’Antiquité, dans le monde médiéval (occidental et juif égyptien), voire dans les sociétés primitives.
- Sens 2
- Du latin pedes « piéton, fantassin », lui-même du latin pĕs « pied », « patte ».
Nom commun
| Singulier | Pluriel | |
|---|---|---|
| Masculin et féminin |
piétiste | piétistes |
| \pje.tist\ | ||
piétiste \pje.tist\ masculin et féminin identiques
- Membre d’une secte protestante, fondée par Spener, qui s’attache à la lettre de l’évangile.
Un piétiste, une piétiste.
Un piétiste est, comme un autre, sujet aux faiblesses humaines.
— (Louis Collas, Au pays d’Alsace, 1900)
- Fantassin, soldat d'infanterie[1].
Dérivés
Adjectif
| Singulier | Pluriel |
|---|---|
| piétiste | piétistes |
| \pje.tist\ | |
piétiste \pje.tist\ masculin et féminin identiques
- Qui est relatif au piétisme, mouvement fondé par Philipp Jacob Spener (1635-1705).
La preuve que la ferveur piétiste avait peu à peu gagné un nombre croissant de pasteurs nous est fournie par deux faits.
— (Henri Strohl, Le protestantisme en Alsace, 1950, page 267)
- (Histoire) Se dit d'une communauté monastique consacrée la piété mais dont les membres ne prononcent pas de vœux perpétuels.
Des groupes piétistes, de la Picardie à la Flandre — Béguards et Béguines —, puis sur le pourtour des Alpes, se fondent, encouragés par des clercs comme le prêtre liégeois Lambert le Bègue, mort en 1177 […].
— (Jacques Le Goff, Saint François d'Assise, Gamillard, « Folio histoire », 1999, page 27)Jeanne lui a proposé de traduire en français un vieux livre tchèque qu’ils lisaient tous les deux dans une version anglaise. C’est un voyage allégorique tel qu’en a produit çà et là la littérature piétiste du XVIIe siècle.
— (Marguerite Yourcenar, Quoi ? L'Éternité, 1988)
- (Par analogie) Qui est relatif au respect des pratiques religieuses.
Les murs blancs, nus, accentuaient l’atmosphère piétiste du lieu.
— (Jean Rouaud, Les Champs d’honneur, Les Éditions de Minuit, 1990)Arrivé en France en 1996, imam dans un foyer de Bobigny, ce Tunisien s'est formé théologiquement en Syrie et au Pakistan, dans le tabligh, un courant fondamentaliste, piétiste, apolitique et prosélyte de l'islam.
— (Stéphanie Le Bars, « Un imam peu orthodoxe », Le Monde, 3 février 2010)
Traductions
Prononciation
- La prononciation \pje.tist\ rime avec les mots qui finissent en \ist\.
- France (Toulouse) : écouter « piétiste [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « piétiste [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « piétiste [Prononciation ?] »
Paronymes
Anagrammes
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Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (piétiste), mais l’article a pu être modifié depuis.