objurguer
Français
Étymologie
- (Siècle à préciser) Du latin objurgare.
Verbe
objurguer \ɔb.ʒyʁ.ɡe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’objurguer)
- Adresser à quelqu’un des reproches.
Il les objurguait de haut en bas comme l’eût fait un prophète. « Ce sont des chiens, disait-il, qui ont tous un collier au cou.
— (Jean-Marie Dargaud, Histoire d’Olivier Cromwell, page 413-414, 1867, A. Lacroix, Verboeckhoven et cie)
- Presser instamment quelqu’un d’agir différemment.
Périodiquement, choisissant le moment qu’ils croyaient propice, des parlementaires, qui se fussent résignés à supporter le fardeau écrasant du pouvoir, objurguaient les députés de tenir les promesses qu’ils avaient facilement distribuées aux électeurs.
— (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)Tout au plus, il lisait quelques pages du De cultu feminarum où Tertullien objurgue les femmes de ne pas se parer de bijoux et d’étoffes précieuses, et leur défend l’usage des cosmétiques parce qu’ils essayent de corriger la nature et de l'embellir.
— (Joris-Karl Huysmans, À Rebours, 1884)La triste suite est connue : les banques américaines financèrent le réarmement allemand dans les années trente, et Washington objurgua Paris de ne pas bouger quand Hitler remilitarisa la Rhénanie en mars 1936, en violation flagrante du traité de Versailles.
— (Renaud Girard, Le général de Gaulle avait tellement raison !, Le Figaro, 18 février 2025)
- (Très rare) (Pronominal) S’efforcer continuellement d’agir autrement.
Son cœur commençait à battre plus fort, et elle s’objurguait de rester naturelle.
— (Alexandre Grine, Jessie et Morgane, page 151, 2008, Éditions L’Harmattan)
Apparentés étymologiques
Traductions
Prononciation
- France (Lyon) : écouter « objurguer [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « objurguer [Prononciation ?] »
Références
- « objurguer », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage