moui

Français

Étymologie

Interjection hm suivi de oui (hm exprimant un doute ou une réflexion, le son m tendant à se prolonger) (oui qui le suit penche l'incertitude vers l’acquiescement) .

Adverbe

moui \mwi\

  1. (Familier) Acquiescement faible, mou, sans grand enthousiasme.
    • Certes il fallait que la pauvre Hammer fût bien bouleversée, pour s’animer ainsi et repousser Mme Ebsen vers la sortie, opposant à toutes ses questions son « mouimoui » dolent, désolé, où se sentaient le désespoir et la confusion que lui causait, après tant de milliers d’années, la funeste aventure d’Adam et d’Ève sous le pommier.  (Alphonse Daudet, L’Évangéliste, chapitre 11, E. Dentu éditeur, 1883, page 253)
    • – Colombe ! C’est la même marchande ! Colombe !
      Moui !
       (Colette, Le toutounier, 1939)

Apparentés étymologiques

Synonymes

→ voir oui

Traductions

Prononciation


Paronymes

Anagrammes

→ Modifier la liste d’anagrammes

Étymologie

Altération d’un ancien goui, du vieux breton guohi « guêpe ».
À rapprocher du cornique gohi « guêpe », du gallois gwchi « faux-bourdon » et de l’irlandais foiche « guêpe ».
Issu du celtique *woxs-, qui remonte à l’indo-européen *(h₁)uóbʰ-s-h₂-.

Nom commun

Mutation Collectif Singulatif
Non muté moui mouienn
Adoucissante voui vouienn

moui \mwiː\ collectif

  1. (Entomologie) Taon.
    • Trei ha distrei a rae war e wele, o ruilhal en e benn mennoziou ankenius, ha kaer d’ezañ esa o fellaat, e lamment warnañ krisocʼh-kriz, evel eur bagad moui flemmus war grocʼhen eur viocʼh, eviti d’ober skubadennou lost deus he gwella.  (Émile Ernault, An Autrou Fich-Fich, in Gwerziou Barz ar Gouet, R. Prud'homme, Saint-Brieuc, 1903, pages 261-262)
      Il se tournait et se retournait sur son lit, roulant dans sa tête des pensées affligeantes, et il avait beau s’efforcer de les chasser, elles revenaient à la charge plus cruelles et plus âpres comme une bande de mouches piquantes sur la peau d’une vache, malgré les coups de balai qu’elle leur donne avec sa queue.
    • — Da vihanañ, Pêr, emeve, amañ ne dapimp ket a cʼhwenn.
      — Nann, mez moui, pe gelien-mors, diwar ar cʼhezeg, ne lavaran ket avat.
       (Lan Inizan, Emgann Kergidu 1, Éditions Al Liamm, 1977, page 60)
      — Au moins, Pêr, dis-je, ici nous n’attraperons pas de puces.
      — Non, mais des taons, depuis les chevaux, je ne dis pas.
    • Mabeg milliget ha kriz » , emezañ, « diaes e vo d’in hiviziken kerzout, pouez-krecʼh warnoun; evel flemmadenn ar vouienn am gloazas an houarn kontammet-se.  (Traduit du gallois par Abeozen, Kulhwch hag Olwen, in Gwalarn, no 21, printemps 1930, page 39)
      « Gendre maudit et cruel », dit-il, « il me sera difficile de marcher aujourd’hui, en pente montante ; ce fer empoisonné m’a blessé comme la piqûre d’un taon.
    • Ha daoust d’in da veza savet va roched ken uhel ha va gouriz, kelienenn ebet, na mouienn, na fubuenn ne vroudas va reor, kement a diz a oa warnoun, ha me o nijal dreist d’ar pradou, d’ar cʼhoadou ha d’al lanneier.  (Traduit par Roparz Hemon, Gweledigez Mab Konglin, in Gwalarn, no 47, octobre 1932, page 26)
      Et bien que j’eusse relevé ma chemise jusqu'à ma ceinture, aucune mouche, ni taon, ni moustique ne me piqua le cul, tant j’allais vite, et je volais au-dessus des prairies, des bois et des landes.

Variantes

Synonymes

  • kelien-dall
  • kelien-douar
  • kelien-marcʼh
  • kelien-mors