percale

Français

Étymologie

(Nom commun 1) (XVIIe siècle) Première attestation sous la forme percallen dont percaline est une variante, du persan پرگاله, pargāla toile superfine »), par l’intermédiaire d’une langue de l’Inde → voir indienne.
(Nom commun 2) De perlot, par apocope et suffixation arbitraire.

Nom commun 1

SingulierPluriel
percale percales
\pɛʁ.kal\

percale \pɛʁ.kal\ féminin

  1. Textile de coton très serré traité pour obtenir brillance et fermeté, plus fin que le calicot dont il est une variété.
    • Un mouchoir de percale.
    • Ces rideaux sont en percale.
    • Elle avait ses beaux cheveux cendrés en désordre sous un petit bonnet chiffonné pendant son sommeil, un petit bonnet en percale et à ruches qu’elle s’était fait elle-même.  (Honoré de Balzac, Pierrette, 1840)
    • Contenson laissait voir une chemise de percale jaune, plissée, sur laquelle brillait un faux diamant en épingle !  (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847)
    • Mon christianisme de Bretagne ne ressemblait pas plus à celui que je trouvais ici qu’une vieille toile, dure comme une planche, ne ressemble à de la percale. Ce n’était pas la même religion.  (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, réédition Folio, page 103)
    • Elle portait une robe de chambre de percale qu’elle revêtait à la maison chaque fois que l’un de nous était malade (parce qu’elle s’y sentait plus à l’aise, disait-elle, attribuant toujours à ce qu’elle faisait des mobiles égoïstes), et qui était pour nous soigner, pour nous veiller, sa blouse de servante et de garde, son habit de religieuse.  (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, 1919)
    • Furieux, il se précipita dans l’échoppe d’un marchand, y dépensa trente sous pour trois aunes de percale et médita profondément sur le moyen de façonner un habit sans l’aide d’aucune aiguille.  (Ippolito Nievo, Anti-aphrodisiaque pour l’amour platonique, 1851 (première parution 1956) ; traduit de l’italien par Muriel Gallot, 1986, page 52)
    • La porte en était matelassée depuis toujours, déjà du temps du père de Loursat qui était avocat aussi, peut-être même du temps de son grand-père qui avait été vingt ans maire de la ville. Il y avait des accrocs dans la percale noire comme dans un vieux billard de campagne.  (Georges Simenon, Les inconnus dans la maison, Gallimard, 1940, réédition Folio, 1975, page 16)

Variantes

On le trouve aussi masculin :
  • la douceur du percale et la qualité du satin de coton.

Dérivés

Traductions

Nom commun 2

SingulierPluriel
percale percales
\pɛʁ.kal\

percale \pɛʁ.kal\ masculin

  1. (Argot) Tabac.
    • Il est fumable, ton percale ? Eh ! Lorio ! on t'parle.  (Fallet, Banlieue Sud-Est, 1947)

Traductions

Prononciation

Anagrammes

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Voir aussi

  • percale sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  • « percale », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (percale), mais l’article a pu être modifié depuis.
  • « percale », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage