maniaquerie

(XIX^e siècle) Dérivé de maniaque, suffixe -erie. (voir la note en fin d'article)

maniaquerie \ma.nja.k(ə.)ʁi\ féminin

1. (Familier) Caractère d’une personne obsessionnelle.
   • L'article du Times a transformé le pitch : lequel est, maintenant, celui d'une extrême timidité doublée de maniaquerie (dans L'Art de la négo, il fait deux fois référence à sa maniaquerie de l'hygiène corporelle). — (Martin Amis, La Friction du temps, éd. Calmann-Levy, 2017)
2. (Familier) Comportement, attitude d’une personne obsessionnelle, qui s’attache exagérément à certaines habitudes, à certains détails.
   • Être d’une maniaquerie insupportable.
   • Nous n’avions alors aucune bibliothèque, et quant aux rares bouquins qui se trouvaient en circulation, c’était miracle de parvenir à s’introduire dans le circuit. Les plus entreprenants n’y arrivaient qu’en s’inscrivant des jours à l’avance et en dépensant des trésors de diplomatie, à moins de posséder eux-mêmes des livres à verser au fonds commun. Ce n’était pas maniaquerie de la part des propriétaires, c’était méfiance légitime — (Francis Ambrière, Les Grandes Vacances, 1939–1945, 1946, p. 51)
   • J’en profite toutefois pour constater qu’une autre idée reçue sur les Allemandes a fait long feu : elles s’épilent désormais avec autant de maniaquerie que les autres Européennes, contrairement au cliché des années 70 qui les voyait naturistes et velues. — (Johanna Luyssen, « Les Teutons à l’air », Libération, 21 août 2018)

• Bordeaux (France) : écouter « maniaquerie [Prononciation ?] »

• Dictionnaire de l’Académie française, neuvième édition, 1992–2024 → consulter cet ouvrage
• « maniaquerie », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage