morlingue

Variante de morningue, à l'origine « monnaie ».

morlingue \mɔʁ.lɛ̃ɡ\ masculin

1. (Argot) Portefeuille, porte-monnaie.
   • Ça n’sert à rien d’être aux as, ta blanche, c’est comme si t’avais peau d’balle dans ton morlingue, pisqu’y a pas d’marchands. — (Henri Barbusse, Le Feu : journal d’une escouade, Flammarion, 1916, page 203)
   • Pas beaucoup de succès auprès des dames, aujourd’hui, Nestor. Ça devait tenir à la minceur de mon morlingue, minceur détectable à un kilomètre, sans le secours d’un compteur Geiger. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre II)
   • Tous les camelots de la banlieue Est s’abattent sur Nogent le samedi, jour où la paie arrondit les morlingues et tire les bénards vers le bas. — (François Cavanna, Les Ritals, Belfond, 1978, page 170)

morlingue \mɔʁ.lɛ̃ɡ\ féminin

1. (Argot) Monnaie, somme d'argent dont on dispose sur soi.
   • Et pour l'argent, pour le poignon^(sic), pour la morlingue, on risque sa peau. — (revue mensuelle La France volume 1, Éd. B. G. Teubner., 1901)

• (France) : écouter « morlingue [mɔʀ.lɜ̃ɡ] »
• France (Vosges) : écouter « morlingue [Prononciation ?] »

→ Modifier la liste d’anagrammes

• Dictionnaire des termes militaires et de l’argot des poilus, Librairie Larousse, 1916, page 196.
• L'Argot des tranchées, E De Boccard, 1915, page 152.