moche de beurre

(Attestée en 1881)^[1] Locution composée de moche, de et beurre.

moche de beurre \mɔʃ də bœʁ\ féminin

1. (Bretagne) (Normandie) (Anjou) Motte de beurre^[1][2][3].
   • À Roscané, dans l’auberge où elle entra d’abord, on lui dit que Salaün était venu vers midi, qu’il avait troqué une moche de beurre frais contre un litre d’eau-de-vie blanche et qu’il était parti avec la bouteille. Alors elle le chercha par les grèves, dans les landes voisines, où elle supposait qu’il avait dû se coucher pour boire et, après boire, ronfler. — (Charles Le Goffic, Le Crucifié de Keraliès (1892), Plon, Paris, 1927, page 34)
   • Ô mon bon saint Mathelin, si tu guéris ma vache, je te donnerai une moche de beurre aussi grosse que la bête. — (Adolphe Orain, De la vie à la mort (Folklore d’Ille-et-Vilaine), tome 2, J. Maisonneuve, Paris, 1898, page 8)
   • Et elle se mit à pilonner dans une jatte une moche de beurre, pour en faire sortir le petit-lait. — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, Bernard Grasset, Paris, 1912, page 225)
   • Elle avait oublié la fête pascale, ne se sentait guère d’appétit. Pourtant elle disposa les mets, en compagnie de la belle moche de beurre, au milieu des assiettes. — (Marc Elder, La Bourrine, Éditions des Régionalismes, Cressé, 2014, page 116)
2. (Bretagne) Morceau de beurre^[4].  (Ce sens recoupe-t-il le premier ? à préciser ou à vérifier)

• La prononciation \mɔʃ də bœʁ\ rime avec les mots qui finissent en \œʁ\.
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