minicʼhi
Étymologie
- (1499)[1] Du moyen breton minihy[1], empruté au bas-latin monachia (« enclos de moines, terre ecclésiastique »)[2].
 - Le terme Minicʼhi découle d’un emprunt au latin Monachia, territoire dépendant d’un monastère, relevant d’un régime juridique différent, conférant un certain nombre d’exemptions et de franchises vis-à-vis des pouvoirs laïcs, ainsi que le droit d’asile pour les justiciables[3].
 
Nom commun
| Mutation | Singulier | Pluriel | 
|---|---|---|
| Non muté | minicʼhi | minicʼhioù | 
| Adoucissante | vinicʼhi | vinicʼhioù | 
minicʼhi \miˈniːɣi\ masculin ou féminin (l’usage hésite)
- Asile, refuge.
Un ti sioul, en ul lec'h sioul, ken sioul zoken ma vije bet lavaret ne c'hellfe c'hoarvezout ennañ netra fall, ur repu hag ur minic'hi, pell diouzh pep safar ha pep droug… Ha koulskoude !
— (Langleiz, Loeiz Herrieu abostol Bro-Wened, in Al Liamm, no 39, juillet–août 1953, page 5)- Une maison calme, dans un endroit calme, si calme même que l’on dirait que rien de mal ne pourrait y arriver, un refuge et un asile, loin de tout vacarme et de tout mal... Et pourtant !
 
E gwirionez, gant ar politikerezh an hini e oa e oa dedennet Padraig Mac Piarais hag ur minicʼhi eo bet evitañ ar sevenadurezh da cʼhortoz ma vije deuet poent e dezhañ kregiñ gant an ober.
— (Youenn Olier, Notennoù diwar lennadurioù, in Al Liamm, no 97, mars-avril 1965, page 148)- En fait, c’est la politique qui intéressait Padraig Mac Piarais, et la culture lui a été un refuge en attendant que soit venu pour lui le moment de passer à l’action.
 
 
Dérivés
- minicʼhiour
 - Minicʼhi-Poudour
 
Voir aussi
- minicʼhi sur l’encyclopédie Wikipédia (en breton)
 
Références
- 1 2 Jehan Lagadeuc, Catholicon, Tréguier, 1499
 - ↑ Victor Henry, Lexique étymologique des termes les plus usuels du breton moderne, J. Plihon et L. Hervé, Rennes, 1900 → lire sur wikisouce
 - ↑ Office Public de la Langue Bretonne, Commune de Locmaria-Plouzane - Étude normative des toponymes, 2011, page 86