persifflage

Français

Étymologie

Dérivé de persiffler, avec le suffixe -age.

Nom commun

SingulierPluriel
persifflage persifflages
\pɛʁ.si.flaʒ\

persifflage \pɛʁ.si.flaʒ\ masculin

  1. (Rhétorique) Fait de tourner une personne, une doctrine, une réunion en ridicule, avec une apparence d’aménité, sur un ton de badinage.
    • Le Fr[ançois]. Laissons donc tous ces persifflages, et reprenez vos récits. J’y prête une oreille attentive : ils m’intéressent de plus en plus.
      Rouss[eau]. Ils vous intéresseroient davantage encore, j’en suis sûr, s’il m’étoit possible ou permis ici de tout dire. […]
       (Jean-Jacques Rousseau, Rousseau juge de Jean-Jacques, 1772-1776, dans Œuvres de J. J. Rousseau, Tome XVI, Dialogues, Édition Th. Desoer, 1822, pages 312-313  lire en ligne)
    • Il y a un tour de Fiction, au moyen duquel la penſée ne doit pas être entendue littéralement comme elle eſt énoncée, mais qui laiſſe apercevoir le véritable point de vûe en le rendant ſeulement plus ſenſible & plus intéreſſant par la Fiction même. De là naissent l’Hyperbole, la Litote, l’Interrogation, la Dubitation, la Prétérition, la Réticence, l’Interruption, le Dialogiſme, l’Épanorthoſe, l’Épitrope, & l’Ironie ; celle-ci ſe ſoudiviſe, à raison des points de vûe ou des tons, en ſix eſpèces ; ſavoir, la Mimèſe, le Chleuaſme ou Perſifflage, l’Aſtéiſme, le Charientiſme, le Diaſirme, & le Sarcaſme.  (Encyclopédie méthodique : Grammaire et Littérature, tome second, Panckoucke / Plomteux, Paris / Liège, 1784)
    • — Ah ! vous savez cela, vous, curé ? dit Léon d’un ton de persifflage. Voyez ce que c’est que de confesser les jeunes filles !  (George Sand, Jeanne, 1844  lire en ligne)

Variantes orthographiques

Synonymes

Traductions