perdre son sang-froid

Composé de perdre et de sang-froid.

perdre son sang-froid \pɛʁ.dʁə sɔ̃ sɑ̃.fʁwa\ (se conjugue → voir la conjugaison de perdre)

1. (Sens figuré) Perdre la maîtrise de soi.
   • Quand le malicieux birlocho, qui avait compté sur notre pusillanimité, vit que notre parti était pris, il perdit son sang-froid et commença à pester et à jurer à faire crouler la voûte des cieux. — (George Sand, Un hiver au midi de l’Europe, Dernière partie, Revue des Deux Mondes, période initiale, tome 25, 1841, page 834 → lire en ligne)
   • Elle n’avait pas perdu son sang-froid et faisait reculer son cheval à petits coups de poignet pour le placer croupe au mur. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, Gallimard, 1951, page 289)
   • – […] Observez-le. Exercez sur lui une surveillance de tous les instants. Et qu’il se sache observé. Qu’il en soit irrité, nerveux... qui sait ? Peut-être qu’il perdra son sang-froid et qu’il vous révélera sans le savoir beaucoup plus que nous ne pouvons encore l’espérer. — (Pierre-Jean Remy, Mémoires secrets pour servir à l’histoire de ce siècle, Gallimard, 1974, page 456)
2. (Sens figuré) S’énerver, se fâcher.
   • La tempête de protestations soulevée entre 1988 et 1991 par le projet – pourtant bien anodin – de rectifications de l’orthographe a montré à quel point certains Français peuvent perdre leur sang-froid et même tout bon sens dès qu’on ose envisager de modifier ne serait-ce qu’un petit nombre des irrégularités les plus gênantes et quelques-unes des incohérences les plus criantes de leur orthographe bien-aimée. — (Henriette Walter, L’aventure des langues en Occident - Leur origine, leur histoire, leur géographie, Robert Laffont, 1994, page 262)

• La prononciation \pɛʁ.dʁə sɔ̃ sɑ̃.fʁwa\ rime avec les mots qui finissent en \wa\.
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