marchand d’habits

Français

Étymologie

(Date à préciser) Composé de marchand et de habits.

Locution nominale

SingulierPluriel
marchand d’habits marchands d’habits
\maʁ.ʃɑ̃ d‿a.bi\

marchand d’habits \maʁ.ʃɑ̃ d‿a.bi\ masculin (pour une femme, on dit : marchande d’habits)

  1. (Désuet) Marchand, parfois ambulant, qui vendait de vieux habits, le nom de leur profession leur servant de cri.
    • — Pstt, pstt, ho ! hé ! marchand d’habits !
      Le marchand d’habits est monté et nous a donné quarante sous de la relique.
       (Jules Vallès, Le Bachelier, G. Charpentier, 1889)
    • Marchand d’habits ! Ta voix de cuivre et de rogomme
      Me surprend tout à coup, me hèle en tapinois ;
      Et toujours dans mon âme elle pénètre, comme
      Un fantôme canaille, ironique et sournois.
       (Maurice Rollinat, Les Névroses, 1883, « Les Spectres », « Le Marchand d’habits ». Édition Fasquelle, 1917, page 277 : texte procuré en ligne par Wikisource : s:fr:Le Marchand d’habits et s:fr:Page:Rollinat - Les Névroses (Fasquelle 1917).djvu/287)
    • Dans sa petite voiture conduite par une ânesse, qu’il arrêtait devant chaque maison pour entrer dans les cours, le marchand d’habits, portant un fouet, psalmodiait : « Habits, marchand d’habits, ha… bits » avec la même pause entre les deux dernières syllabes d’habits que s’il eût entonné en plain-chant : « Per omnia saecula saeculo… rum » ou : « Requiescat in pa… ce », bien qu’il ne dût pas croire à l’éternité de ses habits et ne les offrît pas non plus comme linceuls pour le suprême repos dans la paix.  (Marcel Proust, La Prisonnière, Gallimard, 1923)

Synonymes

Prononciation

Références